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Chronique Cinéma

Get On Up


Réalisateur : Tate Taylor
Avec : Chadwick Boseman, Nelsan Ellis, Viola Davis, Dan Aykroyd, Lennie James, Octavia Spencer, Jill Scott, Fred Melamed
Durée : 2h19mn

Sorti len salle : 24 septembre 2014
Distribution : Universal Pictures

Genre : Biographie



"Mr Dynamite célèbre sa résurrection huit ans après sa mort."
Maya Enib, le 04/10/2014
( mots)
Synthétiser toute une vie en un film s’avère être une tâche difficile. Alors toute la vie de James Brown en une seule séance ciné... J’avoue qu’au départ je n’étais que moyennement motivée par ces 2h19mn de biographie. Certes j’adore James Brown et son "It's a Man's Man's Man's World" qui n’est qu’une goutte d’eau par rapport à l’empreinte que cet artiste a laissée derrière lui mais c’est justement ce qui m’inquiétait. Combien peuvent se vanter d’avoir inventé un courant musical ? Parrain du funk et de la soul il a non seulement inspiré de nombreux artistes pour sa musique mais aussi pour les shows accompagnant ses concerts. Connaîtrions-nous aujourd’hui le même Michael Jackson roi de la pop et initiateur du moonwalk si James Brown n’avait pas existé ? Et on pourrait en citer tellement d’autres. Comme il le disait d’ailleurs très humblement lui-même : "Vous savez à part Mozart, Bach et Beethoven, il n’y a pas beaucoup de musiciens qui n’aient été influencés par moi." Mais voilà, à chaque fois qu’un artiste meurt, son image est soudain exagérément embellie même par les plus réfractaires. Parfois même notre série TV préférée est annulée au profit d’une émission spéciale, comme si elle était prête depuis des mois attendant patiemment son heure de gloire. J’imaginais donc un film mielleux et barbant mais je me suis trompée. Indéniablement ce film me rappelle un peu La Môme ou encore Ray ; deux films aussi bons que touchants pour lesquels, en sortant de la salle j’ai éprouvé une profonde affection pour les artistes disparus. Tous ont en commun cette blessure jamais refermée depuis l’enfance mais qui leur a donné cette rage de vaincre et de rester debout. Et tous ont en commun ce même refuge : la musique.

Le film suit une structure narrative non linéaire, ce qui rend le rythme plus vif et nous oblige à rester concentrés. Il alterne d’ailleurs intelligemment les scènes d’action ou de show et les scènes à texte, plus posées. Get on Up va même au-delà avec une particularité qui me plait déjà dans une série américaine s’intitulant Modern Family puisqu’à chaque début ou fin de scène, les acteurs s’adressent directement aux téléspectateurs. Et le fait d’avoir une complicité avec James Brown çà ne fait que renforcer cet attachement que nous ressentons pour lui au fil des minutes. Car oui c’était un grand homme idolâtré par toute une génération mais c’était aussi une personne extrêmement égoïste qui pouvait s’avérer odieuse et sans cœur envers ses proches. Tantôt séducteur aux inventions polyrythmiques, tantôt businessman tyrannique ou mari violent et dépendant à la drogue, on se demande même en début de film s’il n’est pas complètement fou. Mais voilà, lorsqu’on le voit enfant, si innocent et complètement perdu face à l’indifférence de ses parents, on ne peut qu’avoir une profonde compassion pour cet homme. Et malgré sa notoriété, malgré sa richesse, malgré tous ses tubes interplanétaires et tous ses fans, comme bon nombre d’artistes, James Brown était seul. Et c’est très certainement ce qui a fait tenir son fidèle et exceptionnel ami Bobby Byrd si longtemps. Et cet ami aurait mérité une médaille à la hauteur du succès de son boss ! Tout comme Boseman mériterait un Oscar pour son extraordinaire interprétation. Quiconque regarde ce film ne peut qu’être en admiration devant lui. Il ne s’est pas contenté de jouer, il est carrément entré dans la peau de James Brown. Son travail est remarquable tant au niveau de la gestuelle que de l’expression. Pendant des semaines cet acteur a mémorisé la chorégraphie complexe d’Aakomon Jones. Ok une chorégraphie çà s’apprend, mais le groove non ! C’est quelque chose qu’on a dans le sang et Boseman l’a sans aucun doute ! Sa performance est électrique. Chadwick a littéralement capturé son modèle. Il va même jusqu’à imiter sa voix à la perfection, pour ceux qui ont la chance de pouvoir regarder ce film en VO. Pour ma part j’ai pu voir les deux et j’étais contente d’avoir commencé par la version française. Lors de ma séance en VO, je me suis souvenu d’un sketch d’Eddie Murphy... L’imitation vocale est parfaite. On ne comprend rien. Alors évidemment que certaines scènes ont été enjolivées à la hollywoodienne, comme par exemple les tirs sur l’avion qui en réalité n’a jamais été visé. Mais que serait Hollywood sans quelques paillettes et sans artifices !? Et puis grosso modo tout est là et le résultat est bluffant.

Bref: Un très beau film biographique qui n’aurait jamais vu le jour sans l’aide de Mick Jagger, coproducteur et fan absolu du parrain de la soul. Malgré la longueur du film on ne s’ennuie jamais. Il y a de l’action, des scènes émouvantes, de la joie et surtout : il y a de la musique. Et en quittant la salle de cinéma, on n’a qu’une seule envie : rentrer à la maison et réécouter ses albums pour chanter avec lui "I feel good". C’est la magie de James Brown. Bande-annonce
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