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Critique d'album

Elista


L'Amour, la Guerre et l'Imbécile


(24/01/2011 - Wagram - - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- La Part De Toi / 2- La Saint-Valentin / 3- La Ballade Criminelle / 4- Ton Serment / 5- Seul & Sans Défense / 6- L'Amour, la Guerre & l'Imbécile / 7- Des Couleurs à Ta Robe / 8- A La Manière D'Un Météore / 9- Devine / 10- Et Si, Au Pire / 11- L'Amour Sale / 12- Le Royaume Des Cieux
Note de 3.5/5
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Note de 1.5/5 pour cet album
"Le chant du cygne ?"
Kevin, le 04/02/2011
( mots)

Elista joue la carte de la facilité. Autant qu'ils le veulent, ils peuvent nous expliquer mordicus qu'ils s'orientent gentiment vers des mélodies positives et immédiates, mais comme d'autres groupes de rock français avant eux (Luke et Kaolin, en tête), ils ont cédé aux sirènes du plus plutôt que du mieux. Après un premier album dense et magnifique, un second penaud et taillé pour les radios, le pas est franchi. Ironiquement, on les imposerait même aux délibérations des prochaines Victoires de la Musique. Premier symptôme de ce déclin quasi-idéologique, les textes. Ces textes, pourtant dévoués au parolier du groupe Benjamin Peurey. Autrefois cinglants et délicieux, ils tournent ici tous plus ou moins autour de rengaines amoureuses béates, consensuelles et pas excitantes pour un sou ; notamment un ''La Part de Toi'' digne d'un lycéen en pleine crise romantique. 

Il faut dire que les augures n'étaient pas bons. Outre l'agencement de la décadence discrète entrepris cinq ans plus tôt avec La Folie Douce, le premier single "La Saint-Valentin" avait douché nos espoirs de rédemption par sa mélodie trop facile et ses paroles boudeuses. Car en cinq ans de pause, même si chacun a vaqué à des occupations personnelles, la mue artistique fait grincer des dents sur ce L'Amour, la Guerre et l'Imbécile. À l'image d'un ''À La Manière d'un Météore" franchement pénible, guitares acoustiques et paroles fatalement juvéniles, ou d'un "Devine" coincé entre paroles peuplées de "je partirais loin de toi pour toujours et à jamais" et couture guitare-piano nauséabonde, très douloureuse si l'on se souvient du premier album éponyme. 

Seulement chaque groupe a le droit à l'évolution et comparer un nouvel album avec un ancien est parfois malhonnête. Alors avouons que jouer le musicien serein et gribouiller des ambiances ensoleillées n'est pas toujours synonyme de déconfiture. Au rayon des satisfactions, "Seul & sans Défense", complainte du régional qui monte à Paris ou "L'Amour, la Guerre et l'Imbécile" qui aurait brillé par son style direct dans l'opus précédent. On peut y ajouter un "Des Couleurs à ta Robe" niais mais accrocheur et sincère et c'est à peu près tout. 

Mais ces quelques bribes d'espoir ne pèsent pas bien lourd face au délitement général. "Et si, au Pire" jongle entre refrains ankylosés et couplets pathos, ou un "L'Amour Sale" irrévérencieux qui ne convainc jamais et donne même l'impression de refuser d'y parvenir. Même si l'on veut éviter de faire un procès d'intention à ce groupe qu'on a tant aimé par le passé, il semble évident que l'inspiration soit en chute libre. Et on espère du bout des doigts que la courbe des passages radio et télé ne les encourage pas à continuer dans cette voie-là. Car si l'avenir d'Elista continue de se prélasser dans la paresse et le consensus, plus aucun crédit ne leur sera donné pour des faits d'armes de plus en plus lointains.

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