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Critique d'album

Unto Others


Strength


(24/09/2021 - - Metal / New Wave - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Heroin / 2- Downtown / 3- When Will Gods Work Be Done / 4- No Children Laughing Now / 5- Destiny / 6- Little Bird / 7- Why / 8- Just A Matter of Time / 9- Hell Is For Children / 10- Summer Lightning / 11- Instinct / 12- Strength
Note de 3.5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Heavy New Wave des anciens oisifs"
François, le 25/10/2021
( mots)

Nous vous avions vendu le troisième album de Spell comme étant l’une des productions incontournables de l’année 2020. Sa terrible mélancolie mâtinée de New-Wave donnait à son Heavy-Metal enraciné (avec Judas Priest comme référence principale) une coloration tout à fait originale, et surtout parfaitement maîtrisée dans son hybridation, au point d’aboutir à un chef-d’œuvre au sein d’une année concurrentielle (2020 fut, incontestablement, un grand cru pour le rock). Il semble que leurs confrères de Portland, Unto Others ou plutôt ex-Idle Hands (un changement de nom intervenu pour des raisons de copyright avec une autre formation), s’approchent de cet univers esthétique tout à fait enthousiasmant. Leur précédent album, Mana (2019, on ne remercie jamais assez Wytch Hazel pour cette découverte), avait tracé la direction du suivant, mais Strength se montre peut-être plus radical et en tout cas, s’avère être une confirmation pour un groupe définitivement baptisé (l'album bénéficie ainsi de davantage de médiatisation). 


Du Heavy-Metal, Unto Others reprend la furie des guitares, la rythmique parfois martelée ("Destiny"), le goût pour les chorus, voire même un "uh" martial ("Destiny" encore). De la New-Wave, ils s’emparent des claviers synthétiques et des nappes obscures, de la noirceur et de la froideur gothique, ainsi que du timbre grave au chant souvent rehaussé par des effets à propos (on parlera ici du bon usage de certains outils – auto-tune – parfois utilisés à l’excès dans d’autres genres musicaux pour masquer quelques faiblesses). Ceux-ci peuvent même être employés avec force ("Downtown") dans des agencements bien pensés (le duo voix trafiquée/guitare fonctionne bien). 


On a donc le droit à du Heavy référencé, comme sur l’exceptionnelle reprise de "Hell Is For Children" (original de Pat Benatar) avec des touches maideniennes en intro et un riff à l’ancienne, tandis que son approche se veut très modernes dans ses sonorités. Mais Unto Others se réclame d’une veine également assez extrême ; pour certains, il faudra peut-être dépasser l’introductif "Heroin" d’une lourdeur arrassante dans le riff, la batterie et les cris. On a du mal en fait à saisir toute l’originalité du groupe à partir de cette entrée en matière. A moins que ce ne soit le prix à payer pour avoir l’assentiment des métalleux rigoristes, afin de les entraîner dans leur univers. Peu importe, ce côté plus agressif se retrouve sporadiquement, comme sur "When Will Gods Work Be Done", dans un contraste total avec les parties instrumentales plutôt apaisées (jusqu’au final). 


D’un autre côté, on circule dans les ambiances New-Wave avec des guitares très claires typées années 1980, une basse purement The Cure sur "Summer Lightning", avec un refrain digne des Killers (mais c’est un parallèle douteux) ; on citera encore "No Children Laughing Now" et "Little Bird" aussi mélancoliques que d’anciens "nouveaux romantiques". Quant à "Instinct", il puise les moments les plus grands-publics de cette scène des 1980’s (il faut écouter le son et les plans de guitare pour y croire). Un côté INXS qu’on retrouve sur le final "Strength", jusqu’aux claquements de main …


D’ailleurs, ce goût pour l'électronique va jusqu'à des passages presque techno dans le dernier titre, à l'annonce du solo mélodique très accrocheur qui reprend le même plan. Drôle de coïncidence, c’est justement le choix qu’ont fait les Stranglers dans leur dernier opus en date (Dark Matters, 2021), groupe qui en son temps avait également mêlé la new-wave à un genre plus brut et électrique (le punk – autres temps mais mêmes mœurs finalement). Et dans les deux cas, ça marche à merveille. 


Souvent, le groupe trouve le bon équilibre pour mettre au point de petits bijoux. "Destiny", assez véloce et diablement entraînant (le cri d’aigle est bienvenu pour apporter de la hauteur à l’ensemble), ou encore "Just a Matter of Time" qui alterne bien une partie guitaristique très Heavy classique et mélodique (dont l’excellent pont) avec leur touche new-wave (peut-être qu’ici les effets vocaux sont un peu exagérés). Le bilan confirme un album très finement composé, avec de très bon ponts, des morceaux courts mais finalement denses dans leurs variations et orchestrations. 


Strength s’assure une place dans le panthéon des découvertes de l’année pour son apport novateur et très accrocheur, une haute qualité qui lui permettra de ne pas passer inaperçu dans la cuvée 2021. 


A écouter : "Destiny", "Just a Matter of Time", "Strength", "Hell Is for Children", "Downtown"

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