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Compte-rendu de concert

Tanger


Date : 09/03/2004
Salle : File 7 (Magny le Hongre)
Première partie : Maczde Carpate
Lilian, le 11/03/2004
( mots)
Il est 21 heures quand j'arrive enfin à la salle. Déjà frustré d'arriver pilepoil à l'heure et non en avance, je tombe de haut quand je constate que nous somme que quatre à attendre le début des festivités. C'est un peu scandaleux, d'autant plus que le concert n'est pas cher, et que dans ma région, il n'y a rien d'autre à faire, mais bon. Avec beaucoup de retard (du coup !), les lumières s'éteignent et comme par magie, apparaît dans mon dos une cinquantaine de personnes, qui bien que présentes, n'osent pas se rapprocher. Mais il en faut plus pour troubler Maczde Carpate qui s'installe sur une scène arborant fièrement trois peintures tribales rappelant la pochette de leur album "A l'intérieur". Chauds bouillants, les quatre membres arrivent torses nues dans la froideur d'une salle sans public. Dés le premier morceau, l'ambiance est fixée, et Benjamin Vaude nous fait part de ses capacités vocales avant d'enchaîner sur "Le soleil", premier titre de l'album. On retrouve sur scène les mêmes ingrédients que sur le disque, avec beaucoup d'inspirations africaines, sur fond d'un solide rock mené par les riffs entraînant et puissant de la guitare. Le jeu de scène est tout aussi intéressant; le jeune chanteur danse d'une manière assez particulière et donne du fil à retordre à son micro. Bref, c'est une première partie énorme, avec une dizaine de morceaux, qui se termine sur un trip instrumental des plus passionnant. Devant un vrai public, la sauce aurait prise et les jumps auraient été de bonne guerre, mais ce soir, on ne peut que les saluer de s'être donner à 100% pour une foule à 5 %. C'est au tour de Tanger de squatter les planches. Je ne connais pas du tout pour être honnête, et le premier constat que je peux dresser se porte sur leurs accoutrements … plutôt étranges. Le claviériste/guitariste, tout vêtu de blanc, est une sorte croisement esthétique entre Michel Polnareff et Bryan May alors que le très charismatique chanteur arbore une veste de marin et cache son regard derrière des binocles sortis tout droit de Top Gun. Les Santiags semblent aussi de rigueur. Le concert est ouvert par un morceau joué sans basse. Sitôt fini, le chanteur Philippe Pigeard s'empresse de s'adresser au public: "Un ami disait, on reconnaît bien là le public de Tanger, mélomane et clairsemé !". La boutade ne manque pas de faire rire le public qui s'est enfin décidé à se rapprocher de la scène, mais pas à moins de deux mètres, quand même ! Le ton se durcit ensuite grâce aux deux guitares. Ils aiment apparemment utiliser une multitude de petits sons pour corser leurs compositions, pourtant déjà riches et colorées. La voix soft du chanteur nous baigne dans une atmosphère unique, qui contraste avec la musique. Me voilà surpris par la qualité de leur mélodie, qui vacillent subtilement entre pop-rock et autres expérimentations jazzies, voir électro. Philippe profite de la fin d'une chanson pour en modifier les paroles et rendre ainsi hommage à Claude Nougaro, très récemment disparu. Il dédit aussi une chanson appelée "Le petit soldat" (qui passe parfois en radio) à Bertrand Cantat, après nous avoir fait part de sa surprise qu'aux Victoires de la Musique, personne n'est eu un mot pour lui. Chacun en pensera ce qu'il veut … Enfin le groupe nous laisse une première fois après nous avoir littéralement mis en transe avec un morceaux Rock, aussi long que bon. De retour sur scène après quelques minutes, Tanger se lance dans une reprise de Jean-Louis Murat à laquelle j'accroche très peu avant de conclure sur "La grande vie", morceau paisible pour amoureux. Comble de la honte, le public s'en va qu'après avoir fait une minable ovation au groupe, qui semblait pourtant pouvoir revenir pour un autre morceau, comme il paraissait sur la set-list. Au final, je tiens à faire une ovation écrite à Maczde Carpate et Tanger, pour nous avoir offert une soirée mémorable, sans rien attendre en retour. Merci à eux, et allez les voir nombreux !
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