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Critique d'album

Fates Warning


Darkness in a Different Light


(30/09/2013 - Inside Out - Pionniers du metal prog - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- One Thousand Fires / 2- Firefly / 3- Desire / 4- Falling / 5- I Am / 6- Lighthouse / 7- Into the Black / 8- Kneel and Obey / 9- O Chloroform / 10- And Yet It Moves
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Retour attendu et remarquable de Fates Warning après des années de silence discographique"
François, le 17/11/2020
( mots)

Noir et blanc, mais équilibre plus qu’antagonisme : le Yin et Yang - Metal et Progressif, riffs rugueux et arpèges classieux - le tout en parfaite harmonie. Il est vrai que le groupe n’a jamais sacrifié un style par rapport à un autre, n’a jamais laissé tomber la mélodie ou la composition accrocheuse pour la virtuosité (ni l’inverse) … Chose rare dans le Metal progressif. Fates Warning est d’une rigueur géométrique, comme l’origami semble le rappeler, évocation du soin rythmique comme des compositions millimétrées. Enfin, ils sont de retour. 


Il aura fallu attendre presque dix ans pour que FWX connaisse un successeur, du jamais vu pour Fates Warning qui, s’il prend son temps pour composer des albums exigeants, pouvait se targuer d’une certaine régularité. Le départ de Mark Zonder, batteur ô combien emblématique du groupe, et son remplacement par Bobby Jarzombek expliquaient une partie du problème, mais l’album a eu une très longue gestation. En termes de mercato, il faut aussi noter le retour du guitariste Frank Aresti qui avait quitté le groupe il y a près de vingt ans. Des changements potentiellement inquiétants, mais ce sentiment se dissipe aussi vite que défile ce onzième album. 


Un morceau, qui est devenu rapidement un incontournable du groupe lors de ses performances scéniques, témoigne du savoir-faire du groupe : "Firefly". On peut entendre le parfait équilibre entre les riffs puissants mais complexes, les ruptures rythmiques, les lignes de chant accrocheuses (notamment sur le refrain) qui happent l’auditeur quand les parties instrumentales exigent un goût pour la technicité. 


L’album comporte ainsi son lot de titres directs ("Desire" ou le lourd "Kneel and Obey"), qui ne renient pas de belles envolées instrumentales (le solo du "Into the Black" est magistral), surtout que dans l’ensemble, les morceaux sont relativement courts (entre 4 et 5 minutes). Cela n’empêche pas une réelle dimension progressive comme la lente montée en puissance de "Lighthouse", ou encore le chef-d’œuvre "I Am". Ce dernier possède une introduction orientalisante qui installe une ambiance de laquelle profite un riff au rythme marqué pour gagner en relief ; les multiples ruptures qui atteignent le degré de puissance ou le ton général du morceau le rendent d’une densité remarquable, et chaque instrument a son moments de gloire (dont la basse). Toute la subtilité et la force metallique du groupe sont ainsi résumées. 


Si l’album s’ouvre sur l’ambitieux "One Thousand Fires", tel un manifeste pour signifier le retour en force du groupe, il convient de s’arrêter sur le titre final. Objectivement sublime et subjectivement mon titre préféré tout album confondu, "And Yet It Moves", long de quatorze minutes, ferme Darkness in a Different Light sur un feu d’artifice. Qui peut rester indifférent face à l’introduction acoustique et classique ? La gestion et l’articulation des riffs et des mélodies dans la première partie instrumentale est bluffante, l’écriture générale du titre est d’une finesse d’orfèvre. Ecoutez toute la phase instrumentale qui suit le premier refrain, d’une harmonie rarement atteinte et d’une composition minutieuse. Enfin, le solo tout en douceur sur l’acte acoustique qui mène à un final grandiloquent, finit d’époustoufler. 


Les petites histoires qui font la vie des groupes, entre les départs de musiciens et les périodes moins fastes, deviennent vite des anecdotes quand les œuvres proposées permettent, par leur qualité, de se concentrer uniquement sur le fond, c’est-à-dire, la musique elle-même. Peu importe donc sa longue élaboration ou le départ d’un membre iconique : sans jeu de mots, Darkness in a Different Light brille de mille feux.  


 

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