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Critique d'album

The Kills


Blood Pressures


(04/04/2011 - Domino Records - Garage Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Future Starts Slow / 2- Satellite / 3- Heart Is A Beating Drum / 4- Nail In My Coffin / 5- Wild Charms / 6- DNA / 7- Baby Says / 8- The Last Goodbye / 9- Damned If She Do / 10- You Don't Own The Road / 11- Pots And Pans
Note de 4/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Le duo chouchou des années 2000 a du mal a passer le cap des années 2010."
Amelie, le 09/06/2011
( mots)

Après Midnight Boom sorti en 2008, dont l'accueil a été très mitigé, les Kills se sont offerts un long break de quasiment 3 ans. Au lieu de prendre des vacances bien méritées comme l'aurait fait le commun des mortels, Alison Mosshart ("VV" pour les intimes) a préféré devenir la miss météo bluesy du Dead Weather de Jack White tandis que Jamie Hince (alias "Hotel") s'est acheté une popularité planétaire en fricotant avec Kate Moss sur papier glacé. Toutefois 2011 est l'année des retours très (trop?) attendus. Les Strokes, Radiohead, les Beastie Boys et bien d'autres. Les Kills se devaient donc de faire partie de cette formidable fournée avec leur album Blood Pressures. Il est vrai que les rythmes saccadés plutôt dansants, mariés avec des guitares saturées et une voix de tigresse manquaient pas mal au paysage ces dernières années. Et malgré tout le bien qu'on  peut en penser, ce ne sont pas les Ting Tings qui ont su assurer l'intérim et combler le manque. Ce nouvel album du duo anglo-américain était donc le bienvenu.

Malheureusement, le titre "Satellite" paru un peu avant la sortie de l'album a beaucoup fait retomber l'attente. Le morceau qui aurait pu convenir à un teaser, à la rigueur, n'est pas digne d'un single, surtout après l'engouement pour le Dead Weather de l'année précédente. Mais soit, accordons leur le bénéfice du doute... Hélas, Blood Pressures est en majeure partie à l'image de son single : décevant, mou, propre, insipide, inutile (le titre "White Charms", où Hotel se prend à tort pour John Lennon pendant 1 minute). Le soufflé est complètement retombé comme le prouve le fastidieux "Nail In My Coffin", où les "Oh Oh Oh" alignés le sont plus pour combler un manque d'inspiration que pour créer une effusion collective et faire bouger les corps. La verve qu'on aimait tant chez eux, dans des titres (et clips) coup de poing comme "I Hate The Way You Love", "Fried My Little Brains" ou "Sour Cherry", font désormais place à des titres soporifiques et sans teinte comme "Baby Says" ou "Damned If She Do".

Toutefois, il faut l'admettre, certains morceaux sortent du lot, mis en avant par la médiocrité du reste. Ainsi, les titres "Heart Is A Beating Drum" et "You Don't Own The Road" sont une bonne bouffée d'air saturé au rock, car ils s'inscrivent dans la veine de titres phares du groupe comme "Cheap And Chearful" ou "Love Is A Deserter". Le groupe sait aussi séduire en employant d'autres recettes. Le premier titre de l'album, "Future Starts Slow" est une vraie réussite. La voix lancinante d'Alison soutenue en permanence par celle de Jamie fait mouche et on se laisse facilement mettre en transe dans cette ballade à la rythmique pesante. Pesant, c'est également l'ambiance du très bon "Pots And Pans" qui vient clore l'album. Le titre "The Last Goodbye" offre une autre vision du groupe. Voix de crooneuse des années 40, piano étouffé, et violons, le titre se laisse écouter avec plaisir. 

Calibré à souhait, Blood Pressures permet aux Kills de séduire une cible qui aurait auparavant pu être effrayée par les côtés sauvages des précédents albums. Pas de soucis pour l'avenir du groupe, qui fait les choux gras des responsables marketing, insérant à la pelle les morceaux de l'album dans les séries à succès du moment : Gossip Girl, 90210, True Blood... Après tout, c'est tant mieux, on leur souhaite de se faire connaître. Mais comme on dit, heureux en affaire, malheureux en amour... Et pour certains, avec les Kills c'est une histoire qui bat de l'aile. On s'efforce de trouver quelques moments de bonheur dans la monotonie ambiante de cet album. On recherche les fantômes de l'extase passé, un brin de spontanéité. L'intérieur est propre, trop propre pour être honnête. On sent l'ennui et le manque de folie. Heureusement, on y trouve quand même quelques grains de poussière et de luxure dans lesquels se vautrer avec un plaisir malsain.

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