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Critique d'album

Kadavar


The Isolation Tapes


(23/10/2020 - - Black Sabbath revival - Genre : Rock)
Produit par

Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Ne pas confondre Kadavar expérimental et théâtre d'anatomie "
François, le 06/11/2025
( mots)

Le bilan des conséquences de la pandémie du début des années 2020 peine encore à être dressé, même si les répercussions politiques semblent déjà se faire sentir, et il appartiendra comme toujours aux historiens d’en déterminer les répercussions dans chaque domaine de l’humanité. L’art, comme tout autre champ de la production culturelle, aura été touché par ce contexte : certains artistes sont devenus improductifs, d’autres ont travaillé comme cent, des groupes se sont séparés, la composition à distance s’est répandue et parfois maintenue au-delà des confinements. Plusieurs années après, des albums écrits pendant la pandémie arrivent encore dans les bacs, même si la vague atteint désormais le stade de l’écume.


Plus rarement, certaines créations de la pandémie sont sorties au moment même du grand enfermement : le bien nommé The Isolation Tapes de Kadavar, ode à l’Europe confinée, en est un des exemples les plus marquants. Cet album était déjà une surprise pour suivre de façon rapprochée l’excellent For the Dead Travel Fast à peine paru en 2019 – la tournée promotionnelle avait même été notre dernier concert pré-confinement – donc le dernier avant longtemps.


Le logo flottant dans la voie lactée comme une boule à facettes disco annonce une œuvre originale que vient confirmer l’ouverture instrumentale, "The Lonely Child", aux sons analogiques, aux nappes synthétiques et aux arpèges cosmiques. Le titre s’approche d’abord du Krautrock pour devenir finalement plus lumineux avec l’arrivée d’une guitare aérienne dessinant un paysage progressif. Ce virage est confirmé par l’introduction floydienne de "I Fly Among The Stars", un titre planant qui regarde vers le blues au moment du chorus, et par "The World Is Standing Still" dont le calme met en relief la guitare qui épouse le style de Gilmour derechef. "Eternal Light (We Will Be Ok)" retrouve ce contraste entre passages flottants et montée en puissance, ici portée par la batterie, sans jamais vraiment décoller afin de se concentrer sur la peinture d’un panorama sonore – une démarche poursuivie sur "Peculiareality (!)".


Par l’usage des claviers et des sons électroniques, le groupe s’approche même de la New Wave (progressive) sur "Black Spring Rising". Ainsi, The Isolation Tapes possède également une dimension pop, adoptée de façon convaincante sur "(I Won´T Leave You) Rosi", introspectif puis plus aguicheur avec des variations énergiques qui maintiennent son identité rock. Nous sommes un peu moins convaincu par le côté 60s à mellotron d’"Everything Is Changing" ou de "The Flat Earth Theory" qui rappelle "Because" de The Beatles. Le groupe n’en oublie pas ses racines psychédéliques mais il les met en scène de façon originale sur "Unnaturally Strange (?)" dont l’ambiance latine sous LSD évoque davantage Jefferson Airplane, Vanilla Fudge ou Love.


Plutôt que comme un album en bonne et due forme, il faudrait voireThe Isolation Tapes comme une sorte de laboratoire expérimental dans lequel un groupe confiné mène des recherches esthétiques pour l’avenir, une transition dont les deux opus de 2025 apparaissent comme un aboutissement.


À écouter : "The Lonely Child", "(I Won´T Leave You) Rosi", "Black Spring Rising"

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