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Critique d'album

Untied States


Instant Everything, Constant Nothing


(17/05/2010 - Distile - Indie / Post Punk - Genre : Rock)
Produit par

1- Gorilla the Bull / 2- Not Fences, Mere Masks / 3- Unsilvered Mirrors / 4- Grey Tangerines / 5- These Dead Birds / 6- Take Time for Always / 7- Bye Bye Bi-Polar / 8- Wrestling With Entropy in the Rehabbed Factory / 9- Delusions Are Grander / 10- Holding Up Walls / 11- Kowtow Great Equalizer
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Untied States ou quand le post punk peut vous conduire dans un état désuni !"
Marc, le 10/06/2010
( mots)

Autant le révéler d'emblée, Instant Everything, Constant Nothing, le troisième album du "néo" quatuor d'Atlanta, formé en 2003 par deux amis d'enfance, peut conduire l'auditeur dans un drôle d'état... quasi désuni ! Pour preuve, ce nouvel opus déborde de montagnes russes, de moments cacophoniques et de fragments plus mélodiques qui se confondent dans un désordre et une furie désarticulant des morceaux qui n'ont d'autre ordre que de le laisser pantois. L'addiction prend alors forme et efface un premier sentiment de répulsion, sans trop savoir pourquoi. Dans les faits, cette bande d'allumés mise tout sur l'instant, chez eux rien n'est constant.

Si Untied States est à la frontière de Liars et si Sonic Youth fait à coup sûr partie de ses influences, leurs compositions restent singulières. Et quand le groupe semble jouer de l'indie rock façon Radiohead il insère aussitôt des éléments de rébellion contre cette musique un peu trop sage et structurée. De l'art-rock, du post-punk déconstructionniste ou un garage-rock progressif, les appellations n'ont que peu d'importance. Leur son n'est que le reflet de leurs impulsions reçues à travers notre monde qui veut toujours tout résumer en une phrase ou deux en ne donnant que des aperçus et des attentions de courte durée. A nous de les suivre ou pas.

Il est pourtant difficile de résister à la rythmique omniprésente et tourbillonnante de ces onze morceaux, à leur dissonance et à la distorsion de guitares qui caractérisent l'ensemble ainsi qu'aux passages mélodiques qui soulagent l'ouïe. La réverbérante et languissante voix de Colin Arnstein, par moments proche de celle de Thom Yorke, n'est que le prolongement naturel de son désordre intérieur lorsqu'il accompagne toutes ces spirales de bruit sous ses cris. Le temps de quelques touches, le piano ajoute un charme obscur, proche de la cold-wave, mais le tout reste viscéralement authentique et chaotique. Deux titres en sont le plus bel exemple : le trépidant "Take Time for Always" sonne comme du Archie Bronson Outfit avec son détonnant "yodiyodiyo" alors que "Delusions are Grander", le point d'orgue de l'album, est grandi par sa diversité vocale, ses changements de styles et d'allures.

Quoiqu'il arrive, si vous avez été attentif et concentré lors de cette première fois vous succomberez à un ou plusieurs de ces onzes titres mais sur l'instant vous serez bien incapable de dire pourquoi. Pourquoi ? Parce qu'il est impossible de retenir le monde sonore de Instant Everything, Constant Nothing dès sa première écoute. Parce que maintes fois vous avez souhaité mettre un terme à ce grand huit auditif mais, comme pris de vertiges, vous n'avez pas pu vous résoudre à appuyer sur stop. Et parce qu'au bout du compte vous avez envie de réécouter l'album pour tenter de l'apprivoiser, enfin... Untied States quand tu nous tiens !

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