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Critique d'album

Margot


Manipulation


(01/12/2005 - Heben Music - - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Un jeu / 2- Dans tes rêves / 3- Etrangement / 4- Manipulation / 5- Condamné / 6- Des histoires / 7- Humeur sombre / 8- La vie passe / 9- Au temps / 10- Tu fais semblant / 11- Près de moi / 12- On a changé nos destins / 13- A tes côtés / 14- Encore une fois / 15- Pardonne-moi
Note de 4/5
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Note de 2.0/5 pour cet album
"Disque désincarné, produit par le musée Grévin. Epilés à la cire bienvenus..."
Nikko, le 23/01/2006
( mots)

Si la relève du rock francophone épouse une tendance globale à la sincérité artistique, tantôt boudée (Maczde Carpate, Romain Humeau, Amalgame, Hymn) tantôt récupérée (Luke) par les médias, elle n'échappe pas, comme aucun mouvement en vogue, à l'apparition de missiles télé-radio-guidés, programmés pour toucher rapidement leur cible et exploser sans délai. Kyo, Vegastar, Steeve Estatof ou Pierrick Lilliu sont de cette frange combattante.
Soyons clair, le son produit par ces petits soldats ne me gêne pas le moins du monde. Sérieusement produit par des professionnels du format efficace, il déroule généralement une autoroute de rythmiques imparables sur lesquelles circulent des filets de voix souvent intéressants. Et si les textes gâtent souvent, à mon sens, le fruit de leur travail, c'est surtout que mon sens lorgne à l'opposé de celui de la cible visée. Gageons que ces mêmes morceaux, devisés en anglais et venus d'outre manche, seraient mieux accueillis. Pour preuve, la crédibilité dont jouit Franz Ferdinand, jumeau anglophone de nos produits de grande distribution.
Un manque. Une carence infime. L'absence d'un combiné entre urgence et nécessité. On le nomme authenticité. Une notion qui semble évacuée bien vite de cette bien-nommée galette de Margot. Manipulation, c'est environ dix tubes en quinze morceaux, dix guimauves dont la mélodie colle tellement aux dents qu'on se surprend même à la fredonner. Un album entièrement verni, sans écorchure, lisse comme le papier glacé de son écrin. Poseur comme une photo glamour, poseur comme les deux garçons androgynes, maquillés et lookés "sortie de Star-ac'", globalement têtes à baffes qui ornent l'envers du boîtier. Ces deux-là nous jettent un oeil plus enjôleur encore que leurs compositions. Bien sûr, ça parle d'amour, de mensonge, de grandir, le tout dans un grand cri adolescent. Et d'ajouter des violons lancinants lorsque la mélancolie doit poindre. Cet album-puberté, d'autres l'ont réussi, Eiffel et son Abricotine en tête, parce qu'ils la ressentaient, la fameuse urgence. Parce qu'au fond d'eux était ancré, bouillonnant et nécessaire, le rock. C'est peut-être le cas, tristement, des garçons qui existent sans doute sous le fard qui les dissimule. Ce n'est absolument pas celui des pantins déguisés qui animent ce disque désincarné, programmé au décibel près pour toucher sa cible.
Espoir pas si utopique, ce missile, comme tant d'autres dorénavant, devrait exploser en plein vol.

Commentaires
Madmax, le 04/07/2020 à 08:03
Dommage que ce groupe n existe plus .