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Critique d'album

Fredo Viola


The Turn


(16/03/2009 - Because - - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- The turn (A pagan lament) / 2- The sad song / 3- Friendship is ... / 4- Red states / 5- The original man / 6- Risa / 7- Robinson Crusoe / 8- K thru 6 / 9- Moon after berceuse / 10- Puss / 11- Death of a son / 12- Umbrellas / 1- The sad song / 2- The turn / 3- Silent night (With Nils Christian Fossdal) / 4- The turn (Ghost cluster) / 5- Test of friendship (Home cluster) / 6- Moon after berceuse (Hall cluster) / 7- Puss (Red cluster) / 8- Moon after berceuse (Cluster with Ike Sturm)
Note de 3/5
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Note de 5.0/5 pour cet album
"Fredo Viola sort son premier album de pop-songs et se révèle déjà culte."
Geoffrey, le 14/03/2009
( mots)

Assister à une naissance est un moment de la vie des plus improbables, des plus inoubliables. On a alors l’impression de voir le monde renaître, une nouvelle ère débuter. Je crois que sans être père, j’ai pu vivre cette expérience en appuyant sur le petit triangle de mon lecteur CD dans lequel allait tourner une révélation : The Turn

The Turn est le premier disque de Fredo Viola, talentueux touche-à-tout du numérique, qui impose de manière poétique et électronique sa voix. Ou plutôt ses voix. Car c’est à grand renfort de MAO qu’il parvient à créer sa cyber-chorale, en additionnant simultanément plusieurs pistes sur lesquelles il s’est enregistré en interprétant différents pupitres. Il parvient ainsi à créer un chœur quasi-liturgique pour des musiques aux mélodies qui ne le sont pas moins, sur fond de nappes planantes et de beat électro, créant des ambiances des plus improbables inspirées de sa culture classique et de ses années de pratiques du violon, du piano et du chant.

L’illustration la plus caractéristique de ce concept est certainement "The Sad Song" où sa voix cristalline semble nous transporter. Un pur moment de bonheur, celui d’une transe où l’on se prend à rêver à grande vitesse, au rythme des ajouts successifs de voix et d’instruments. Un schéma presque technoïde pour une ballade angélique qui l’a révélé à gros coup de buzz sur Internet. Au point de s’être fait remarquer par le groupe Massive Attack qui l’a invité sur son prochain album. "Umbrellas" symbolise également un style propre à Fredo Viola comme une sorte de zapping musical, passant d’une ambiance à une autre, à la manière d’une bande originale de film. D’autres titres nous feront penser tour à tour aux Beatles ("Puss", "Red states"), aux Scissor Sisters ("Risa"), ou encore Simon and Garfunkel ("Death of a son"), s’inspirant largement, on le remarque, des plus belles voix de la scène pop, y apportant sa touche de psychédélisme.

Et si Fredo Viola maîtrise parfaitement le sujet, c’est grâce à son habileté à jouer du clavier d’ordinateur, qu’il utilise également pour la vidéo, son premier métier (il a créé des pubs pour une marque qui le lui vaut bien). Il nous offre ainsi à observer ses travaux conceptuels sur le DVD qui accompagne l’album, avec des clips, notamment celui de l’adaptation magistrale du célèbre et monumental "Silent night". Cette compilation de vidéos vient compléter habilement un disque déjà très abouti.

Relevé par une pochette d’album exceptionnelle rappelant les arts graphiques moyenâgeux, The Turn devient donc la référence : à la fois auditif, visuel, spirituel, et original, cet album présente un éventail quasi exhaustif de tout ce que la musique peut apporter. Et en ce début d’année où les bilans sont de mise, ne cherchez plus : l’album le plus innovant de 2009 est déjà là…

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