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Compte-rendu de concert

31Knots


Date : 20/02/2009
Salle : Café de la Danse (PARIS)
Première partie : JORDAN, LICHENS Vs BIRDSHOW
Josselin, le 12/03/2009
( mots)

De cette soirée, il restera un sentiment de confusions ; confusion musicale, confusion sonore. Pour me rassurer, j'aime me dire que cette soirée était peut-être à l'image de 31 KNOTS, folle et bruitiste, câline et rugueuse, énergique et indescriptible. Mais une pinte de bière n'est pas suffisamment efficace. Le sentiment vaseux persiste et fait naître en moi une frustration, et de cette frustration naît un regret, celui d'être passé à côté d'un bon moment, celui de ne pas avoir assisté à ce qui avait été promis… Le mélange des genres avait-t-il été réfléchi ? Avait-t-il été décidé consciemment pour donner à ce concert cet aspect aussi étrange, et non pas pour faire du remplissage temporel ? Oui, admettons-le, c'est plus simple.

Le combat anglo-saxon LICHENS vs BIRDSHOW ouvre la soirée. Le public parisien arrive au compte-goutte et je l'imagine un peu interloqué par ce qu'il voit et entend : une demi-heure de show coupée en deux, constituée de deux morceaux plus ou moins indigestes. LICHENS est assis à sa table de mixage, une feuille à la main, lisant son texte, marmonné dans un micro sous mixé. La bande son électronico-bruitiste ambiancée qui illustre ses mots, sature mais ne provoque aucune réaction de la part de l'équipe technique de la salle. Notre cerveau s'empresse d'oublier cette prestation qui laisse place à BIRDSHOW. Un homme seul, look super Saiyan hindou, vient s'asseoir au milieu de la scène face à ses tapis. La posture fière, il se met à siffler. Après quelques pressions sur sa pédale de sample, nous voilà plongés dans une vague de gazouillis d'oiseaux. BIRDSHOW enrobe ensuite cette atmosphère de performances vocales lancinantes, étranges et hypnotiques. Avions-nous besoin d'être dans un état particulier pour apprécier ?

JORDAN arrive ensuite avec une batterie, une guitare et un clavier. Les Angevins, passant outre des jeans pourtant interdits aux personnes de plus de 40kg, jouent un set énergique et aigu. Merci alors à la langue anglaise de faire passer n'importe quelle élucubration vocale pour de l'exubérance ou de l'expérimentation rock'n'roll. Leur musique a l'air de plaire. Leur album a été enregistré, mixé et produit par Jay Pellici de 31 KNOTS. Pourquoi pas... Leur set passe et aura néanmoins permis, des gradins au balcon-bar, de remplir la salle pour nos attendus américains.

Autant le dire tout de suite, la sonorisation du concert n'a pas été à la hauteur du groupe. Subissant sans nul doute les affres des restrictions budgétaires des pauvres labels indépendants, les membres de 31 KNOTS, arrivant eux-mêmes au volant de leur camionnette de tournée, n'ont pas d'ingénieur-son attitré. Miséricordieux, décidons alors de nous concentrer plutôt sur le show que sur les atrocités subies par le public et les musiciens. Les trois compères, généreux, savent se donner en spectacle avec une réelle sincérité et un vrai brin de folie. Tous leurs albums y passent. De It Was High Time To Escape en passant par The Curse Of The Longest Day ou Polemics, jusqu’au dernier Worried Well, les titres s'enchaînent avec détermination au même titre que les instruments passent de main en main. Les vêtements valsent de la valise au sol après avoir été, un court instant, imprégnés de sueur ! Les mélodies nous accrochent autant que ce qui nous est donné à voir. Les morceaux sont vécus et mis en scène avec la ferveur provocatrice d'un agitateur public. Ce dernier, enthousiaste et conquis, reste cependant sage et attentif. Attentif à chaque instant pour ne rien manquer. Quand un groupe arrive à nous faire oublier des conditions sonores déplorables et, malgré tout, à nous faire ressentir sa musique dans ce qu'elle a de plus brut et de plus sensoriel, c'est qu'il a compris la finalité d'un spectacle : offrir et partager.

31 KNOTS (USA)

JORDAN (fr)

LICHENS Vs BIRDSHOW (GB)

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