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Critique d'album

Hexvessel


Kindred


(17/04/2020 - Svart Records - Forest Folk - Genre : Chanson / Folk)
Produit par Hexvessel, Mat McNerney

1- Bilion Year Old Being / 2- Demian / 3- Fire Of The Mind / 4- Bog Bodies / 5- Sic Luceat Lux / 6- Phaedra / 7- Family / 8- Kindred Moon / 9- Magical & Damned / 10- Joy Of Sacrifice
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Les Finlandais nous offrent un bijou de folk pagan"
Guillaume, le 27/04/2020
( mots)

Se lancer dans l’écoute du sixième album des finlandais d’Hexvessel fait l’effet d’un plongeon dans l’inclassable. Captivantes, incantatoires, sombres, les chansons de Kindred puisent aussi bien dans le folklore pagan que dans le rock 70’s. 


Il faut pratiquement avoir une culture de spécialiste ou être en tout cas un bon suiveur du rock scandinave pour tomber sur eux. Pourtant et malgré toute leur étrangeté les chansons sorties de l’imagination fertile de Mat McNerney, britannique émigré en Finlande pour raisons de cœur sont étonnamment accessibles, certaines touchant même à la beauté absolue.


Car le bonhomme a une science imparable quand il s’agit de trousser des odes à la nature et aux forces obscures. Sans morbidité et sans cliché mais avec poésie, McNerney et sa horde nous prennent par la main pour nous faire découvrir leur monde de légendes, de symbiose avec les éléments et de musique enchanteresse.


La pièce de maître est envoyée d’entrée de jeu, "Billion Year Old Being" rassemble tout ce que cette musique peut avoir de séduisant. Petites mélodies inquiétantes, orgue grandiose, chorales, changement de signature rythmique, la tradition païenne se trouve fortement teintée de rock folk années 70, on pense à Uriah Heep voir un peu à King Crimson dans le solo débridé qui marque la bascule vers le thème conclusif. Et quel thème! Quand le violon rime avec élégance, vous obtenez la fin de "Bilion Year Old Being". Kindred ne pouvait pas avoir de meilleure rampe de lancement.


Le monde décrit par Hexvessel n’est donc pas naïvement féérique, à l’image de "Demian" par exemple, le chemin s’avère tortueux, colérique. L’environnement peut être sombre et inquiétant. Sur ce rythme en 12/8 les accents décalés donnent cette sensation de marche par à coup. Attardons nous de même sur l’utilisation des dissonances, au début de "Demian" encore, mais aussi sur l’interlude "Sic Luceat Lux", sorte de vrai-faux répit puis encore sur "Kindred Moon" où les bruits métalliques apparemment chaotiques finissent par produire une rythmique qui soutient tout le couplet. L’ensemble rappelant les atmosphères métalliques au sens littéral des Norvégiens du feu Kaizers Orchestra.


La thématique païenne reste le point central de tous les textes, des morceaux de poésie pure allant jusqu’à la prière, l’incantation dans "Phaedra" ou "Joy Of Sacrifice". Des points forts de cet opus il faut encore retenir deux morceaux, nous avons évoqué "Kindred Moon" pour ses bruitages mais il serait impardonnable de passer sous silence un tel refrain, assurément un sommet de l’album que l’on atteint à la suite d’un entremêlement de guitare et de piano absolument superbes.


Enfin "Joy Of Sacrifice", une ballade ombrageuse où le temps se trouve suspendu. Nous voilà conviés à l’ultime cérémonie, les cordes inspirent la crainte et les chants harmonisés égrènent une litanie tranquille. 


Ne partons pas sans adresser un grand coup de chapeau à Thomas Hooper et Richey Beckett pour l’illustration magnifique de cet arbre majestueux comme habité par un hexagramme fortement inspiré des symbole païens nordiques .


Hexvessel et Mat McNerney son éminence grise gagnent à être connus, véritablement connus et diffusés. Leur dernier album remplit l’atmosphère et laisse une empreinte à l’endroit où vous l’avez entendu. Pour paraphraser Guitry, lorsqu’on vient d’entendre un disque d’Hexvessel, le silence qui lui succède est encore de lui.

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