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Critique d'album

Scorpions


Blackout


(29/03/1982 - EMI - Classic hard - Genre : Hard / Métal)
Produit par Dieter Dierks

1- Blackout / 2- Can't Live Without You / 3- No One Like You / 4- You Give Me All I Need / 5- Now / 6- Dynamite / 7- Arizona / 8- China White / 9- When the Smoke Is Going Down
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"La décharge électrique de l'arthropode"
François, le 17/12/2022
( mots)

Entre sa couleur bleue intense et son illustration centrale, la pochette de Blackout fonctionne comme un manifeste : inspirée par l’esthétique visuelle de la NWOBHM et de la scène Metal en plein essor, elle témoigne d’un groupe qui, malgré une carrière désormais plus qu’établie (il s’agit de leur huitième album, sorti exactement dix ans après Lonesome Crow), compte bien demeurer au centre de l’attention et aller de l’avant. Malgré les apparences et les légendes qui ont couru autour de cette couverture, l’individu sur la chaise électrique n’est ni Klaus Meine, ni Rudolf Schenker qui utilisera un masque y faisant référence sur scène par la suite, ni même James Kottak quand il était encore de la partie (comme pouvaient le suggérer les clips diffusés sur scène lors de son solo, il n’est de toute façon pas dans le groupe à cette époque). Il s’agit en réalité de l’artiste autrichien Gottfried Helnwein auquel le groupe a emprunté un autoportrait pour réaliser cette pochette ô combien emblématique.


Celle-ci est plus même davantage qu'un simple manifeste pour un album qui compte monter en puissance et s’inscrire dans un champ musical en vogue début des 1980’s, puisque les objectifs que ses compositeurs s’étaient fixés sont largement dépassés. En effet, si Scorpions était reconnu par le public spécialisé comme une formation incontournable, il obtient enfin une audience internationale et son statut de monstre sacré grâce à cet opus.


Rappelons que c’est un triomphe qui aurait pu ne pas voir le jour, ou du moins pas sous cette forme, puisque Klaus Meine s’était retrouvé atone à force de pousser sur ses cordes vocales, alors même que le chantier Blackout était déjà ouvert. Imaginez un album de Scorpions sans la voix caractéristique de Klaus Meine ? Imaginez Blackout avec Don Dokken à son poste, comme cela aurait pu être le cas – il avait même enregistré des démos ? Heureusement, le bon sens, la fidélité et la patiente des autres membres du combo permirent d’aboutir au résultat que l’on connait, c’est-à-dire un véritable album de Scorpions avec son chanteur à la voix magistrale.


A cause du retard pris dans la production, Blackout paraît en mars 1982, en plein renouvèlement de la scène saturée – hard-rock et heavy-metal. Une nouvelle génération de groupes tente de s’imposer, d’abord au Royaume-Uni, puis aux Etats-Unis et en Allemagne : la même année, Accept fit paraître Restless & Wild, un acte de naissance pour la scène germanique qui brillera durant la décennie. Les Scorpions courraient le risque de se faire dépasser : ils préférèrent brandir leur aiguillon pour se hisser au sommet des charts.  


Ainsi, Scorpions se montre Heavy comme jamais, préparant le terrain par un "Blackout" indomptable, qui devient immédiatement une pièce maîtresse de leur répertoire, mais qui est surpassé en intensité par le speed (quoique moins mémorable) "Now !", et par le pur joyau de Metal qu’est "Dynamite". Le mid-tempo épique "China White", qui a des aspérités priestiennes, confirme à nouveau le talent du groupe dans ce type d’exercice : dans le genre, "The Zoo" et "Animal Magnetism" avaient fait leur preuve sur l’album précédent. Le solo évanescent et les détours orientalisants participent à rendre ce morceau incroyable.


Si cela ne suffisait pas, même quand il change de registre, le groupe libère un déluge de tubes, à l’image du sous-estimé "No One Like You", qui vaut bien un "Holiday" ou un "Still Loving You", et qui surpasse à peine "You Give Me What I Need" et "When the Smoke Is Going Down", à la postérité un peu moins importante. Des titres qui lorgnent du côté du slow sans jamais se parer des atours parfois mièvres qu’arborent les grands titres du combo dans le genre. On n’oubliera pas le très ricain et bien nommé "Arizona", qu’aurait pu chanter Pat Benatar, aguicheur mais très accrocheur, ni "Can't Live Without You", un hard-rock aux contours plus qu'honorables. 


Plus fort, plus puissant, extrêmement bien composé, rempli de tubes … Blackout a mérité sa réception et sa gloire jamais démentie à travers les âges, parole d’un amoureux de la période Uli John Roth. A partir de cet album, Scorpions joue dans la cour des (très) grands, et maintiendra sa capacité à séduire les foules grâce à sa propension à fabriquer des tubes, et ce jusqu’à la fin de la décennie.


A écouter : "Blackout", "No One Like You", "Dynamite", "China White"

Commentaires
Sebastien, le 07/01/2023 à 18:33
J'aime beaucoup cet album de Scorpions, en particulier la piste titre. Je pense que c'est un des meilleurs albums de pur hard rock des année 80 (avec Back in Black d'AC/DC et Appetite for Destruction de Guns N' Roses).