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La série d'été Albumrock : #49 Tears For Fears


Mathilde, le 29/08/2022

Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux pour leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, les incontournables Tears For Fears, qui passionnent ou passent pour has-been, mais -pour qui tend bien l'oreille- ont une discographie impeccable depuis 1985 (pour preuve: tous les albums sont présents dans ce top). Ici des titres connus et inconnus. Et une élégance à toute épreuve.

 

10. "No Small Things" - The Tipping Point (2022): Les Tears For Fears n'avaient pas sorti d'album depuis 2004, et reviennent avec The Tipping Point, un peu fourre-tout, et qui embrasse beaucoup d'influences. Loin d'être leur meilleure production, il est tout de même étonnant. Ici on est sur de la folk emphatique, un brin naïve mais au refrain qui reprend leurs complaintes adulescentes. Un air conquérant pour un groupe qu'il est toujours intéressant de retrouver (on y entend des accents Take That ? C'est ok).

 

9. "Who Killed Tangerine" - Everybody Loves a Happy Ending (2004): Un fabuleux album, étonnamment difficile à se procurer aujourd'hui (à vos bourses aux vinyles !). Ça démarre comme un titre d'Echo and the Bunnymen. Pour enchaîner sur du Beatles et finir sur du fantasmagorique Elton John. Morceau très réjouissant. Allez, tous ensemble: "Waxing like an old cracked forty-five".

 

8. "Falling Down" - Raoul and The Kings of Spain (1995): Aussi bien que le "Falling Down" de Muse. Non, il n'a rien à voir à priori, mais partage avec lui cette préciosité sur son intro (sur un fond discret de jungle et flûte de pan). Les explosions fusent par après pour un morceau mi-chuchoté, mi-braillé (comme Muse à l'époque, donc)

 

7. "Shout" - Songs From the Big Chair (1985): Ce qui est bien c'est qu'on peut se permettre de mettre cet énorme tube à la septième place quand on parle de Tears For Fears, car ils ont plein d'autres hits en stock. Le monde entier peut fredonner son refrain, et le garder en tête toute la journée (vie). Un petit air, en prime, de Johnny Clegg quand on écoute bien.

 

6. "Call Me Mellow"- Everybody Wants a Happy Ending (2004): Encore cet album-bijou, avec un titre boite à musique. La voix de Roland supporte parfaitement ce titre aux vibes nineties façon The La's.  

 

5. "Mad World"- The Hurting (1983): Il est temps de rétablir la vérité et de montrer que Gary Jules n'est pas le créateur de cette chanson (et qu'il l'a même plutôt massacrée). Le truc de ce titre c'est d'exprimer du contenu terrible ("The dreams in which I'm dying are the best I've ever had") sur un air de synthé/woodblock.  Il n'y a cependant aucune plaie que les Tears for Fears ne savent panser de leur pop douce-amère.

 

4. "Sowing The Seeds of Love" - The Seeds Of Love (1989): Eh oui c'est le retour des tubes, et on ne peut se passer de celui-ci. Au moins pour sa batterie déstructurée en intro. Et pour les choeurs d'angels sur le refrain.

 

3. "Everybody Wants to Rule the World" - Songs From The Big Chair (1985): Même les gens qui n'aiment pas la musique tomberont en pâmoison devant cette intro, cinématographique à souhait, du genre (coup de foudre à) Notting Hill. Le rythme du morceau, tel un train lancé à petite allure, nous promène partout loin de chez nous. Et c'est quand même le but premier de la musique.

 

2. "Pale Shelter" - The Hurting (1983): Un condensé parfait de basse syncopée, de synthé cristallin et de complainte: "when you don't give me love (you give me pale shelter)". Le mordant d'un Duran Duran avec une voix un peu bâillée (façon Talk Talk donc), que demander de plus? 

 

1. "Break It Down Again" - Elemental (1993): Une intro en fanfare et en crescendo pour un titre explosif et brillant à bien des égards. Les paroles ne se posent pas là où l'on penserait, les différentes sections apparaissent en décalé. Le refrain amène le titre sur une aire de repos. Et tout ré-accélère. Beaucoup d'inattendus (comme le pont), un vrai roller coaster ! D'une très grande classe, évidemment.

 

 

 

Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=2893k52m0s6a

 

 

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