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Compte-rendu de concert

The Herbaliser


Date : 21/10/2005
Salle : Le Summum (Grenoble)
Première partie : Zenzile, JMPZ, Kaly Live Dub
Hélène, le 26/10/2005
( mots)
Cela aurait dû être un grand article, celui de la dernière soirée du festival Rocktambule, la soirée dub... quatre groupes, tu penses ! Et bien non, ma nonchalance a été fatale. La soirée débutait à 19h au lieu de 21h comme j'imaginais stupidement. Loupé donc, Kaly LiveDub et JMPZ. Donc, Zenzile, groupe angevin qui tourne depuis un bon moment, à la dub efficace et qui vient pour l'occasion nous faire un set sans artifices, sans superflu. Leur musique suffit largement à maintenir la foule comme une marée dansante. Et puis la venue de la chanteuse, énergique s'il en est. On sent une hargne en elle, comme un bout d'histoire à raconter. Pas forcément souriante, mais gigotante oui, des gestes retenus... Et elle repart, enfin elle reste derrière l'enceinte, toujours en mouvement. Le groupe joue encore quelques morceaux, puis sort... rappel de la foule... requête refusée. On m'avait prévenu que ça avait été comme ça pour JMPZ, mais ça fait bizarre. Lumières allumées, repos, Amon Tobin en fond sonore. Légère inquiétude à propos de The Herbaliser... souvenirs d'un concert, cinq ans plus tôt à l'Olympic de Nantes, où seul DJ Ollie Teeba était venu. C'est à 60 qu'ils arrivent sur scène, flamboyants. Bon peut-être pas 60, mais 4 cuivres, 1 clavier, 1 DJ, 1 xylo, 1 batteur, 1 MC... ça commence à faire, non ? Jake Wherry est maître de la cérémonie, parlant moitié français, moitié anglais, c'est lui qui lance les morceaux quand il ne souffle pas dans sa trompette ou qu'il ne trifouille pas ses machines. Chaque morceau a une dominante instrumentale, le saxo, la flûte traversière (avec ce son qui leur est propre), le xylo féerique... ou alors le mc qui vient rapper, apportant une autre dimension à cette soirée dub. Les mecs sur la scène se promènent, discutent entre eux, fument des clopes ou sifflent des bières. On les croirait en répèt, tellement ils sont détendus. Et puis une chanson, qu'ils dédicacent aux femmes, "Sensual woman", celle de Snatch, plus que plaisante à entendre. Encore un morceau magique, et hop, une autre fin sans rappel autorisé. On ne rigole pas avec les horaires au Summum. Pour continuer dans la lancée des critiques négatives -- mais j'espère constructives (et puis c'est pas souvent que j'en ai) --, le Summum a fait l'affront d'arrêter de vendre des bières à 22h, ce qui a beaucoup déplu à 73.9% du public, et malgré ma sobriété légendaire, je ne peux que défendre cette partie du public qui faisait peine à voir mourrant de soif, la bave aux coins des lèvres. Pire, le service de sécurité, la Licorne de Vaulx en Velin... Certains videurs ont été d'une agressivité inadmissible, hurlements sur des spectateurs qui attendent leurs potes à l'entrée, gestes agressifs tout le temps, torsions du bras des slammeurs tombés devant la scène et éjections musclées... C'est plus que regrettable de subir ça dans une soirée joyeuse et bon enfant ! Pour finir sur une touche positive, merci pour la soupe chaude à la sortie, c'était une riche idée !!!
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