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Critique d'album

Moron Police


The Stranger and the Hightide


(29/10/2021 - Mighty Jam Music Group - Prog/Pop Rock - Genre : Rock)
Produit par Sondre Skollevoll and Lars Bjørknes

1- The Power of Jesus / 2- The Stranger and the Hightide / 3- Waiting for Wastelands / 4- Parachutes
Note de 5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Petite virée dans le Far West avec Moron Police"
Franck, le 08/11/2021
( mots)

On a tendance à penser qu’un EP (Extended Play) est un outil réservé aux jeunes formations, tentant au mieux de se faire remarquer grâce à quelques morceaux méthodiquement choisis. Force est de constater que ce format (qui est loin d’être nouveau*) est très largement utilisé de nos jours, y compris par des groupes dont la renommée n’est plus à faire. Quand certains y voient une simple extension permettant à quelques faces-B d’exister, d’autres en profiteront pour s’aventurer vers de nouveaux territoires, marquant ainsi une véritable transition dans leur musique. Quelle que soit l’option retenue, un EP se doit de rester relativement court**, et ne peut par conséquent répondre à toutes les attentes. Il peut à contrario en créer davantage à l’image d’un court métrage posant les bases d’un univers bien plus grand. En attendant un nouvel album qui ne saurait tarder, les Norvégiens de Moron Police ont décidé de marquer leur retour avec un EP (regroupant quatre titres inédits), point de départ d’une nouvelle aventure colorée dont l’introduction s’intitule The Stranger and the Hightide.


Souvenez-vous, il y a quelques temps déjà, nous vous vantions les mérites de ce groupe atypique, présentant un rock "progressif" rafraichissant et complètement barré que nous nous amusions à qualifier de "Disney Prog". Sans aucune connotation péjorative, cette comparaison représentait fidèlement un groupe dont le troisième album (A Boat on the Sea, 2019), avait su séduire la rédaction avec son énergie, son second degré, et sa bonne humeur vivifiante. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que nous accueillions l’annonce de cet EP.


Sans pour autant changer une formule gagnante, le groupe sort de sa zone de confort en nous projetant (de manière complètement inattendue) dans l’Ouest américain. Choix plutôt surprenant de prime abord, mais ô combien judicieux une fois passé entre les mains de nos policiers abrutis. Bien loin des bandes originales des plus fameux western, Moron Police opte pour une approche nettement plus cartoonesque et enjouée, tout en prenant soin de ne jamais tomber dans la surenchère ou la caricature. 


Le groupe déjà friand de variété instrumentale en profite pour étendre son univers sonore avec tout l’attirail du parfait cow-boy : orgue Hammond, django, guitares twangy, et autres sonorités typiques. Ces éléments associés à la pop joviale des Norvégiens génère alors un cocktail improbable (le titre éponyme exploitant particulièrement bien cette irrésistible recette), nous entrainant dans une chevauchée aussi ludique qu’épique à travers les grandes étendues désertiques américaines. Démarrant sur les chapeaux de roues, avec son piano de saloon, "Waiting for Wastelands" poursuit dans ce registre hybride tout en se rapprochant du style inimitable de A Boat on the Sea. L’EP se conclue sur le titre "Parachutes" qui se démarque avec une balade aussi délicate qu’indispensable, confirmant au passage les talents d’écriture du leader Sondre Skollevoll.


A l’instar des western-spaghetti en leur temps, les Norvégiens de Moron Police nous proposent une nouvelle vision rafraichissante du Far West, faite de poussière, de colts et de guitares. Il est clair qu’un tel concept aurait été difficile à tenir à l’échelle d’un album complet, et c’est sans doute pourquoi le combo nordique a opté pour un format EP permettant à ces quelques compositions de former un tout plutôt homogène. Ce qui est certain, c’est que le groupe continue son évolution, et que cette nouvelle réalisation constitue une passerelle entre le style de A Boat on the Sea et celui du futur opus. Bien sûr, on aurait aimé un peu plus de contenu (et peut-être un peu plus de folie), mais ne boudons pas notre plaisir, le meilleur étant sûrement à venir. De toute manière, dans l’Ouest, "quand on tire, on raconte pas sa vie" (Le Bon, la Brute et le Truand).


 


* Ce format existe depuis les années 1950 et trouve son origine dans les vinyles 45 tours qui contenaient généralement quatre titres (deux par face).


** On notera quelques exceptions comme Dream Theater, qui avait quand même réussi à proposer un EP de 57 minutes (A Change of Seasons, 1995)…

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