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Critique d'album

Fountains of Wayne


Fountains of Wayne


(01/10/1996 - Atlantic - Power pop - Genre : Pop Rock)
Produit par Atlantic

1- Radiation Vibe / 2- Sink To The Bottom / 3- Joe Rey / 4- She's Got A Problem / 5- Survival Car / 6- Barbara H. / 7- Sick Day / 8- I've Got A Flair / 9- Leave The Biker / 10- You Curse At Girls / 11- Please Don't Rock Me Tonight / 12- Everything's Ruined
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Retour sur le premier album des new yorkais, l'adieu à Adam Schlesinger"
Guillaume, le 07/04/2020
( mots)

Fountains Of Wayne a produit pendant une bonne vingtaine d’années une musique powerpop élégante et variée servie par des textes mettant en scène de manière tendre et amusée des perdants magnifiques.


Ils ont certainement versé dans la caricature d’eux mêmes, la dérision en plus, Adam Schlesinger et Chris Collingwood se sont d’abord rencontrés à l’université, se côtoyant en tant que musiciens de groupes différents. Se retrouvant pour quelques bières comme le font les vieux amis, et après avoir lancé en l’air quelques idées de chansons, ils se mirent mutuellement au defi de terminer réciproquement les morceaux commencés par l’autre.


Après quelques jours de travail, et emballés par le tour que prenaient les choses, les deux décidèrent de saisir leur chance et de vite aller enregistrer avec les moyens du bord.


Ainsi, avant même d’avoir une existence en tant que groupe, Fountains Of Wayne avait un premier album. Schlesinger, qui déjà ne manquait pas de talent, a du jouer de tout ou presque, se révélant au passage un solide batteur de rock. Ironie du sort, une fois le line-up complété il prit la basse, seul instrument dont il n’avait pas joué en studio!


Leur disque bricolé presque à la va-vite mais avec passion regorge pourtant de bijoux powerpop avec au premier rang les imparables "Sink To The Bottom" et "Radiation Vibe", les deux singles. Deux mélodies imparables, que ce soit par le balancement de la première ou par le bourdon de basse et le motif répétitif de guitare de la seconde. La voix écorchée de Collingwood donnant leur consistance fragile à des personnages désabusés, s’amusant de leur propre faiblesse face au monde comme dans "Leave The Biker" ou "Please Don’t Rock Me Tonight" et renvoyant aux tourments personnels du chanteur comme sur la magnifique "Everything’s Ruined". Les orchestrations soulignent les humeurs parfois non dites des héros comme la jalousie nerveuse sur "Joe Rey" ou les sanglots sur "She’s Got A Problem".


Produit dans un petit studio de New York, réalisé par leurs propres moyens et sans gros bras de la profession le disque n’a forcément pas le lustre des albums qui ont suivi. Du son d’ensemble se dégage une sensation lo-fi de démos bien travaillées. Cela dit, ce rendu correspondait à l’air du temps pour la powerpop américaine, la même année sortaient en effet Pinkerton de Weezer et Beautiful Freak d’Eels, avec peu ou prou la même approche dans la réalisation.


Citons pour l’anecdote le quiproquo autour de la pochette. Ce jeune garçon comme un mini Superman venant à la rescousse d’un lapin incarne si bien la sensation qui se dégage des textes qu’on aurait pu penser le cliché pris pour l’occasion, superhéros des petites causes pas si désuètes.


Absolument pas, d’ailleurs il sert également de couverture pour l’album plutôt bon Plastic Jewels du groupe australien Flamingoes sorti à peu près à la même époque. Cette image est l’oeuvre du photographe anglais Nick Waplington qui aurait - d’après Chris Collingwood - vendu les droits aux deux groupes sans les en avertir. Joli coup pendable qui a conduit les américains à changer leur visuel pour les éditions européennes. D’où parfois un montage photo de jouets miniatures en guise de couverture. Fermons la parenthèse.


Le déficit de notoriété du groupe reste plus de vingt ans après sa fondation une relative énigme. Comment ont-ils pu déverser autant de bonnes chansons dans ce premier album et recevoir si peu d’écho?


Il est plus que temps - et dans un sens trop tard - pour découvrir Fountains Of Wayne, Adam Schlesinger s’est éteint le 1er avril 2020 des suites du Covid19. Il nous laisse une oeuvre sensible et drôle dont ce premier album était seulement l’élément prometteur. Jetez vous sur la discographie de ces curieux new yorkais très appréciés mais très peu connus, un pied dans le showbiz et l’autre dans l’anonymat le plus complet. Et tant que vous y serez écoutez "That Thing You Do!" , ce vrai-faux tube rock’n’roll dans le film de Tom Hanks du même nom, ça aussi c’était Adam Schlesinger.


 

Commentaires
Kefran , le 17/05/2020 à 11:52
Bonne découverte ! Merci
FoW, le 04/05/2020 à 19:49
Magnifique hommage d'un groupe dont les paroles constituent des tranches de vie décalées de beautiful losers, d'excentriques pathétiques et autres personnages des banlieues de la Côte Est. Musicalement des pointures avec une mention spéciale pour Jodie Porter, guitariste maîtrisant tous les registres