↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Compte-rendu de concert

Nicolas Jules


Date : 19/02/2013
Salle : L'Européen (Paris)
Première partie :
Emilie, le 01/03/2013
( mots)

C’est à deux pas de la place de Clichy qu'il fallait être le 19 février, là où tout se tenait, où ceux qui n’étaient pas auraient du être, où Nicolas Jules pouvait bicher de son nom au dessus de la porte. Sa tête en friche sur l’affiche laissait un peu de place pour la première partie « Bleu Teckel », duo masculin édulcoré.
 
Image hébergée par servimg.com
 Sur scène un clavier surplombé de Nicolas Cloche, avec à sa gauche un guitariste qui ne gratte jamais les cordes, à la posture mal maîtrisée, Vincent Tirilly. Le duo de chanson légère avance pendant trente minutes la démarche mal assurée, mélangeant de bonnes idées à quelques maladresses tant scéniques que musicales. La volonté burlesque se fait sentir mais reste parfois trop en surface, bien que le leit motiv de la guitare jamais utilisée soit très bien trouvé et amusant. Bleu Teckel promettent malgré tout de bons futurs concerts, certainement quand le spectacle sera mieux rôdé et où ils oseront aller plus loin dans leurs idées. On ne s’ennuie pas à les regarder, ils ouvrent bien le bal qui va suivre, de la chanson entrecoupée de légèreté.  
La salle déjà bien remplie se comble totalement avant le coup d’envoi de la seconde partie de soirée.

Nicolas Jules, toujours pas vraiment coiffé, frêle dans sa chemise et dans son pantalon du dimanche arrive un peu vouté devant le public en demi-cercle de l’Européen. « Ne me regardez pas comme ça » lance-t-il après une petite révérence au public l’acclamant. La guitare autour du cou, il pose nonchalamment tour à tour devant la pluie de photographes qui encercle la scène. Quoi ? Nicolas Jules est ... marrant ? Rien d’étonnant pour ceux qui ont déjà vu le blondinet sur scène, réelle révélation pour moi jeune première. Je me prends donc automatiquement au jeu de l’artiste, clairement à l’aise sur scène dans son rôle de mal à l’aise.
 
Bien seul sur le platea entouré d’instruments abandonnés, notre nouveau chanteur préféré ne tarde pas à se faire rejoindre par deux musiciens. Roland Bourbon, torse poil sous un gilet de barman en cuir lui donnant disons le, un côté catcheur, s’installe derrière une batterie grosse comme sa main droite. Douze centimètre derrière lui Clément Petit rejoint son violoncelle qui restera pour sûr, bien traité.
 
Sous son nouveau spectacle, le trio semble déjà bien maitriser la scène et le jeu. Du petit pas de danse frêle et ridicule, au tango ridicule et frêle, Nicolas Jules séduit et attendri son auditoire avec habileté. Entre deux instants détente, un morceau. Un nouveau, un ancien, un acoustique un électrique, un sérieux un rêveur ou un plus léger. Musicalement le spectacle suit une logique bien conduite, composée d'habillages instrumentaux plus où moins chargés, alternativement dynamiques et intimistes, poétiques et plus légers. 

Nicolas -on peut vous appeler Nicolas ?- entreprend des petits pas de danse volontairement ridicules (enfin je l’espère), tentant même un tango avec lui-même sous les regards de ses musiciens. Musiciens d’ailleurs bien actifs dans le jeu de scène finement proposé. Comiques de situation s’alternent donc avec sérieux musical pour un parfait équilibre de spectacle. Quand Roland et Clément ne sont pas en train d’imiter vocalement des instruments dans l'oreille de Nicolas Jules, ils se séduisent et se tournent autour de façon à ce que l’on n’y croit pas une seule seconde. 
 
Image hébergée par servimg.com
 
Les deux musiciens ne sont pas les seuls comédiens de ce concert, ce que Nicolas nous prouve en parodiant les clichés des rockeurs à la guitare en feu, allant faire résonner sa guitare dans son retour ou jouant la guitare dans la nuque, bref de quoi divertir un public qui ne s’ennuyait pourtant pas. 
Petite baisse de régime à notifier malgré tout en fin de spectacle, soit parce que les blagues et pas de danse me manquaient profondément, soit parce-qu'une monotonie dans les morceaux s'est installée à l’exception de belles mélodies et beaux moments d’instrumentaux. Mais ce n’est pas ce qui va me fâcher avec Nicolas et ses cheveux, oh non.

« Parce que la chair et l’os c’est mieux en vrai que sur le web » dit-il. Eh Nicolas Jules, il a bien raison. Cela vaut indubitablement la peine de venir voir Roland beaucoup trop imposant derrière sa batterie-dinette, Clément discret à côté du pantin animé qui chante à sa gauche. Et bien sur, cela valaut le détour de venir voir et écouter le Nicolas Jules en question, aux multiples talents notamment celui de la maitrise du mot -car non il n'est pas qu'un rigolo.

Il y a des spectacles que l’on regrette presque d’avoir vu car on ne pourra pas les redécouvrir seconde après seconde pour la première fois, une nouvelle fois. Il y a des spectacles que l’on épluche et scrute activement pour en saisir la finesse et la surprise. Ce nouveau spectacle à la Nicolas Jules est à ranger dans ces cases, certainement à ne voir qu’une seule fois pour en garder la fraicheur de la découverte. Quoique, en fait non.
 
 
SET LIST :
 
1- sais-tu faire le poète sans les mains ?
2- 48 fillette 
3- à la gomme
4- toucher
5- charenton
6- météore
7- papier bleu
8- oint
9- celui qui n'a rien
10- l'amicale des joueurs de luth 
11- lulu
12- mardi-gras
13- only the dance
14- vinyle
15- le vague
16- fille de mes fièvres
17- baleine rouge
18- petite pluie
 
 
Un merci à Bérengère et ADL Production
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !