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Critique d'album

Tomahawk


Anonymous


(19/06/2007 - Ipecac Recordings - Rock éclectique métalisé - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- War Song / 2- Mescal Rite 1 / 3- Ghost Dance / 4- Red Fox / 5- Cradle Song / 6- Antelope Ceremony / 7- Song of Victory / 8- Omaha Dance / 9- Sun Dance / 10- Mescal Rite 2 / 11- Totem / 12- Crow Dance / 13- Long, Long Weary Day
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Mike Patton convoque l'esprit de la culture amérindienne. Troublant et unique."
Moon, le 03/09/2007
( mots)

Il y a des disques évidents. Tellement bons qu'aussitôt sortis, ils semblent avoir toujours existé. C'est très loin d'être le cas d'Anonymous, la dernière livraison de Tomahawk. Pas parce que l'album est mauvais, loin de là. Mais plutôt parce qu'il ne ressemble tellement pas à ce qu'on peut déjà connaître qu'on ne peut raisonnablement pas le qualifier d' "évident".

D'où sort ce mystérieux « Anonymous »? Tout droit de la fin du XIXème siècle, si l'on en croit les notes de pochettes : il s'agirait de compositions inspirées de musiques et chants amérindiens. Et si les instruments ne sont vraisemblablement plus les mêmes, la transe, elle, est encore bien là.

Au-delà de l'exercice de style, les rythmes tribaux se confondent sans efforts avec les riffs heavy metal, et les motifs répétitifs indiens se révèlent aussi entetants que de l'indus. Et c'est sans compter la voix du protéiforme Mike Patton, qui se fait tour-à-tour shaman, bestial, ou découvrant le temps de quelques morceaux une insoupçonnable douceur.

Anonymous est un disque passionnant, parce qu'à son écoute, on n'a clairement pas d'impression de "déjà entendue". Même quand l'approche est plus classique, comme avec "Cradle Song" ou l'incroyable "Sun Dance", l'auditeur n'est pas à l'abri d'une petite bombinette (on dira "une hache de guerre") enterrée au détour d'un refrain. Comble de l'art de prendre ses fans à contre-pied, Patton réserve pour la dernière piste, "Long, Long Weary Day" une chanson tellement plus classique qu'elle en devient totalement décalée. Une douce mélopée beaucoup plus européenne, sorte de dernière caravelle pour la santé mentale, comme pour revenir en douceur vers des rivages plus rassurants.

Malgré ces quelques contre-exemples, Tomahawk surprend à chaque seconde. D'autant plus que jusqu'ici, le groupe n'avait eu d'indien que le nom. Pas aussi accessible qu'un Peeping Tom, Anonymous réjouira les amateurs de pièces originales et tribales, qui ne rechigneront pas à s'asseoir aux côtés des Tomahawk pour fumer, entre autre, le calumet de la paix.

Un calumet qu'il faudra savourer, tant il est probable que ce disque restera pour toujours un album orphelin, nouvelle expérience dérangée d'un Mike Patton toujours surprenant, promise à d'innombrables écoutes mais à une descendance limitée, posant à la fois des règles d'un genre nouveau tout en en montrant les limites. Un terrain de jeu tellement miné qu'on imagine mal un autre groupe venir y promener ses guitares. A part quelques Sioux, quel autre groupe que Tomahawk aurait pu ainsi s'approprier ainsi ces musiques venues de nul part, aux codes et sonorités jamais entendus ailleurs (à part peut-être chez... Mr. Bungle?). C'est sûr : si les Indiens avaient fait du metal, cela aurait probablement donné Anonymous.

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