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Critique d'album

Josefus


Dead Man


(00/06/1970 - Hookah Records - Heavy/blues/psyché - Genre : Rock)
Produit par

1- Crazy Man / 2- I Need a Woman / 3- Gimme Shelter / 4- Country Boy / 5- Proposition / 6- Situation / 7- Dead Man
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Premiers pas heavy-rock des Etats-Unis, entre blues-rock et psychédélisme : les Texans de Josefus"
François, le 26/04/2020
( mots)

Dans les recoins des débuts du hard-rock, au tournant de deux décennies riches en créativité (1960’s et 1970’s), se trouve Josefus, une formation texane qui a infusé dans un bouillon de rock psychédélique (n’est-ce pas de cet Etat que vient le 13th Floor Elevators ?), de blues rock et de heavy acide. Des musiciens qui cherchent de nouveaux sons dans les saturations, tandis que Black Sabbath émergeait au Royaume-Unis. De ce pays outre-Atlantique, Josefus récupère les productions des Rolling Stones, "Gimme Shelter" (une réussite), ou des Beatles, "I Want You (She’s So Heavy »)" (en citation sur "Proposition"). Mais il leur offre une cure de proto-hard-rock ténébreux, lourd, incisif, à la sauce US qui peut rappeler Grand Funk Railroad (l’album rouge de 1969). 


Pour trouver leur substrat musical, il faut se plonger dans les années précédentes et l’émergence d’un rock psychédélique amateur d’expérimentations musicales (pas seulement, c’est vrai, champignons et fines herbes étant de la partie). L’ère des longs jams improvisés, notamment à la guitare, qui bavarde sans arrêter, parfois avec maladresse, mais toujours avec foi. C’est l’âge des Grateful Dead, Quicksilver Messenger Service (en termes de longueur, écoutez les versions live de "Who Do You Love ?") dont le groupe fait les premières parties, mais également d’Iron Butterfly poussant le vice sur "In-A-Gadda-Da-Vida". Josefus propose donc "Dead Man", un titre de plus de 17 minutes, un peu caverneux, où le guitariste ne sait pas toujours où il va, mais qui possède une chaleur datée implacable. Très bluesy, il pose un rythme lourd qui progresse peu, avec une basse très grave, et enrobe les chorus d’une atmosphère ténébreuse. Evidemment, ce n’est pas le moment le plus intéressant de l’album, puisque qu’il s’agit d’une sorte de bœuf à moitié improvisé. 


En effet, Josefus gagne à être connu pour ses titres au format plus convenus, qui témoignent des tentatives sonores de la scène américaine du tournant de la décennie. Tout d’abord, puisqu’il ouvre l’album, évoquons "Crazy Man" : ce titre sort du lot puisqu’en écrivant cette chronique, j’ai appris qu’il avait été utilisé pour la série Narcos – dont je ne suis pas spectateur. Légèrement orientalisant et lancinant en introduction, il met en avant le chanteur Pete Bailey, qui incarne avec brio son rôle tout au long de l’opus. Un excellent morceau très accrocheur auquel répond le groove de "I Need a Woman" bien plus saturé et heavy. Ecoutez ce son de guitare pachydermique. Il y a également le terrible "Country Boy", titre complètement marqué par les années précédentes mais relevé par la saturation. 


Enfin, nous trouvons une pièce très courte, placée juste avant le long "Dead Man", qui est d’une puissance terrible, et s’impose comme un sommet de l’album : "Situation". Electrique, emporté par un harmonica en écho, hyper dynamique, mais assez obscur, il met bien en avant les deux comparses de la section rythmique, et louvoie entre modernité et tradition. 


Vous trouverez une édition cd à moitié officielle sur laquelle il y a également les pistes non-éditées de ce qui semble être une ébauche de premier album, intitulé Get Off my Case : entre des inédits, des versions alternatives des deux premiers albums, elles fournissent un bon complément. Dans tous les cas, Josefus est une belle découverte pour les amateurs du rock US de l’époque, donnant à entendre les premières traces de heavy américain, sur les terreaux blues et psyché des 1960’s. 


 

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