Malibu Stacy

Et si derrière ce nom, que les plus télévores auront sans doute reconnu comme étant celui de la poupée Barbie version Simpsons, se cachait en réalité une des nouvelles révélations de nos voisins belges ? Remarqué depuis la sortie de leur premier EP en mai 2005, les six membres de Malibu Stacy ont commencé par se forger une réputation en live, jouant notamment aux côtés de Maximo Park, The Subways, Kaiser Chiefs ou encore Iggy Pop. L'heure étant à la conquête des ondes, le combo issu de la région de Liège tente aujourd'hui une percée sur le devant de la scène avec la sortie de leur premier album G.

Côté influences, rien qui puissent vraiment surprendre l'auditeur par les temps qui courent. Le groupe s'inscrit pile poil dans la tendance actuelle en proposant une Power Pop légère et sautillante, piochant autant dans les parties instrumentales des Strokes que dans l'approche mélodique de Weezer. Le tout est bien ficelé, la pochette aguicheuse, et on se dit qu'on aurait tord de ne pas laisser traîner nos écoutilles quelques temps le long de ces pistes... Surtout quand le premier single, "Los Angeles", possède toutes les qualités pour ouvrir la voix, tous supports confondus, à nos six musiciens.

Mais une fois passée la phase de découverte, force est de constater que l'album a tendance à s'essouffler rapidement. Les titres, à la longue, s'enchaînent sans surprise, avec un arrière goût de déjà entendu et poussent même nos petits doigts à jouer avec la télécommande histoire de zapper rapidement jusqu'aux pistes réellement intéressantes. Et heureusement pour nous, celles-ci s'avouent savamment dispersées dans la tracklist et quand même suffisamment nombreuse pour éviter une relégation anticipée. Comme avec "Killing All The Young Gods", chargée d'ouvrir le disque à l'aide de mélodies accrocheuses et tout en retenue, où "Sex In Malibu" et sa rythmique catchy à souhait, Malibu Stacy peut quand même se vanter d'avoir quelques tubes sous le coude, prêts à venir vous titiller les oreilles. Et on pourrait même ajouter à la liste le très strokien "Runaways" et la fausse balade "I-Naked"...

Tout ça pour dire que, pour une fois, il se pourrait bien que la nouvelle sensation anglophone ne vienne pas d'outre-manche. Car même si on est loin de l'album de l'année, ce G est nettement plus prometteur que bon nombre de productions mises en avant ces derniers temps. Et avant de partir, pensez juste à écouter la reprise de "Walk Like An Egyptian", du groupe américain The Bangles... Histoire de dépoussiérer un peu ces vieux monuments de la Pop.