Rhesus
Meanwhile at the party
Produit par
1- Shooting star / 2- Sugar kid / 3- Phoney love / 4- Electricity / 5- Your smile is a commercial food / 6- Hello
Le sticker sur la pochette est plutôt clair, Rhesus n'est ni plus ni moins que le grand gagnant du concours CQFD 2004. Alors les plus hésitants me diront que ce n'est pas forcément un gage de qualité, que c'est un concours qui n'existe que depuis deux ans et qui plus est, organisé par un magazine (Les Inrockuptibles) loin de faire l'unanimité des lecteurs. Il n'empêche que pour gagner le CQFD (Ceux Qu'il Faut Découvrir), il faut être sélectionné parmi 6000 concurrents et après être soumis au choix d'un jury qui s'ajoute aux votes de lecteurs ou autre auditeurs. Pas une mince affaire donc ! Et rien à voir avec les émissions sans originalité de la télé réalité, bien sûr !
Preuve la plus parlante de la qualité que l'on peut rencontrer: le premier sacre était revenu à Syd Matters, énorme claque en forme de pop-rock atmosphérique.
Alors qu'en est-il de ce nouveau gagnant. A la première écoute, si l'on pense immédiatement à Radiohead ou Muse, c'est surtout que le stickers de promo sur l'emballage le suggère, et non parce que la ressemblance est frappante. De ces deux là on retiendra le côté Power Pop et l'omniprésence de la guitare. Personnellement, leur musique me ramène plus vers la puissance mélodique de Nada Surf et la mixité vocale des Pixies.
Le power trio grenoblois nous propose ici un six titres très riche et fort en émotions. Et ce, dès le premier morceau, "Shooting Star", qui nous tient en haleine durant pas moins de six minutes mais qui pourtant ne semble en durer que trois. Tout sonne à la perfection, aussi bien la voix du chanteur que les arrangements. Le patchwork vocal est tout aussi intéressant tant la voix de la chanteuse/bassiste est délicate et surtout pas imposante.
Sur "My phoney love", le groupe surprend de maturité. Le morceau oscille entre mélodie douce et son noisy avec toujours la guitare comme fil conducteur. La plus grosse claque revient cependant à "Hello". En jouant avec brio sur la frontière entre Pop-Rock trash et New-Wave, le jeune combo nous livre un morceau en deux temps qui prend jusque au plus profond des tripes. C'est énorme.
On regrettera réellement que cet album ne comprenne que six titres, d'autant plus que cela s'écoute très facilement, et donc que ça passe très vite. Mais on retiendra surtout qu'à l'avenir, Rhésus est "le" groupe français (anglophone tout de même) de Power-Pop à surveiller de près. Et aussi que le concours CQFD, et bah ce n'est pas rien...