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Compte-rendu de concert

Shaka Ponk


Date : 19/03/2014
Salle : Bataclan (Paris)
Première partie :
Raphaëlle, le 20/03/2014
( mots)

Shaka Ponk est apparu dans le paysage du rock français en 2006, faisant sensation avec leur énergie hors du commun et leurs visuels très travaillés. Le jour-même, ils recevaient leur médaille de chevaliers des Arts et des Lettres avant de débarquer sur la scène du Bataclan pour promouvoir leur dernier album, The White Pixel Ape. Le Bataclan étant une salle relativement petite et le groupe étant connu pour ses lives explosifs, tout cela s’annonçait sous de très bons augures.


Une explosion scénique


A 19h30, la salle est déjà bien remplie. Cette fois, pas question de rater la première partie ! Encore raté : il n’y en a pas. Il faudra patienter jusqu’à 20h40 pour voir arriver nos héros… Et se prendre une énorme claque dans la figure. Moi qui ne connaissais que les singles radios, j’ai cru tomber à la renverse quand ils ont entamé ''Black Listed''. Alors comme ça, je suis venue voir un concert de métal ?


Dès la première chanson, je me demande bien comment je vais rédiger ma chronique. Comment décrire la véritable explosion qui s’opère sous mes yeux ? Commençons par décrire le groupe lui-même. On a droit à tous les clichés: tout le monde est torse nu au bout de dix minutes, et tant pis si on n’a pas passé des heures dans la salle de muscu, assumer ses kilos c’est rock. Le bassiste nous gratifie de nombreux headbangs chevelus à souhait, le guitariste se fend de solos assez impressionnants en frôlant la foule, le batteur tape sur ses caisses comme un forcené et le claviériste porte un kilt blanc qui a le bon goût d’être parfois transparent sous les différents éclairages. Rock, vous dis-je. Le chanteur, Frah, arpente la scène en haranguant la foule dans un mélange de français et d’anglais, le tout avec un phrasé un poil mélodramatique. La chanteuse, Samaha, alterne entre des prestations vocales rock et des poses de pin-up, moulée dans un jean en cuir qui ne laisse pas beaucoup de place à l’imagination.

Le principal atout de Shaka Ponk est la modernité de leur image, leur côté geek revendiqué. L’écran est un membre à part entière du groupe, diffusant des morceaux de clips et des images de leur mascotte Mr. Goz. Le groupe interagit beaucoup avec les images qui défilant à l’écran. Pendant ''Scarify'', les deux chanteurs se livrent à une chorégraphie millimétrée où l’écran semble réagir à leurs mouvements. C'est très réussi, presque poétique. Par ailleurs, après le premier rappel, leur mascotte Goz se livre à un véritable duel contre le batteur Ion. Force est de reconnaître que ça en jette. Le parti pris de Shaka Ponk est donc de livrer une performance visuellement travaillée de bout en bout, qui intègre des lumières, des effets sonores et des vidéos. C’est d’ailleurs ce travail technologique que Madame la Ministre a souligné en leur remettant leurs insignes de Chevaliers des Arts et des Lettres. En revanche, certains puristes regretteront probablement le dépouillement des aînés, arguant qu’une bonne musique se suffit à elle-même.


La relève du rock français?

Il faut reconnaître à Shaka Ponk une foi indestructible dans leur musique. La scène semble rapidement comme trop petite pour ces musiciens qui semblent montés sur ressort, auxquels il ne faut pas oublier d’ajouter un jeu de lumière très fouillé et bien sûr les vidéos sur l’écran derrière. La foule ne s’y trompe pas et la fosse s’agite dans tous les sens. Le chanteur se jette régulièrement dans la foule pour slammer, ainsi que le photographe (Ai-je oublié de vous préciser qu’il y a aussi un photographe qui court partout sur la scène ?).  

Au milieu de tout ça, on bouge la tête sur quelques hits: ''Wanna Get Free'', ''Sex Ball'', ''Scarify'',  ''I’m Picky'', ''My Name is Stain'' (mais, sauf erreur de ma part, pas de leur maxi hit ''Let's Bang''). Les intros sont soigneusement travaillées, même si j’ai quelques sueurs froides en entendant Frah massacrer le début de ''Personal Jesus'' pour lancer ''Twisted Minda''. Quand on détourne son regard de la scène, on s’amuse à regarder les jeunes gens slammer jusqu’à se faire sortir de force par les vigiles ou lancer leur t-shirt sur scène, oubliant dans la fièvre du rock’n’roll qu’il fait 10° dehors. La section rythmique impeccable porte les morceaux à un rythme effréné, engloutissant le Bataclan sous un déluge de son, tandis que les chanteurs continuent de sauter sans s’arrêter.

Au bout d’un moment, une petite lassitude s’installe malgré tout. C’en est presque frustrant : on a l’énergie rock’n’roll à souhait, on a l’envie de tout casser, on a les visuels, on a les lumières, on a les solos héroïques du guitariste, on a la puissance vocale et sensuelle de la chanteuse… On aurait presque tout si on avait de la bonne musique, en fait. Difficile malgré tout de faire l’impasse sur quelques chansons vraiment pas assez travaillées (‘’Shiza Radio’’, ‘’Last Alone’’, ‘’On the Road’’ notamment) à mon goût. En outre, l'ensemble des titres est très homogène, à la limite du répétitif.


En définitive, Shaka Ponk nous livre une prestation volcanique et visuellement très riche. Les puristes détourneront le regard devant un rock aussi premier degré, les autres apprécieront un concert sincère et explosif.

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Set List

1.    Black Listed
2.    Wanna get free
3.    Personal Jesus + twisted minda
4.    Come on
5.    On the road
6.    Shiza Radio
7.    Last alone
8.    Just a nerd
9.    Sex ball
10.    Scarify
11.    Altered new soul
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12.    Shut up: Battle Ion vs Goz
13.    I’m Picky
14.    Get up stand up  + Te Gusta Me
15.    My name is stain
16.    6x Love
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17.    Morir Cantando

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