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Compte-rendu de concert

Katerine


Date : 19/10/2006
Salle : Summum (Grenoble)
Première partie : Archive, Elvire, Bikini Machine
Hélène, le 20/10/2006
( mots)
Retour au Summum 18 heures après l'avoir quitté pour une nouvelle soirée chargée du festival Rocktambule. Soyons honnête, je viens pour voir le phénomène Katerine, car mon peu de connaissance d'Archive m'incite à avoir peur de m'ennuyer. Quant aux premières parties, j'en n'ai jamais entendu parler. Le premier groupe entre en scène, un trio masculin dont un des membres est en jupe. Beau geste à mes yeux, je fais partie du CMPJM, le comité des militantes pour les jupes masculines, mais en fait, il est en jean dessous le petit malin. Bon. La musique commence, une électro envoûtante qui n'est pas sans rappeler Ez3kiel ou Doei pour le côté onirique. Le trio est composé d'un batteur, d'un toaster-gratteux et d'un clarinettiste-saxophoniste en fausse jupe, dont les danses désarticulées semblent inspirées de Nosfell . Les 2 premiers morceaux sont vraiment très bons, puis le 3è devient un peu plat, et par la suite, il y a alternance de morceaux un peu trop lents pour rentrer en transe, un peu trop hardcore pour planer, et quand même des morceaux au dosage parfait, hypnotiques, qui laissent présager du meilleur pour ce groupe. On apprend avant le dernier morceau que ce groupe se nomme Elvire. Un petit tour sur leur (joli) site m'apprend que c'est un groupe grenoblois. Là j'ai honte de mon ignorance. Du fond du trou de ma crasse ignorance, je me prépare à tout pour le second groupe, Bikini Machine . Ils arrivent, beaux comme des gendres idéaux dans de petits costards old school aux couleurs ternes, et commencent à balancer leur électro-pop-rock-rigolote-dansante. Et alors, moi qui suis nulle pour définir des styles musicaux, j'ai l'impression que je ne suis pas la seule à être désappointée par ce qu'ils font. Ca sonne électro, mais pourtant on pourrait croire un morceau des Beatles ou de surf music, ça sonne vieux, mais pourtant c'est frais et pétillant. Je me souviens notamment de "La pharmacie anglaise" et d'une reprise instrumentale des Little Rabbits . Mais l'écoute des morceaux est plaisante, enfin plus que plaisante, complètement dansante. Des spectateurs, spectatrices ou groupies improvisent des chorégraphies à la noix. Et plus surprenant encore, les musiciens changent régulièrement d'instrument, comme si au font, c'était pas assez périlleux sans ça. Bikini Machine enflamme furieusement la salle dans une ambiance propice à voir Katerine. Voilà, Bikini Machine c'est 5 rennais (en plus) et c'est bien, allez les voir. Katerine arrive donc, le corps peint d'une oeuvre d'art éphémère, en caleçon, les cheveux touffus comme des nouilles, accompagné de ses 4 musiciens arborant des looks extrêmes et diversifiés. Je crois me souvenir qu'ils commencent avec "Qu'est-ce qu'il a dit?" mais je n'en suis plus bien sûre. Katerine en concert, c'est 1h30 de totale folie, pendant laquelle on n'est plus complètement maître de son corps qui bouge et frétille de manière frénétique et, je pense, ridicule vue de l'extérieur. C'est aussi des chorégraphies où les musiciens et Katerine bougent à la manière de robots, de façon totalement mécanique. Ce sont aussi des paroles complètement cauchemardesques, "Marine Le Pen", déjantées, "100% VIP", "Train de 19h", mais avec toujours un brin de subversion, de décadence. Et puis il y a toujours un jeu avec le public. Katerine nous regarde du haut de son caleçon, le ventre bien rebondi, et nous fait répéter les pires débilités sur "Après moi", il se fout de nous, et on aime ça. Oh oui... Ses mucisiens vont se changer pendant qu'il fait semblant de nous jouer "Louxor", pour en fait nous raconter l'histoire du poulet n°728120, on ne dirait pas, mais en fait, ses paroles sont discrètement engagées. Ses musiciens reviennent torse-nu, avec des pantalons argentés et des coiffes égyptiennes. Ils enchaînent encore quelques morceaux de plus en plus fous, de plus en plus forts. Katerine nous emmerde, mais réussi à faire monter une jolie grenobloise sur scène. Et puis, pour le rappel, ils reviennent en slip et teeshirt rose nous jouer "Louxor", enfin! Pluie de confettis sur la salle, je ne pourrais pas vous décrire l'ambiance, tellement c'était fou. J'vous ai dit que Katerine c'était bien ? Après une petite pause indispensable pour se remettre de toutes ses émotions, on change d'ambiance avec Archive . On change même tellement d'ambiance que, et j'ai honte de l'avouer, je commence à somnoler dans d'étranges vapes oniriques, pendant une bonne partie du concert. Le lightshow est super soigné ce qui contribue à l'ambiance de froide perfection musicale. Quoique, le son est énorme pour Archive , mais dans l'acoustique très moyenne du Summum, on est loin d'une perfection chirurgicale, grésillements et vrombrissements sont au rendez-vous. Après la fureur sautillante d'un Katerine, c'est l'apathie qui règne pendant Archive , et même si le groupe a connu des évolutions rock, c'est loin d'être le genre de musique sur laquelle on a envie de danser, c'est plutôt une musique qui emporte. La froideur et le "voyage" sont renforcés par l'absence d'échange entre le groupe et le public. Une chanteuse à la voix lyrique fait une apparition, mais pendant ma somnolence, la voix venait de si loin... On a le droit à une version très longue d'"Again". Enfin, il faut l'avouer, elles me paraissent toutes tellement longues du fin fond de mes brumes, que je ne saurais quoi vous dire de plus. Je vous laisse sur ce manque d'informations, car moi j'adoooooore....
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