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Critique d'album

FFS


FFS


(08/06/2015 - Domino - Electro/pop - Genre : Pop Rock)
Produit par John Congleton

1- Johnny Delusional / 2- Call Girl / 3- Dictator's Son / 4- Little Guy from the Suburbs / 5- Police Encounter / 6- Save Me from Myself / 7- So Desu Ne / 8- The Man Without a Tan / 9- Things I Won't Ge / 10- The Power Couple / 11- Collaborations Don't Work / 12- Piss Off
Note de 3/5
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Note de 2.0/5 pour cet album
"La prise de risque est belle et à saluer. Malheureusement, le disque ne vaut pas grand chose"
Erwan, le 27/07/2015
( mots)

Leur rapprochement s’était fait assez discrètement, mais la sortie de leur album commun en a fait la formation phare de l’été et des festivals. La machine à tube rock Franz Ferdinand s’associait cette année à Sparks, groupe de Pop/électro des années 70 à la carrière inégale, aux succès rares mais fulgurants. Les Franz Ferdinand & Sparks s’y mettent donc à 6 pour nous offrir FFS, un album d’électro-pop apparemment incontournable.


Trouver Franz Ferdinand dans un super groupe de pop musique moderne n’est pas si surprenant que ça. La bande à Alex Krapanos a toujours pratiqué un rock presque « nightclub » au rythme et au son marqué par la musique pop, d’où l’efficacité de certains morceaux qui transcendent le genre pour rentrer dans la culture populaire, les pubs, les films, les ondes FM. Leur association avec les frères Mael, qui sont la seule véritable ADN de Sparks, reste néanmoins une prise de risque énorme. Sparks a toujours été un groupe instable qui a enchaîné les perles et les échecs avec pour seul fil rouge l’envie de tenter quelque chose de nouveau. On se doit néanmoins de porter à leur crédit le génial Kimono My House, ainsi que l’album de disco N°1 Song in Heaven produit par Giorgio Moroder.


Franz Ferdinand a beau précéder Sparks dans le nom de leur association éphémère, c’est pourtant bien à Ron et Russell Mael que profite le plus ce FFS beaucoup plus marqué électro que rock. Les deux frères de Sparks enchaînent depuis quelques années les disques d’électro rétro sans grand succès. Avec FFS, ils reviennent en force aux côtés d’un groupe à l’aura médiatique important, un groupe contemporain qui maîtrise les codes de la musique moderne et qui a surtout réussi à les canaliser. Et c’est finalement Sparks qu’on entend dans ce FFS qui n’a absolument rien de rock. On ne retrouve réellement la patte de Nick McCarthy que sur "The Man Without A Tan", seul morceau qui sonne vraiment comme un titre de Franz Ferdinand. Globalement, on pourrait même se plaindre du rôle vraiment secondaire que joue le guitariste ici.


Alex Kapranos se laisse donc emmener par Sparks sur une suite de titres de pop certes assez remuants, loin de la pluie de disque de pop dépressive de 2014, mais dont il ne se dégage finalement pas grand-chose. Pourtant, les efforts y sont. Quelques petites touches rétro ("So Desu Ne"), un jeu de clavier efficace ("Johnny Delusional"), du rythme et de la folie ("Dictator’s Son") et même une bonne dose d’autodérision ("Collaborations Don’t Work"), il y a franchement des choses à garder. Le mélange entre les artistes fonctionne et on l’entend très bien dans la façon dont les voix de Russell et Alex se mêlent. Mais si les qualités de FFS sont nombreuses, ses rares défauts pèsent trop dans la balance. Sparks n’est plus un groupe actuel et ce n’est pas pour rien. On sent que Ron et Russell ont déjà fait le tour de ce qu’ils savent faire et n’ont plus grand-chose à proposer. On peut accrocher à quelques chansons de ce disque qui franchement ne mérite pas qu’on lui crache dessus. Mais on en sort au final sans rien en retenir, et sans envie particulière d’y revenir.


On pourrait être tenté de reprocher à Franz Ferdinand de renier son ADN en se détournant du rock. Grosse erreur. Parce qu’un artiste fait ce qu’il veut, avec qui il veut, surtout quand il prend la peine de se donner un autre nom pour ne pas troubler son public. Si l’idée était surprenante et belle, la réalisation peine un peu à donner envie d’en voir plus. Mais avec ce FFS, c’est finalement l’idée qu’il faut saluer. Dans une industrie qui n’ose plus rien, la musique aurait bien besoin que d’autres jouent à ce genre de jeux dangereux. Quitte à se vautrer.

Avis de première écoute
Note de 3/5
Un Franz Ferdinand pop, plutôt plaisant, qui fait parfois de l’œil à l'humour décalé du premier album, mais la patte malicieuse de Sparks reste présente et le mariage est réussi. Rien d'extraordinaire, rien de raté. Un bon album, quoi.
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