Mini Mansions
Mini Mansions
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1- Vignette #1 / 2- The Room Outside / 3- Crime Of The Season / 4- Monk / 5- Wünderbars / 6- Seven Sons / 7- Vignette #2 / 8- Kiddie Hypnogogia / 9- Majik Marker / 10- Girls / 11- Vignette #3 / 12- Thriller Escapade
Rekords Rekords, le label de Josh Homme, ne chôme pas ces temps-ci. Entre les rééditions des premiers albums de Queens Of The Stone Age et l'enregistrement de leur prochain album, la promo de la tournée d'Alain Johannes en solo et la rumeur de la reprise des Desert Sessions, le géant roux a trouvé le temps de produire et lancer l'album du groupe de son bassiste (Michael Schuman) : Mini Mansions. En 2009, le jeune trio avait sorti une reprise énigmatique et objectivement pas très intéressante du tube de Blondie "Heart Of Glass". Un an après, on pouvait se demander si Mini Mansions saurait convaincre avec ses propres compositions. C'est bel et bien le cas. Michael Shuman et ses comparses ont cherché leurs influences bien loin du désert californien. De l'autre coté de l'Atlantique. Liverpool pour être précis.
En effet, le fantôme des Beatles plane sur cet album, dans les deux sens du terme. Littéralement déjà car l'influence du quatuor anglais est évidente entre les rythmiques psyché, le clavier et les harmonies vocales ("Monk", "Seven Sons", "Girls"). Il plane également au sens figuré car si Mini Mansions a conservé la candeur des scarabées, l'enfant de Los Angeles arrache la tête de ses poupées, torture les animaux et préfère jouer avec les fantômes du grenier qu'en plein air avec des amis ("Crime Of The Season", Wünderbars"). L'atmosphère torturée (chant trainant, synthé) et une schyzophrénie affichée dans les changements perpétuels de rythmique sur certains titres se rapproche plus de ce qu'ont pu faire Elliott Smith ou Sean Lennon en électrique ("The Room Outside", "Magik Marker"). Mini Mansions sort des sentiers battus mais n'oublie pas non plus sa terre d'origine, la Californie. Derrière les mélodies et les harmonies vocales, on trouve un mur sonore conséquent, des guitares saturées, de gros breaks de batterie (le sublime "Kiddie Hypnogonia").
A 25 ans seulement, le jeune Michael Schuman, qui oeuvre depuis 2007 avec les reines de l'âge de pierre, peut désormais se targuer d'avoir créé une des meilleures surprises de 2010.
