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Critique d'album

RPWL


Crime Scene


(17/03/2023 - Gentle Art Of Music - Rock Progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Victim of Desire / 2- Red Rose / 3- A Cold Spring Day In '22 / 4- Life In A Cage / 5- King Of The World / 6- Another Life Beyond Control
Note de 3.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un nouvel album de très bonne facture pour les pontes du rock progressif allemand"
Quentin, le 04/04/2023
( mots)

Si les musiques progressives sont bien représentées sur les pages d'Albumrock, RPWL (sigle composé des initiales de ses fondateurs) est l'un des rares groupes qui n'avait pas encore été référencé sur notre site, à l'instar de leurs compatriotes Sylvan. Il faut dire que le groupe originaire de Freising, en Bavière, a longtemps été cantonné à sa seule activité de tribute band de Pink Floyd, se voyant reprocher de ne pas assez se détacher de ses illustres influences pour développer son propre style.


Et pourtant, en près d'un quart de siècle, l'institution bavaroise a su s'éloigner des sentiers balisés et peut se targuer de posséder une discographie riche et homogène dans sa qualité avec quelques albums de très bonne facture. On recommandera notamment à l'auditeur intéressé The RPWL Expérience paru en 2008 et surtout l'excellent concept album, Beyond Man And Time, paru en 2012, qui mérite un sacré coup d’oreille avec sa pièce maîtresse de 16 minutes "The Fisherman" qui reste encore aujourd'hui l'un des sommets de leur discographie.


Après s'être perdu la tête dans les étoiles avec la thématique de l'espace sur sa précédente production, RPWL se penche sur ce 9ème album studio opus sur les bassesses du monde contemporain, au plus profond de la noirceur du crime. Le groupe fait en effet référence au cours des 6 titres qui jalonnent cet album à plusieurs criminels qui ont fait la une des journaux allemands. Un album qui pose en filigrane la question de l'origine génétique ou sociale du mal et de la part sombre que nous abritons tous. Tout un programme !


Musicalement, on retrouve malgré l'arrivée nouvelle de Markus Grützner à la basse le son typique RPWL dont Yogi Lang et Kalle Wallner sont les dépositaires. Le groupe manie toujours l'art des mélodies travaillées et des solos gilmouriens toutes notes déliées, privilégiant l'émotion à la technique pure dans la pure tradition néo-progressive.


Malgré une durée finalement très raisonnable pour un disque de rock progressif (45 minutes), RPWL nous livre des morceaux variés, alternant ballades douces et morceaux plus complexes offrant de belles montées en puissance. A commencer par "Victim of Desire" qui ouvre l'album avec une guitare lumineuse suivie d'une partie plus atmosphérique et des lignes de basses saccadées qui font monter la température avant de se fracasser sur un refrain triomphant. Une belle entrée en matière, mais on regrettera néanmoins l'utilisation ponctuelle d'un vocodeur de mauvais goût qui n'apporte rien et vient plutôt desservir le timbre de voix majestueux et toujours bien placé de Yogi Lang.


Passée cette entame, les Allemands offrent deux belles ballades mélancoliques avec "Red Rose" et "A Cold Spring Day in 22". Des formats très accessibles, assez inhabituels dans la discographie du groupe, où guitares électriques et acoustiques se répondent tout en légèreté avant un plat de résistance nettement plus sombre et imposant.


"Life In A Cage" tout d'abord, très réussi (malgré ce satané vocodeur), véhicule une atmosphère particulièrement pesante et laisse libre cours au talent de Wallner pour sublimer toute cette tension contenue à la 6 cordes. Citons également "Another Life Beyond Control", son introduction dégoulinante de fuzz, son refrain lumineux et ses claviers très typés néo-prog qui font bien le job.


Enfin, on retiendra surtout de cet album le titre morceau fleuve "King of The World", qui permet à la section rythmique de briller avec une basse jazzy pleine de groove et une batterie qui assure une assise parfaite aux développements instrumentaux qui jalonnent les 12 minutes du titre. Le thème principal qui soutient l'édifice, magnifié par l'interprétation sans faille de Yogi Lang, est tout simplement superbe et permet des digressions épiques aux claviers et à la guitare.


RPWL, dont il ne reste désormais plus que le W et le L, nous offre donc une plongée très réussie dans l'univers du crime, plus originale par sa thématique que par sa musicalité. Un album sans grandes prises de risques mais avec un savoir-faire certain en termes de composition qui confirme une nouvelle fois le talent des Allemands et leur place incontournable sur la scène progressive actuelle. Raison pour laquelle il aurait été criminel de ne pas reconnaître à sa juste valeur cette institution au sein de nos pages.


A écouter : "Victim of Desire" / "Life in a Cage" / "King of the World"

Commentaires
HADE, le 11/07/2023 à 13:39
Quel bonheur de retrouver au meilleur de leur forme Kalle Wallner, sa guitare magique, et Yogi Lang à la voix si Gilmourienne (dans le bon sens du terme)! La section rythmique complète un ensemble plus qu'inspiré qui fait de cet opus l'un des meilleurs, sinon le plus abouti. A écouter en boucle sans modération!
FB, le 16/04/2023 à 06:36
Excellent, comme d'habitude.