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Albumrock, les 10 ans !


Matt, le 10/10/2011

Interview des cofondateurs : Lilian et Jérémie


Quelles sont les origines d'Albumrock ?
Lilian :
Albumrock est né de l’envie de créer quelque chose de concret dans l’univers de la musique rock. Ce projet a vu le jour à la fin de mes études. J’avais envie de lancer un truc sérieux. L’idée de départ était de promouvoir le rock surtout par la critique d’albums. Je me suis donc lancé dans la conception graphique d’un site internet (les premiers jets étaient vraiment horribles…) avant d’en parler à quelques unes de mes connaissances. Et contre toute attente, ce projet a plu et mes amis ont accepté de me rejoindre.
Jérémie : Pour ma part j'ai sauté sur l'occasion ! J'adorais écrire, j'écoutais plein de musique et j'avais déjà monté plusieurs sites web, le projet m'a tout de suite motivé. On s'est donc très vite retrouvé pour en discuter plus sérieusement et sortir une première version du site. Elle était complètement statique à l'époque, à chaque nouvelle critique il fallait changer à la main plein d'autres endroits dans le site, c'était super chiant ! J'aurais bien aimé ressortir quelques extraits des premiers mails qu'on s'est échangé sur le sujet, mais on devait être sur Caramail à l'époque, tout est perdu ! Il reste par contre peut-être quelques photos... j'espère juste qu'elles ne ressortiront pas à l'occasion de ce dossier !

Quelles ont été les motivations pour monter spécifiquement un webzine (plutôt qu'un autre support) ?
Lilian :
Le webzine s’est tout de suite imposé comme étant le support idéal, puisque peu onéreux et très évolutif. Les chances de voir naitre un site internet sont aussi beaucoup plus importantes que celles d’éditer un magazine imprimé. Surtout en partant de rien. Mais à vrai dire, aucun autre support de communication n’avait été envisagé à l’époque. En plus à ce moment, les webzines spécialisés dans le rock étaient encore rares…

Quel était votre rôle dans l'équipe ?
Lilian :
Au début, tout le monde était rédacteur car il fallait créer du contenu pour le site. Mais chacun avait aussi un autre rôle à côté. Le mien était de créer les graphismes. Créer l’architecture du site dans un premier temps, puis compléter le site au fur et à mesure de son évolution et du besoin des programmeurs.
Jérémie : Au début j'ai surtout bossé sur la première version dynamique du site. Et puis après ça a été avec d'autres le développement du site et de l'association : structuration de notre fonctionnement interne, recrutement de nouveaux membres, lancement de nouvelles fonctionnalités ou services, lancement de la pub avec une régie, deals avec les professionnels du secteur pour recevoir les nouveaux albums ou aller gratuitement aux festivals, prémisses de la Sélection AR, etc.

Comment s'est formée l'équipe ?
Lilian :
Ce qui a fait la force d’Albumrock au début, c’est d’avoir formé une équipe de potes. Puis les potes des potes sont arrivés une fois que le site était bien lancé. On s’est alors rapidement retrouvé une petite dizaine. L’ambiance était vraiment sympa (surtout nos petites réunions sur Paris), mais rapidement, l’évolution du site a stagné car il avait pris une autre dimension. On avait alors eu nos premiers contacts avec une grosse maison de disques, suivis de pas mal de petits labels indépendants. Ça faisait beaucoup d’albums reçus mais aussi de concerts à aller voir. On a alors pris la décision de faire un recrutement plus sérieux via le site, pour relancer une dynamique. Et ça a été plutôt efficace, puisque beaucoup de rédacteurs se sont succédés depuis, mais aussi des graphistes, des photographes et même une chargée de communication capable de gérer nos contacts avec les maisons de disque.

Quelle était la ligne éditoriale souhaitée ?
Lilian :
Garder un esprit Rock’n’roll et jeune. C’était important pour nous d’envisager le site comme une sorte de prolongement de notre état d’esprit. C’est quelque chose que nous voulions ressentir aussi bien dans le graphisme général du site que dans la façon d’écrire nos critiques. Seulement c’est pas si facile que ça d’écrire de bons articles, même rock’n’roll, et heureusement le site à aussi très largement évolué à ce niveau. Je ne souhaite pas particulièrement retomber sur mes anciennes critiques, c’était vraiment pas bon. D’ailleurs, par pitié, ne les cherchez pas…
Jérémie : On ne souhaitait pas se cantonner au rock pur et dur. On voulait se permettre des excursions dans l'électro et le métal, par exemple, mais garder une orientation globale sur le rock

Pourquoi cet intérêt particulier pour la découverte de jeunes talents ?
Jérémie :
Quand on aime la musique, on s'agace forcément de voir les gros groupes tirer à eux toute la couverture médiatique. En musique comme dans beaucoup d'autres domaines, plus on vend et plus on est visible, et donc plus on vend. C'est un cercle vicieux. En multipliant les tremplins rock et les sélections qualitatives comme la Sélection AR, même à petite échelle, on espère toujours changer la donne. Ce n'est pas une révolution, mais c'est toujours ça de pris ! Et bien sûr, ça permet de découvrir des super trucs avant tout le monde !
Lilian : En plus ces artistes sont accessibles, ce qui est très agréable dans ce milieu.

Que pensez-vous de l'évolution qu'a connu le webzine pendant les années où vous y avez participé ?
Jérémie :
J'en suis super content ! On est parti d'une simple idée pour aboutir à un site qui perdure 10 ans plus tard ! Quand on monte un projet associatif, le plus difficile est qu'il continue d'être soutenu par les forces vives, qu'il garde une cohérence malgré tous les remous qu'il peut y avoir en coulisses. C'est exactement ce qui s'est passé et j'en suis très content ! En quelque années, j'ai le sentiment qu'on a tous réussi à monter des fondations suffisamment solides pour que le site continue de vivre.
Lilian : Pour être honnête, je n’imaginais pas qu’Albumrock évoluerait autant, et aussi vite. Aux premières heures du site, même si ça ne représente que de bons souvenirs, celui-ci était fragile. Le passage vers une organisation plus sérieuse l’a sauvé à mon avis. Aussi, très rapidement, les membres d’Albumrock ont souhaité aller plus loin que les critiques et les comptes-rendus de concerts. Et le contenu s’est étoffé avec des dossiers, des interviews, des photos, du contenu multimédia. Le forum de discussion a aussi été une évolution importante du site. Mieux que des statistiques, là on avait vraiment nos lecteurs face à nous, ce qui est très important.

Pourquoi avez-vous quitté l'équipe ?
Lilian :
La raison de mon départ d’Albumrock est très simple. Je ne vais pas déballer ma vie privée ici et rentrer dans les détails, mais je n’avais tout simplement plus le temps de travailler pour le site. Je ne regrette rien. C’est une aventure que je suis heureux d’avoir vécu. Et voir qu’Albumrock est encore là aujourd’hui… c’est cool ! J’espère que ça va durer encore longtemps.
Jérémie : Pareil, comme beaucoup de ceux qui ont quitté l'aventure, c'était surtout une question de temps. La gestion d'une association, d'un site web, et la pression renouvelée des deadlines n'étaient plus vraiment compatibles avec mon (vrai) job qui est très prenant !


Est-ce que vous lisez encore le webzine ?
Lilian :
Je ne suis pas très client des webzines en général. C’est assez paradoxal d’avoir voulu en créer un, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas pareil de créer un tel site ou d’en être un visiteur. Mais attention, ça m’arrive quand même de visiter Albumrock. Quand je cherche des nouveautés à écouter ou tout simplement pour voir comment évoluent les choses. J’aime bien la tronche du site mais je suis surtout impressionné par la qualité et la quantité de son contenu. Mais je dois avouer que je suis complètement largué. Je ne connais pas le quart des groupes dont vous parlez maintenant … L’équipe actuelle d’Albumrock a aussi réussi à mettre en place des soirées avec des jeunes groupes très talentueux. C’est un projet qui me tenait à cœur avant que je quitte le navire. Ahhh, c’est peut-être ça mon seul regret ; ne pas avoir participé à ça (du moins autrement qu’en spectateur). Bravo à eux en tout cas.
Jérémie : Je ne lis pas religieusement toutes les chroniques comme je le faisais quand j'étais encore dans l'équipe, mais je tombe régulièrement sur des critiques ou des dossiers qui m'intéressent. L'évolution du webzine est dans la lignée de ce qu'on avait commencé à construire : des bons albums, des bons groupes et une bonne qualité au niveau de l'écriture. Continuez comme ça !
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