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Critique d'album

KinkyYukkyYuppy


Escape


(11/10/2010 - M&O Music - Rock/power pop - Genre : Rock)
Produit par

1- Ugly / 2- Happiness / 3- Slow Falling / 4- Disco Stu / 5- H.O.T.S. / 6- Behind Your Smile / 7- Not The Same / 8- I Try / 9- Time We've Wasted / 10- Far Away From Me / 11- Escape / 12- Come to Me
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Premier essai transformé pour le quatuor d'Evreux"
Didier, le 09/12/2010
( mots)

KinkyYukkyYuppy ! Non, il ne s’agit pas de la dernière tentative désespérée de Tante Martine de gagner une partie de scrabble à l’arraché, mais bien de ces quatre musiciens d’Evreux dont nous vous avions déjà vanté les mérites lors de leur participation remarquée à la Sélection Albumrock de l’an dernier. Forts d’un EP très attachant sorti en juin 2009, nos quatre compères sont de retour avec un premier album en chêne massif qui en ravira plus d’un. Petit retour sur image : les Kinky, c’est Jérémi au chant et à la guitare, Wilfrid à la basse, Mathieu à la guitare, et Camille à la batterie. Une formation somme toute assez classique pour ce groupe actif depuis sept ans déjà, et qui peut se targuer d’avoir arpenté les scènes d’ici et d’ailleurs à de fort nombreuses reprises. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette maturité, développée à la dure, saute aux oreilles dès la première écoute de Escape, sorti chez M&O Music.

Sorte de version élargie du premier EP, Escape s’ouvre sur "Ugly" et sa mélodie qui prend un malin plaisir à s’installer dans votre mémoire pour ne plus la quitter. Sous ses allures de chanson pop qui ne paie pas de mine, "Ugly" résume en quelques minutes le son du combo : d’abord inégal, le morceau semble rapidement familier et les références se bousculent très rapidement à l’esprit de l’auditeur. Une redite de Biffy Clyro première époque ? Un pompage des Foo Fighters en bonne et due forme ? Que nenni ! Après quelques écoutes permettant d’apprivoiser une musique franchement bien moins facile d’accès qu’il n’y paraît au premier abord, "Ugly" s’avère fouillé, bien construit et même remarquablement bien balancé. Car c’est bien là l’avantage d’un groupe qui a choisi de prendre de la bouteille avant d’envoyer un album entier à la face du monde : les musiciens se connaissent bien, les guitaristes se complémentent avec brio, et la section rythmique envoie la sauce sans même avoir l’air d’y toucher. Bref, des vétérans et une mécanique bien huilée déguisés en jeunes premiers.

Passée l’impression que la voix de Jérémi fricote parfois avec celle de Chad Kroeger de Nickeback, on se rend bien vite compte que si les Kinky sonnent familiers, c’est avant tout par la grâce de leur talent propre. Certes, certaines influences sont palpables çà et là. Outre les groupes cités précédemment, on pense également à Live, à Nada Surf, aux Kings of Leon, voire aux morceaux les plus cleans des Black Crowes. Mais si ces influences sont parfois un peu trop présentes – comme sur "Escape" qui, par sa power pop atmosphérique, fricote d’un peu trop près avec un certain rock FM à l’américaine – KinkyYukkyYuppy démontre rapidement sa forte personnalité… en montant le son ! Déjà remarqués sur le premier EP, "I Try" et "Behind Your Smile" électrisent ainsi l’ambiance. Jérémi durcit le ton pour notre plus grand bonheur, le quatuor construit consciencieusement un impressionnant mur du son, et les Kinky d’enfin montrer leurs griffes pour mieux marquer leur territoire sonore. La (haute) tension comme solution identitaire? On n’ose imaginer ce que serait un album de Kinky mené de A à Z à un tel train d’enfer ! La preuve encore sur l’intro de "Happiness", menée tambour battant ou sur le très sautillant "Disco Stu".

Au final, un premier essai longue durée remarquable de maturité et d’homogénéité. Les Kinky sont des musiciens confirmés et cela se ressent tout au long des douze titres de l'opus. Escape se ballade avec facilité entre power-pop, rock FM er rock dur à tendance métal(lique). Loin de se contenter de revisiter leurs classiques, nos quatre lascars ne manquent jamais d’y apporter une touche personnelle du meilleur acabit. Avis aux amateurs de rock qui transpire et sent bon la bière, l’album des Kinky ne dépareillerait certainement pas sous le sapin de Noël d’ici quelques jours….qu’on se le dise !

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