Stereophonics
You gotta go there to come back
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1- Help me / 2- Maybe tomorrow / 3- Madame Helga / 4- You stole my money honey / 5- Getaway / 6- Climbing the wall / 7- Jealousy / 8- I'm alright / 9- Nothing precious at all / 10- Rainbows and pots of gold / 11- I miss you now / 12- High as the ceiling / 13- Since I told you it's over
Stereophonics avance...
Après un "J.E.E.P" réussi mais très homogène, "You gotta go there..." marque un retour sous le signe de la diversité.
L'album commence par un "help me" de 7 minutes (un peu long pour un morceau d'ouverture) très ... Stereophonics, mais dès le 2ème titre "Maybe tommorow", le trio change de ton (un peu soul avec des churs) et tout l'album s'avère être une succession de chansons variées mais tout en restant très "easy-listening" (parfois même "lazy" avec "I miss you now"), comme à leur habitude.
"Easy listening" ne signifiant évidemment pas : "peu travaillé".
Au contraire, on sent un gros travail d'arrangement (piano sur "Getaway", churs sur "Maybe tommorow", cuivres sur "climbing the wall", cordes un peu partout, etc., un "madame helga" qui ne finit pas, pour changer, sur des larsens de guitare, mais sur des montées psychotiques de violons et enfin un somptueux "I'm alright" très Massive Attack), de souci du détail et surtout un réel effort de Kelly Jones (chant) de se lancer dans des lignes et des styles de chant différents même si son grain (l'inverse serait inquiétant) l'identifie toujours.
Cependant, on pourrait reprocher au trio anglais, d'oublier un peu la technique
Certes, les morceaux restent facilement dans la tête, sont agréables et même parfois trippants, mais contrairement à de grands groupes que je ne citerai pas, il n'y a pas vraiment de surprise à l'écoute des titres
On peut rapidement s'ennuyer en n'ayant pas l'impression d'avoir des choses à découvrir et redécouvrir à chaque écoute.
Mais tout n'est qu'une question de point de vue. Reste à trancher (si il y a lieu) sur cette question délicate : Aime-t-on la musique pour les émotions qu'elle nous apporte ou pour le côté technique qui la compose ?
Reste que "You gotta go there" est un petit bijou d'ouverture d'esprit excellemment produit par M. Jones lui-même, tantôt rock, tantôt soul mais qui demeure un pur moment d'écoute musicale qui transporte et nous fait nous évader pendant une heure.