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Critique d'album

Fountains of Wayne


Welcome Interstate Managers


(16/09/2003 - Virgin / Labels - Power pop - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Mexican Wine / 2- Bright Future In Sales / 3- Stacy's Mom / 4- Hackensack / 5- No Better Place / 6- Valley Winter Song / 7- All Kinds Of Time / 8- Little Red Light / 9- Hey Julie / 10- Halley's Waitress / 11- Hung Up On You / 12- Fire Island / 13- Peace And Love / 14- Bought For A Song / 15- Supercollider / 16- Yours And Mine
Note de 5/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Fans d'Oasis ou de Weezer, ruez-vous sur l'album de ces quatre new-yorkais !"
Aurélie, le 09/03/2004
( mots)

En achetant l'album des Fountains of Wayne, je croyais avoir mis la main sur un jeune groupe encore inconnu. Imaginez ma surprise lorsque je découvre par la suite que le groupe existe depuis 1996, que Welcome Interstate Managers est en fait leur troisième album et que les quatre New-yorkais bénéficient déjà d'une sacrée réputation dans les pays anglo-saxons (Mojo Magazine les a récemment inclus dans sa liste des meilleurs groupes de tous les temps)!! Je me console en me disant que ne suis pas la seule à m'être trompée : le groupe a été nominé aux Grammy Awards dans la catégorie Révélation... Et puis l'avantage, c'est que, n'ayant pas écouté les précédents Fountains of Wayne et Utopia Parkway, c'est sans le moindre a priori que je m'attaque à Welcome Interstate Managers. Dès la première écoute, il est clair que je suis en face d'un album de grande qualité, à mi-chemin entre Oasis et Weezer. Plusieurs jours plus tard, plus aucun doute : Welcome Intersate Managers est un vrai chef d'oeuvre pop-rock.

En dépit de mes précédentes comparaisons, Welcome Intersate Managers s'avère un album assez difficile à classer. Le groupe y explore en effet des styles très différents, toujours avec le même succès d'ailleurs. Après une série de trois titres power-pop aux mélodies particulièrement accrocheuses, virant sur le punk californien ("Mexican Wine", "Bright Future In Sales" et "Stacy's Mom"), on passe à des ballades intimistes comme "Valley Winter Song", "Hackensack", "Halley's Waitress" and "Hey Julie", entrecoupées par des chansons dans la plus pure tradition pop britannique ("Little Red Light" and "Bought For A Song"). Dans "Peace and Love", le groupe rejoue une partition hippie, tandis que "No Better Place" et "Supercollider" absobent les influences psychédéliques du rock des années 60. Histoire de montrer qu'il n'y a pas que la distortion qu'ils maîtrisent, le groupe se permet même de virer country ("Hung Up On You") ou folk: "All Kinds of Time", par exemple, ballade subtile agrémentée d'odeur de foin, ou "Valley Winter Song", sorte d'ode contemplative dédiée à la maison de Chris Collingwood, dans le Massachusetts. Fountains of Wayne réussit à faire de cet album un véritable voyage musical et déroutant à travers les Etats-Unis.

Si l'on devait néanmoins trouver un point commun à ces seize titres, ce serait l'enthousiasme et l'optimisme qui s'en dégagent. Les Fountains of Wayne sont sympathiques, leurs mélodies sont simples, leurs textes drôles, souvent touchants. "On essaie de mettre de la fantaisie, de l'humour dans tout ce qu'on fait" (Adam Schlesinger). Pas besoin de thèmes philosophiques, ici les morceaux parlent de vendeurs bourrés, de matchs de foot ou d'embouteillages interminables. Une poésie du quotidien, en somme. L'album dans son ensemble s'apparente à un malin collage de saynètes. Dans "Stacy's Mom", le narrateur est un ado amoureux de la mère d'une copine de classe (toute ressemblance avec un teen movie au goût de pomme serait purement fortuite...). "Peace and Love" illustre la joie de vivre de quelqu'un qui a décidé de prendre la vie du bon côté sans pour autant faire abstraction des problèmes qui l'entourent. On pense évidemment au célèbre "All you need is love" des Beatles... Quant à la dernière piste, "Yours and Mine," , c'est une (trop) courte esquisse de la vie en couple et de la routine qui s'installe.

Les paroles de Fountains of Wayne ont beau être pleines d'humour, elles ne sont jamais futiles. Elles évoquent ainsi le monde du travail en des termes désabusés, voire critiques ("Bright Future in Sales"). De même, on peut interpréter le titre de l'album comme une dénonciation du capitalisme vorace des Etats-Unis, hypothèse confirmée par l'illustration de la pochette, où l'on découvre une table ornée de fleurs où siègent des bons pères de famille en smoking. Cette photo prise lors d'une convention d'assurances dans les années 40 montre que le groupe est loin d'être totalement insensible aux aspects les moins réjouissants de leur pays. «On fait de la pop au sens le plus strict du terme, rappelle Chris Colingwood. Mais on aime parallèlement jouer sur le contraste entre une forme joyeuse et intense, et un fond un peu plus sombre.»

Fountains Of Wayne reprend donc les choses là où Oasis les avait lâchement abandonnées il y a déja bien des années (il est d'ailleurs difficile de ne pas penser à la voix de Liam Gallagher sur des morceaux comme "Bought for a Song" ou "Supercollider"), mais y ajoute une bonne dose de bonne humeur et de poésie. On imagine mal le kid de Manchester prendre autant son pied sur sa musique...

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