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Critique d'album

Empyr


Unicorn


(18/04/2011 - Jive Records - - Genre : Rock)
Produit par

1- It's gonna be / 2- Give me more / 3- Do it / 4- Goodbye / 5- Helena / 6- Happy and lost / 7- My own short news item / 8- Souvenir / 9- Under the fur / 10- Still here / 11- Quiet
Note de 1/5
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Note de 1.0/5 pour cet album
"Pour leur second album, le groupe a réussi à faire... pire."
Amelie, le 01/10/2011
( mots)

Les nouvelles technologies nous permettent de découvrir de plus en plus de nouveaux groupes, de partir à l'aventure et de croiser, au détour d'un Myspace ou d'un Facebook, une découverte musicale tellement puissante qu'elle peut même changer la vie. Quel plaisir de picorer des morceaux un peu partout pour trouver une version rare, une reprise, ou quelque chose de complètement nouveau. Dans tous les cas, la force des années 2000 réside dans la possibilité de dépasser sa culture musicale, sortir de ses propres sentiers battus pour aller chercher du son au delà de son cercle habituel. A la vue du line-up assez peu ragoûtant d'Empyr (le chanteur et le guitariste de Kyo, le bassiste de Pleymo, le guitariste de Watcha et le batteur de Végastar), il est vrai que l'on a peu envie de pousser jusqu'à l'écoute, de peur de devoir se rayer à tout jamais de son propre hall of fame du bon goût musical.

Mais ne soyons pas vaches, on sait aussi qu'avec le temps, le meilleur peut engendrer le pire (les Strokes, Ringo Starr, Elvis...). Du coup, à l'inverse, peut être que le pire, à savoir Empyr, peut engendrer le meilleur ? Ce ne fut pas le cas avec leur premier album, The Peaceful Riot, vague photocopie de mauvaise qualité d'un mauvais fond de tiroir de Deftones. Mais l'intention y était. On aura pu même apprécier certains morceaux comme "Water Lily". Avec quelques années de plus, et un second album mûrement travaillé, peut-être que LA révélation sera au rendez-vous...

... ou pas. Même en abordant ce disque de la manière la plus détachée possible, en faisant abstraction du passé obscur de la plupart des membres du groupe, Unicorn ne mérite pas qu'on prenne de pincettes. Le son est dépassé, digne du pire des années 80. Les compos sont basiques et aussi plates que l'intervention de DSK au JT de Claire Chazal. Adepte de l'autotune depuis toujours, la voix de Benoît Poher n'est même plus reconnaissable. On en vient même à regretter le coté criard de ses envolées lyriques avec Kyo, qui donnait un semblant de personnalité (certe détestable) aux morceaux. Coté musique, la même recette est disséminée le long des 11 morceaux qui constituent la torture longue de 36 minutes, à savoir une guitare rythmique qui se traine dans des riffs ne dépassant pas l'allure d'un tracteur le long d'un champs de betteraves et démultipliée en une dizaine de pistes environ pour donner l'impression que le son est lourd. Sauf que le mixage de tout ça avec un mauvais matos rend le tout moins bruyant qu'un ukulélé. Ajoutez une batterie la plupart du temps électronique, et une basse invisible, calée sur le riff de guitare, et vous obtenez un disque sucré, juste bon à servir de bande son à un nanar pour ados prébubères. Ah, on me chuchote à l'oreillette qu'un des titres de Unicorn est dans la B.O de Destination Finale 5 ! Pour parfaire le tout, quelques tentatives d'introduire de l'électro par-ci par-là, au cas où du coté de l'Oncle Sam, on recherche un nouveau Phoenix.

On peut aussi se dire que le vrai talent des français, c'est leur capacité à écrire des textes forts, engagés, plein de sens. Sur ce coup là, c'est raté aussi. Avec des niaiseries adolescentes du type "When you're sleeping I'm awake, when you destroy I create..." ("Give Me More") ou encore "Will you stay quiet? Everybody sing Hoo!" ("Quiet"), Empyr ne surpasse même pas les niaiseux de la série Glee. La vraie question, c'est pourquoi diable Ken Andrews, producteur de A Perfect Circle, Black Rebel Motorcycle Club ou encore Pete Yorn a t-il produit un disque aussi mauvais? Quelles substances ont été mises dans son verre pour qu'il arrive a passer du temps là dessus ? L'effort aura été vain. Cet album est encore moins bon que le précédent. Au moins cette fois-ci, Sony n'y aura pas consacré un budget pub titanesque (au cas où vous ne vous rappeliez pas avoir subi le clip de "A New Day" lors des bandes annonces au cinéma). Avec Unicorn, Empyr se place officiellement en tête des disques les plus inutiles de 2011.

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