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Compte-rendu de concert

The John Butler Trio


Date : 05/10/2007
Salle : Havana Café (Toulouse)
Première partie : Kaki King
Jerome, le 08/10/2007
( mots)
Il n'aura finalement fallu que deux albums au John Butler Trio pour mettre le monde à ses genoux... Mais avant d'arriver à une telle constatation, encore fallait-il bien vouloir sortir de chez soi pour affronter la pluie de ce début de moi d'octobre, faire fi des bouchons dignes d'une rocade à l'heure de pointe et parcourir le bon kilomètre séparant le bout de trottoir restant comme place de parking et l'entrée du Havana Café. Croire qu'il aurait suffit de se pointer à l'ouverture des portes pour espérer une place potable se révélant vite être une douce illusion tant l'entrée de la salle avait pris, ce soir là, des airs de guichet de poste un samedi matin. Quand l'Australie nous envoie ce qu'elle sait faire de mieux à l'heure actuelle, mieux vaut être prévoyant. Et pas le temps pour le bar, rendez-vous sera pris pour un peu plus tard.

Histoire d'accompagner tout ce petit monde durant une prise de position prenant vite des allures de tassement plus ou moins assuré, c'est à Kaki King qu'incombe la lourde tache de meubler l'espace sonore en même temps que la scène. Armée uniquement de sa guitare et d'une bonne pédale d'effets, ce petit bout de femme abreuvera l'auditoire d'un folk-électro instrumental plutôt déconcertant, ayant au moins l'avantage de ne ressembler à rien de connu. La prestation restera malheureusement bien trop courte pour réussir véritablement à entrer dans l'univers visiblement bien barré de cette artiste originaire d'Atlanta.

Un coup d’œil désespéré du côté de la serveuse. Elle a beau se démener tant bien que mal afin de satisfaire le plus grand nombre d'assoiffés, on sent bien que l'aller-retour pendant le changement de plateau relève de l'impossible. Et c'est sur les notes de "Feeling Good" de Nina Simone qu'entre en scène le trio. Et à lui seul, le titre de cette chanson reflète parfaitement l'état d'esprit dans lequel nous plonge John Butler, Michael Barker (batterie) et Shannon Birchall (basse) dès qu'ils empoignent leurs instruments pour lancer "Better Than". Le début du show sera en grande partie consacré à leur dernier album Grand National avec "Used To Get High", un "Daniella" joué tambour battant, l'incontournable "Gov Did Nothing" dédié aux victimes de l'ouragan Katrina et un "Groovin' Slowly" accompagné par Kaki King.

John Butler est généreux. Et ce n'est pas la chaleur suffocante des lieux ou les gouttes de sueur condensée tombant du plafond qui le ralentiront. Que se soit à six ou à douze cordes, en slide ou de manière traditionnelle, à dos de guitare, de banjo ou encore de ukulélé, l'artiste assure le spectacle d'une main de maître comme le prouve le sublime "Ocean", titre instrumental qu'il fallait chercher dans les imports, à l'époque ou le groupe se contentait de conquérir leur terre natale. Mais que serait le groupe sans cette section rythmique, parfaite de maîtrise et assurant un groove imparable ? "Good Excuse" verra débouler les exercices de style en commençant avec Shannon et sa contrebasse pour finalement laisser la place à Michael et sa batterie pour un bon quart d'heure de folie douce. Le temps de reprendre deux-trois refrains et le groupe quitte la scène sous les acclamations du public.

On sent la fin proche, mais on ne s'attendait pas forcément à ce qu'elle soit si intense. Le retour sur scène se fera par un "Peaches & Cream" débuté par un John Butler esseulé mais vite rejoint par ses camarades. Et quand la chanson se termine et que le public continue de chanter les derniers mots, il ne reste plus qu'à éteindre toutes les lumières et laisser le groupe jouer avec quelques lampes torches. La musique du trio possède la faculté de toucher l'âme, de vous redonner le sourire. On profite du concert, on passe un bon moment. On le sait. On le sent. Et qu'importe le reste, l’important est ce qu'on vit en ce moment. Le reste attendra plus tard. Et aux termes d'un "Funky Tonight" monumental voyant même le groupe se prêter à un jeu de batterie à six baguettes, et d'un concert de plus de deux heures, on se dit qu'il y a des concerts à ne vraiment pas manquer. Même s’ils passent trop vite. Mais pour l'instant, c'est d'un pas tranquille et serein et dans un sentiment de bien-être qu'on se dirige vers la tireuse...
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