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Printemps de Bourges 2011


Emilie, le 25/05/2011

Vendredi 22 avril


De retour sur Bourges après une courte nuit, toujours sous le soleil, toujours la mèche plaquée sur le front au bout de trois pas en pente (on va pas de plaindre, pour une fois qu'il ne pleut pas), et toujours perdue dans la foule comme une aiguille dans une botte de foin. Agglutinés autour des vitres du studio radio ponctuel, installé aux rives d'Auron, bon nombre de personnes se relaient pour regarder (et écouter) les invités de l'émission, pendant que d'autres, un peu plus loin dans la rue mangent salés sur les marches, et que d'autres pinaillent aux stands. Bifurcation à gauche, vers l'auditorium, où l'interview avec AaRON va se tenir. Entretien groupé, nous sommes quatre ou cinq assis les uns à coté des autres, muets, devant cette petite table si loin de nous. Quelques minutes après déboulent Simon et Olivier, tout sourire du haut de leur bon mètre quatre-vingt-dix, et qui vont (merci !!) briser cette étrange ambiance en invitant à resserrer les sièges. Une demi heure plus tard tout le monde s'échappe, avec en tête la sympathie, la modestie et la simplicité de ses deux musiciens. Prochaine étape, le Phénix à 19h.
Arrivée un petit peu après le début du concert, je chope au vol et dans une ambiance chaude pop'n'soul, et déjà bien lancée, Aloe Blacc, éclairé de mille spots. Sorte de Charlie Winston black et en veste rouge, il offre un show surprenant et vivifiant, en vrai show man rassurant. Son titre ''I need a dollar'' est repris et chanté en chœur, et parfois en yaourt (oui madame je vous ai vu butter sur les mots), et ne fait que maintenir une énergie palpable sous le Phénix.

Petite pause, on sort les poulets du four (à comprendre : le phénix se vide de quelques tête cherchant l'air non humide et renouvelé), et changement de scène : Aloe Blacc laisse les planches à Angus et Julia Stone. Ce n'est pas sans appréhension que j'aborde ce concert. ''Big jet plane'' fait mouche et a tout pour plaire, mais le problème est que l'opus est assez redondant. Bon un album c'est studio, c'est carré c'est sérieux, donc les divagations sont envisageables sur scène ; oui sauf que le peu de passages télé (ok, c'est la télé, c'est formaté, c'est gentillet) ne laissaient pas présager plus dynamique. Et pourtant le concert démarre pas mal, sous une folk assez dynamique qui transforme notre scepticisme en curiosité, et en bonne surprise.


Petite pause, on sort les poulets du four (à comprendre : le phénix se vide de quelques tête cherchant l'air non humide et renouvelé), et changement de scène : Aloe Blacc laisse les planches à Angus et Julia Stone. Ce n'est pas sans appréhension que j'aborde ce concert. ''Big jet plane'' fait mouche et a tout pour plaire, mais le problème est que l'opus est assez redondant. Bon un album c'est studio, c'est carré c'est sérieux, donc les divagations sont envisageables sur scène ; oui sauf que le peu de passages télé (ok, c'est la télé, c'est formaté, c'est gentillet) ne laissaient pas présager plus dynamique. Et pourtant le concert démarre pas mal, sous une folk assez dynamique qui transforme notre scepticisme en curiosité, et en bonne surprise. L'alliance des deux voix reste aussi bien fichue et agréable en live, mais comme anticipé, tout reste sur une corde similaire. Entourés de petites lumières sur scène, les Stone tentent tant bien que mal d'assurer un spectacle qui s'accommoderait plus facilement à une petite configuration spatiale, avec du son fort et des effets lumineux rehaussant le tout. On apprécie quand même quelques titres, comme 'big jet plane', reprit largement par le public tout content de l'écouter, ou d'autres où la demoiselle place sa belle voix parfaitement, et on profite de ce moment de 'calme' pour faire redescendre notre tension. Angus et Julia Stone c'est beau visuellement, et doux musicalement, bref la touche sereine de la soirée. Je laisse ma place pour Raphael Saadiq, pour aller retrouver -encore une fois- les Hurlements d'Léo, place Séraucourt, et cette fois en grande pompe, grande scène, large public et surtout électrique. Le déplacement en valait la peine : la grande place est noire de monde, on se marche tous un peu dessus (mais sans coller ! Eh oui, on est à l'air libre quand même, on écrase des chewing-gums, et on se fait doubler par des escargots en moonwalk, mais on a de l'air frais), et nos huit compères envoient du feu sur scène. Il n’y a pas à dire, c'est beau de voir tous ces hommes en action avec leurs cuivres, et cordes, sautant à droite, à gauche. Les bordelais présentent donc leur album Bordel de luxe sauvagement et énergiquement, sans en oublier les précédents, face à une foule complètement entrainée et réactive, soit là pour eux, soit là parce que coincée en faisant son tour de stands, mais ce n'est pas grave. Là s'illustre au mieux ce qu'est le Printemps de Bourges. Complètement subjuguée et réanimée par les Hurlements, je joue un peu des coudes pour reprendre ma route, et retrouver une coin au Phénix pour AaRON. Il doit être dans les 23heures, les rues sont bondées, il commence à faire un peu frisquet pour les plus frileux, heureusement le chapiteau est hermétique à la température et à l'air extérieur.


Quelques dernières petites touches sur scène, puis les lumières se baissent. Le public l’a bien compris, -preuve audible-, c’est parti pour AaRON. Ouverture sur le titre ‘Rise’, habillé principalement d’une batterie lourde et sourde, ce qui fait son effet dans la salle. Toujours portée par cette résonnance, ‘Endless song’ prend le relai et emporte tout le monde dans sa rythmique remarquable, faisant au passage gesticuler le grand Simon. Enchainement des titres, déjà sublimes sur album, mais là totalement habités et revus sur scène. Il faut dire que les mélodies n’appellent qu’à vivre en trois fois plus fort en concert, et le duo n’a pas laissé passer cette occasion, quitte à en effacer parfois la voix de Simon. Les guitares sont totalement enivrante, la batterie clairement maitresses, et le piano support de tout. Les arrangements instru sont le point fort de ce spectacle, et c’est à Olivier que l’on doit entre autre cette puissance. Les lumières ne sont pas à zapper, puisqu’elles sont le support visuel des mélodies, et qu’elles donnent une allure particulière aux titres, et aux musiciens. Simon et sa voix particulière et perchée, charment ces dames malgré lui (ou peut être pas ?), avec sa hauteur spectaculaire et ses beaux yeux, pendant qu’Olivier flirte avec ses instruments, tout comme les deux autres musiciens et la musicienne (jalouses mesdemoiselles ?). Niveau set-list, la répartition entre les deux albums est plutôt égale et apporte dans tous les cas, viveréaction. Ce n’est pas les deux titres phares des albums qui provoqueront le contraire : ‘U-turn (lili)’ déclenche une véritable vague d’hystérie respectueuse, et ‘Seeds of gold’ pas moins.
Le concert se termine et laisse voler encore quelques instants dans l'air, des particules du rock mélancolique des AaRON.

Les plus courageux quant à eux, resterons pour Philippe Katerine ..



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