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Critique d'album

Emilie Simon


La Marche de l'Empereur


(10/01/2005 - Barclay - Electro-pop - Genre : Autres)
Produit par

1- The Frozen World / 2- Antartic / 3- The Egg / 4- Song Of The Sea / 5- Baby Penguins / 6- Attack Of The Killerbirds / 7- Aurora Australis / 8- The Sea Leopard / 9- Song Of The Storm / 10- Mother's Pain / 11- To The Dancers On The Ice / 12- All Is White / 13- The Voyage / 14- Footprints In The Snow (Bonus Track) / 15- Ice Girl (Bonus Track)
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Simple bande originale ou véritable album, pour Emilie Simon ?"
Laura, le 26/09/2010
( mots)

A l'époque où Luc Jacquet sollicite Emilie Simon pour la bande originale de son film, La Marche de l'Empereur, la jeune femme a déjà enregistré la piste "Ice Girl". Et quoi de mieux qu'une fille des glaces pour accompagner dans ce film l'incroyable cycle de la vie des manchots empereur ? Enfin, "incroyable" pour qui aime s'émerveiller sur la beauté et les surprises de la nature, parfois même au risque de rester deux heures dans une salle obscure pour contempler des animaux faire leur vie, sans trop de rebondissements, si ce n'est celui de se faire croquer par le maillon supérieur de la chaîne alimentaire. Pour les amateurs de sensations fortes, donc, ce sera la salle d'à côté.

Mais c'est le travail d'Emilie Simon qui nous intéresse, conjointement ou non à celui de Luc Jacquet. Et la problématique est là, en fait. Ce CD peut-il être classé dans la discographie d'Emilie Simon au même titre que ses autres opus, ou doit-on le considérer comme une simple musique d'accompagnement ? Pour le savoir, on choisira d'adopter une vision détachée du film. L'un des éléments de réflexion est que toutes les pistes de l'album ne sont pas chantées (ou possèdent simplement une légère ligne de voix) et qu'on associe souvent ce trait à la musique de films. "Dans La Marche de l’Empereur il y a de la voix quand c’est le moment, et des parties instrumentales pour laisser un peu les images respirer et la voix off s’exprimer" explique Emilie.

L'ambiance de l'album est clairement polaire, mais absolument pas froide. En réalité, il semblerait qu'Emilie ait, pour cet album, enregistré une multitude de sons ayant trait au monde blanc des paysages enneigés. Ces sons sont mêlés aux sonorités électroniques plus brutes qu'on lui connaît, et à un orchestre. Le tout donne un mélange très touchant et surtout très original : voici tout l'univers pré-Big Machine qu'on connaissait à l'artiste. Ainsi, par exemple, sur "All is White", on peut imaginer entendre des clochettes tinter sur des stalagmites ou des dents claquer de froid, et sur "The frozen World", où l'exquise voix d'Emilie nous porte vers des contrées lointaines, ce sont des pas dans la neige qu'on entend.

Sur l'album, on retrouve donc la fameuse "Ice Girl", l'une des plus touchantes pistes de l'album, sur laquelle la voix d'Emilie Simon se fait tantôt envoûtante, tantôt mélancolique, et les sons arctiques plus présents que jamais. La chanson se clôt sur un délicat "Now i'm gone" et en tendant l'oreille, on reconnaît le bruit du vent. Il y a aussi "To the Dancers on the Rain" du premier album de la belle, transformé ici en "To the Dancers on the Ice" et réduite en paroles, mais pas en émotions. On notera aussi l'assez violente "Song of the Storm", où tambour battant et voix comme passée au rasoir retranscrivent très bien la colère.

Pour les pistes instrumentales, rien de perturbant, finalement. Emilie Simon n'est pas qu'une voix, elle est avant tout, et surtout, un univers électronique parfois enchanteur ("The Voyage", "Aurora Australis"), parfois tranchant ("Attack of the Killerbirds", "The Sea Leopard"), mais toujours très touchant et délicat. Pistes instrumentales ou non, la frontière n'a finalement pas lieu d'être, et si c'est ce qui vous effrayait au départ, vous inspirant le côté un peu trop "bande originale" de l'album, une écoute vous suffira à comprendre que l'absence de voix n'est qu'une variation supplémentaire à Emilie Simon pour pouvoir agrandir sa palette de sentiments à peindre sur ses chansons, palette qu'on savait déjà incroyablement colorée. Sur La Marche de l'Empereur, l'artiste a pioché dans le bleu, mais elle en possède tant de nuances, qu'elle réussit à merveille à retranscrire la joie, la peur, l'amour ou n'importe quelle autre émotion dont Luc Jacquet aurait pu avoir besoin pour que son spectateur comprenne ses manchots.

Cet album peut donc très bien être rangé entre Emilie Simon et Végétal. Certes, il a été fait avec les contraintes du sujet du film, mais celles-ci ont justement permis de créer un album original, tout en finesse et en originalité, plongé dans le monde blanc et pur de l'Antarctique, sans jamais nous faire frissonner. Sauf de plaisir.

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