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50 ans après, 15 hymnes contre la guerre au Vietnam


Steven Jezo-Vannier, le 03/03/2015

« I-Feel-Like-I'm-Fixin'-To-Die Rag », Country Joe

Incarnation du protest song de San Francisco, émanation du milieu radical étudiant de l'université de Berkeley, auteur du sombre « Death Song », Country Joe & the Fish est à l'origine du plus grand hymne de la période, un texte plein d'ironie entonné par le public de Woodstock et précédé du célèbre « Fish Cheer », "I-Feel-Like-I'm-Fixin'-To-Die Rag" est tiré de l'album du même nom de novembre 1967.

Come on all of you big strong men
Uncle Sam needs your help again
He's got himself in a terrible jam
Way down yonder in Viet Nam,
Put down your books and pick up a gun
We're gonna have a whole lotta fun.
 
And it's one, two, three, what are we fighting for
Don't ask me I don't give a damn, next stop is Viet Nam
And it's five, six, seven, open up the pearly gates
Ain't no time to wonder why, whoopee we're all gonna die.
 
Allez tous les hommes forts
Oncle Sam a encore besoin de vous
Il s'est foutu dans un sacré pétrin
Là-bas au Vietnam
Lâchez vos livres et prenez un flingue
On va s'marrer
 
Et un, deux, trois pourquoi allons-nous nous battre
Ne pose pas de question, j'm'en fous, prochain arrêt le Vietnam
Et cinq, six, sept, ouvrez les portes du Paradis
On n'a plus le temps de demander pourquoi, youpie, on va tous mourir
 
Commentaires
Arbitre, le 04/10/2020 à 15:39
Maintenant que j'y pense, il y a bien un titre de Jefferson Airplane ouvertement anti-Vietnam. Il s'agit de "Rejoyce", composition de Grace Slick de 1967, qui dit "War's good business, so give your son, but I'd rather have my country die for me" ("la guerre est un bon bizness alors donnez votre fils, mais je préfèrerais que mon pays meure pour moi"). Mais ce n'est pas le thème principal de la chanson, et musicalement ce n'est pas accrocheur (c'est une sorte de Jazz), ce qui explique sans doute que les activistes ne l'aient pas adoptée comme un de leurs hymnes.
Arbitre, le 03/10/2020 à 08:08
On aurait éventuellement pu ajouter le "For what it's worth" ("A toute fin utile") de Buffalo Springfield, écrit par Stephen Stills. Il est vrai qu'à la base, cette chanson fait référence à une manifestation réprimée par la police à Los Angeles, en 1966, suite à la fermeture d'une salle de concert par les autorités. Mais le mouvement anti-Vietnam l'a très rapidement adopté comme un de ses hymnes contestataires. En fait, il faut bien être conscient qu'à cette époque, les communistes américains avaient pour stratégie de rallier la jeunesse "hippie" à leur cause en s'associant avec les héros populaires de la Rock-music. Ils savaient que du côté des amateurs de Country, c'était peine perdue. Les folkeux-contestataires (adeptes de la "protest-song") étaient généralement à leurs côtés (Joan Bez en particulier, également Arlo Guthrie dont le père Woody était syndicaliste). Les Hell's angels étaient résolument partisans de la guerre, patriotes zélés, la seule chose qui les liait aux hippies étaient le LSD. Certaines rock stars de cette époque avaient des dossiers chez la CIA, du fait de leur influence sur la jeunesse et donc du risque de menace sur l'ordre public qu'ils représentaient. Paul Kantner et Grace Slick (Jefferson Airplane) étaient dans ce cas. Plus d'une fois Kantner avait provoqué des émeutes dans des salles de concert, parce que la police venait intimer l'ordre aux organisateurs de couper les micros. Kantner surnommait les policiers "the pigs" (les cochons). Quant au "king", Elvis, il avait fini, au début des années 70, par soutenir le président Nixon, et lui avait même conseillé de se méfier des Beatles (séparés mais toujours extrêmement populaires), considérant qu'ils représentaient un danger pour la jeunesse américaine.
Arbitre, le 03/10/2020 à 07:41
Le passage le plus ironique, dans le "Fixin' to die rag" de Country Joe & the Fish, c'est quand Country Joe invite les pères de famille à envoyer sans tarder leurs fils à la guerre en disant "Soyez le premier de votre quartier à voir revenir votre fils dans une boîte", avec des allures d'Oncle Sam !
Arbitre, le 03/10/2020 à 07:35
Pour la petite histoire, cette chanson, qui traite effectivement de l'absurdité de faire la guerre à des inconnus, est à la base une composition de David Crosby. Avec ses collègues des Byrds, ils avaient déjà commencé à la travailler en studio. Mais les choses n'allaient pas bien au sein du groupe. C'était l'été 1967. Tout était fait pour déplaire à Crosby, le pousser à partir. Et après son départ, Roger Mc Guinn et Chris Hillman continuèrent de travailler sur cette chanson, en modifiant en partie les paroles. De ce fait, elle est créditée Crosby-Hillman-Mc Guinn, ce qui mit en colère Crosby lorsque l'album sortit, début 1968. En tout cas, c'est un très bon morceau, avec notamment une ligne de basse intéressante et un petit passage instrumental au milieu où on peut entendre des bruits de guerre.
Arbitre, le 03/10/2020 à 07:20
A la base, le "Volunteers" de Jefferson Airplane n'a rien à voir avec la guerre du Vietnam. Ca a à voir avec les Volunteers of America, organisation comparable à l'Armée du Salut, dont un camion a un jour réveillé Marty Balin. Regardant par la fenêtre, Balin a alors commencé à imaginer des paroles de chanson. La 1ère phrase, "Look what's happenin' on the street", fait donc référence à ce camion, et non aux manifestants anti-Vietnam. Mais Balin a montré ces paroles à son collègue Paul Kantner, pour que celui-ci les mettent en musique. Kantner ayant toujours été une sorte d'anarchiste contestant toute autorité (à cause d'une enfance passée dans un orphelinat religieux à la discipline jésuite), il en a profité pour ajouter les fameux "Got a revolution, gotta revolution", et c'est ce qui a valu à la chanson d'être adoptée par les opposants à la guerre. Pour ce qui est du "k" prévu initialement pour le titre de l'album, ce n'est pas une référence au Ku-klux-klan. C'est tout simplement une façon d'écrire typique des milieux communistes. Paul Kantner et Grace Slick ne cachaient à personne leurs penchants pour le communisme. Grace Slick n'était pas vraiment portée sur la vie en communauté, mais Kantner avait vécu de cette façon dans ses jeunes années, en partageant un appart avec David Freiberg et David Crosby. Chacun déposait de l'argent dans une caisse commune, et chacun y puisait selon ses besoins. Un peu plus tard, Kantner et Slick (qui formaient un couple) se prirent de passion pour les cultures d'Extrême-Orient. Ils pratiquaient le Taekwondo, étaient friands de films de Kung-Fu, et avaient même nommé leur fille China.
Bumbum, le 13/02/2020 à 09:54
Il me semble que "United Nations" ne se réfère pas aux USA mais à l'ONU...
tpe, le 19/12/2018 à 12:08
merci aussi
XD, le 19/09/2017 à 14:05
J'ai adoré merci pour cet article