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Festival de Dour 2009


Lee, le 21/09/2009

Jeudi 16 juillet



A Dour il y a le soleil, les averses de pluie et beaucoup de vent. Des conditions idéales réunies pour les quelques 22 000 festivaliers déjà installés au camping le mercredi après-midi. L'organisation, quant à elle, est désormais mature. Peu de files d'attente, circulation fluide, accueil chaleureux, certes c'est indéniable. Par contre, nous noterons que les bus-navettes éternuent, que les bénévoles ne savent rien, et surtout que les « deux cruciales passerelles de fer et de bois » nous donnent toujours le vertige. Sinon, avant de raconter cette 21ème édition, rappelons la devise de Dour, nécessaire à la compréhension de ce dossier : chaque concert est un prétexte à la fête...



La fête commence donc jeudi 16 juillet vers midi. Un premier aperçu du site nous apprend que rien n'a changé. Pendant quatre jours, 200 groupes vont jouer sur six scènes. Petit détail, la Eastpak Core Stage a été rebaptisée en Magic Tent. Justement, c'est Le Prince Harry qui inaugure cette nouvelle appellation. Le trio belge guitare, synthé, batterie délivre un post-punk électronique qui fait bouger les festivaliers, frais et motivés. Entre riffs punky et chant déchiré, un clown-jongleur prend place au centre du plancher et fait apprécier ses talents. Puis, c'est au tour d'un saxophoniste de se montrer. Ce dernier, qui crache des sons noisy stridents, donne plus de poids aux compositions du groupe, sans pour autant rendre l'atmosphère plus solennelle. Le Prince Harry ouvre ainsi une voie royale aux prochains invités. The Bony King of Nowhere est le prochain sur la liste. Cette formation, emmené par le jeune compositeur gantois Bram Vanparys, offre une pop douce et mélancolique nuancée de folk. Le charme n'opère pas toujours mais le pouvoir de séduction demeure présent. Ce roi pourra t-il un jour s'attirer les faveurs de la Cour ?






Petite pause autour d'une bière belge servie dans un vrai verre, à l'écart étroit des perturbations sonores. Avant cela, sur la Last Arena, The Aggrolites exécutait une reprise ska du "Don't Let Me Down" des Beatles. Toujours en plein-air, The Asteroids Galaxy Tour n'a surpris personne avec sa pop FM pompeuse. Seul pseudo-atout, sa chanteuse au premier plan, clone de Duffy ou de Lily Allen.









Retour sous la Magic Tent où The Jim Jones Revue nous replonge dans la fièvre des sixties. En effet, depuis plus de quarante ans, il y a toujours des nostalgiques qui font revivre l'âge d'or du rock'n'roll. Cette année, à l'unanimité, The Jim Jones Revue remporte la palme. Energie authentique, chanteur charismatique, pianiste ultra rapide, accords bluesy entraînants, rien n'est laissé au hasard. Interprétant leur excellent premier album éponyme, les anglais ont parfaitement démontré qu'ils étaient LE groupe rock'n'roll de 2009. Sans modernité aucune, mais qui en voudrait ?

Amenra, jeune espoir post-metal, qui nous avait fait forte impression lors du Sonic City Festival de Courtrai, passe à la trappe. Les horaires sont parfois capricieux ! Dommage... Quoique, niveau sensations fortes, nous aurons de quoi nous rattraper plus tard. Nous y viendrons dans un instant.
Nous jetons alors une oreille au live de Qemists qui signe l'ouverture de La Petite Maison dans la Prairie dans un embrassement de genres à primauté drum'n'bass.






Sinon, à l'heure du repas, le public a le choix entre Les Fatals Picards et Pascale Picard Band.

Le soleil se couche et les bouchons d'oreille s'ajustent. Pratique essentielle pour le venue de Meshuggah qui explose le Club-Circuit Marquee. Dès les premières notes, la ronde des cheveux s'applique sans gel. Mais Meshuggah, les suédois, ne savent pas que danser de la tête. Très vite, la claque sonore vient faire écho au statut unique du groupe. Ce que les nous prenons en pleine face est carrément extrême. Car le metal expérimental de ces talentueux compositeurs défit toutes les originalités : constant déphasage rythmique, accords groovy plus graves que graves, potentiel trash caché au fin fond des plus profonds tempos, solos autisto-schizophréniques... sans oublier le chanteur à l'accent du nord, sorte d'inuit occidental, qui hurle jusqu'à réveiller les requins dormeurs. En bref, une petite heure intemporelle que notre mémoire cherche encore à décoder.







Le monde d'Isis sera plus facile à pénétrer. Le post-metal de ces cinq atmosphériques américains se porte à merveille. Preuve en est avec les titres du récent Wavering Radiant joués ce soir, dans la nuit de Dour, bien au chaud sous le Club-Circuit Marquee. Isis a évolué tout en gardant son identité. Un mur de son lent, sombre et lourd qui s'embellit progressivement d'envoutantes nappes psychédéliques. Avec son chant méditatif, Aaron Turner guide le groupe vers des balancements corporels réguliers. Et puis, il lâche des hurlements magnifiques qui traversent en profondeur les couches sonores. Isis n'atteint peut-être pas l'attraction physique mais sa musique, entre Jesu et Neurosis, provoque des chamboulements dimensionnels massifs.




Entre ces deux chocs, il nous a été difficile d'apprécier la (folk) pop de Cocoon. Disons que le chant quasi inaudible, les mélodies quasi mélodiques et l'ambiance quasi pornographique (« Ca va la Belgiiiiiiiiique ?), n'ont pas aider les spectateurs à rentrer dans l'univers des jeunes français.











Déjà minuit lorsque Santo-Santigold traverse la Last Arena. La diva voulait sa scène qui plonge et prolonge ses planches vers la foule, elle l'a eue. Mais Santi(santo)gold n'a pas la dynamique de Mick Jagger ni la classe d'Aretha Franklin. Ok, on lui laisse le côté Tina Turner, genre "GoldenEye", et on la regarde s'amuser ou plus généralement se la péter. Sinon, rien d' autre à dire, si ce n'est que nous allons boire un dernier coup au bar. Santé Santigold !!!
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