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Critique d'album

Junkyard Birds


The Fuck Album


(01/09/2007 - Eternal Sunrise / Dead Bees Records - Stoner Rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- No Fuck Tonight / 2- She's A Witch / 3- Le Grand Cornu / 4- Tales From San Francisco / 5- Nothing's Better Than A Good Fuck In The Wild / 6- The More You Fuck / 7- Le Culte Des Grands Anciens / 8- Doomed To Be Underground
Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Garage-rock et stoner copulent lubriquement chez les frenchies de Junkyard Birds"
Maxime, le 14/11/2007
( mots)

Les amateurs d’images d’Epinal pensant que les stoners ne sont qu’une bande de chevelus éberlués moulinant perpétuellement le même riff avec mollesse devant le portrait de Tony Iommi peuvent aller se faire foutre. Les Bad Wizard, devant lesquels les amateurs ne se prosternent pas assez, rappellent avec fougue que les hymnes impurs braillés par The Stooges, Motörhead, voire Black Flag, ont aussi trouvé un écho favorable chez bon nombre de ferailleurs s'illustrant dans le genre (au hasard, Kyuss ou Fu Manchu à leurs débuts). Aussi méditons bien ce que Cyril Deluermoz nous avait enseigné lors de son interview : "Le stoner, c’est un truc de speedfreaks, on n’est pas là pour enchaîner les solos de 10 minutes". Qui aurait pensé que le message aurait passé jusqu’au Midi-Pyrénées ? Power trio originaire d’Auch (soit, du point de vue de la géographie rock’n’roll, le trou du cul du monde), les Junkyard Birds revendiquent haut et fort la pratique d’un stoner in your face. Autrement dit, qui ne passe pas moult artifices psychédéliques pour enserrer son emprise. Plus rauque que rock.

La musique des Junkyard Birds se fera contre le monde, preuve en est une discographie assez frustre pour un groupe actif depuis 1996 : un live en guise de mise en bouche (Doomed To Be Underground, 2001) puis un premier LP malsain (Ride From The Junkyard To Hell, 2003). Bénéficiant désormais d’une structure qui lui est entièrement dédiée, Eternal Sunshine (qui rééditera d’ailleurs ces deux premiers méfaits), le groupe, nullement épuisé par les désillusions et les kilomètres de bitume arpentés pour distraire 15 pelés, lâche aujourd'hui The Fuck Album. Tout un programme. Ce disque est tout autant un majeur dressé contre les tenants du rock national bien pensant et bien propret sur lui que la description par le menu de toutes les manières de se faire dégorger le poireau en écoutant du binaire corpulent et rouillé. Lorgnant vers la frange la plus épaisse du garage rock seventies, Junkyard Birds fait songer à une partouze entre MC5 (pour l'allure), Blue Cheer (pour le garage suramplifié) et Fu Manchu (pour l’art du riff-massue), tandis que Motörhead s’astiquerait la tige en matant tout ce beau spectacle. Il est ici question de baise salace, de bière mélangée à l’urine, de basse sursaturée et de morceaux huileux et barbares. Reprenant à leur compte un vieil adage des Stooges, le groupe transforme la frustration sexuelle en chair à Marshall surchauffée sur le "No Fuck Tonight" introductif, tout dans la Raw Power attitude. Tendues comme une verge à l’approche d’une croupe consentante, les guitares éructent des rengaines rugueuses et acides, flinguant les carburateurs sur un "She’s A Witch" dopé à la térébenthine, postillonnant à la cantonade sur "Nothing’s Better Than A Good Fuck", culbutant avec frénésie sur la selle arrière ("Le Grand Cornu"). Sauvage et débridée, la musique des Junkyard Birds distille un plaisir primaire et immédiat. Et si vous n’aimez pas, vous pouvez toujours aller vous faire foutre.

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