Rock en Seine 2016
Warning: Use of undefined constant - assumed ' ' (this will throw an Error in a future version of PHP) in /home/clients/0f8bcf4e9ea7de3ac6519c0679a4fb84/web/dossier.php on line 76
Introduction
Warning: Use of undefined constant - assumed ' ' (this will throw an Error in a future version of PHP) in /home/clients/0f8bcf4e9ea7de3ac6519c0679a4fb84/web/dossier.php on line 76
- Vendredi 26 Août: Des débuts chaotiques
- Samedi 27 Août: En net progrès
- Dimanche 28 Août: la journée de la folie
- Conclusion
Vendredi 26 Août: Des débuts chaotiques
The Brian Jonestown Massacre, du temps perdu
Erwan
Véritable orchestre à la réputation de rock stars déjantées, The Brian Jonestown Massacre était l’un des noms à cocher sur sa liste de la première journée de Rock en Seine. Un nom certes peu ronflant mais qui traîne derrière lui tout un background dingue de concerts sous héroïne et de psychédélisme rétro, mais aussi un certain engagement à saluer sur l’indépendance de la musique enregistrée vis-à-vis des grandes majors.
La simple mise en scène de The Brian Jonestown Massacre en live peut déjà faire sourire. Bien que le groupe comporte de nombreux musiciens, Anton Newcombe est la seule tête pensante de la troupe et le principal auteur/compositeur/interprète des morceaux du groupe. Pourtant, celui-ci se place relativement en retrait, sur la gauche de la scène, dans un petit périmètre qu’il ne quittera quasiment pas pendant une heure. Le groupe est composé de sept musiciens, dont deux guitaristes en plus de Newcombe, et celui qui occupe la plus grande place visuellement est le joueur de tambourin Joel Gion, devenu au fil des années une sorte de mascotte pour le groupe.
Joel Gion est vraisemblablement l’un des musiciens les plus ridicules de l’ensemble des scènes du week-end. Au-delà de son apport assez minime aux morceaux du groupe (le tambourin a beau être un instrument aussi important que les autres en studio, il n’a aucun rendu sur une si grande scène en extérieur), ses mimiques, sa façon de se tenir et son air de n’avoir strictement aucun intérêt pour ce qui se passe autour de lui en font un phénomène grotesque mais attachant qui suscite le rire au milieu de certains petits groupes d’amis devant la scène. Il finira par être applaudit à chaque jongle qu’il opère avec son tambourin.
Pourtant, nous ne sommes pas au cirque. Seulement, si l’attention se porte plus sur ce que fait Joel Gion de ses mains que sur l’atmosphère psychédélique que doit porter le groupe en concert, et bien c’est en grande partie parce que cette atmosphère ne prend pas. The Brian Jonestown Massacre attaque son set avec "Geezers" et "Vad Hände Med Dem?", deux titres relativement plats qu’on peut imaginer comme des tours de chauffe avant le mythique "Who?" qui les suivra. Le tube fonctionne, les bras se lèvent et il flotte enfin sur Rock en Seine un petit parfum d’années 60.
La qualité du son ne joue pourtant pas en faveur du groupe. Les trois guitares se chevauchent sans réel équilibre, l’une plus forte que l’autre mais jamais la bonne, et les leads sont noyées dans une bouillie de cordes qui étouffe même la voix d’Anton Newcombe. La section rythmique s’en tire elle avec les honneurs, particulièrement Dan Allaire à la batterie qui semble être le seul à vraiment se donner physiquement dans la prestation en cours.
Car l’une des choses qui manquent à The Brian Jonestown Massacre, c’est les tripes. Aucun des musiciens que nous avons devant les yeux ne semble réellement pris dans l’ambiance qu’ils tentent pourtant de véhiculer. Anton Newcombe a l’air stone, mais après des années d’addiction à toutes sortes de drogues, c’est presque devenu sa façon d’être. Les morceaux sont entrecoupés de blancs assez gênants et le groupe ne s’adressera à aucun moment au public. Seul Newcombe fera son petit numéro de musicien perfectionniste qui râle contre la régie, un numéro récurant chez lui qui perd son charme à chaque répétition.
Le milieu de la setlist contient cependant quelques belles pièces comme "Anemone" et "Days, Weeks and Moths", des morceaux qui nous envoient en l’air spirituellement (à moins que ce ne soit la bière, mais dans le doute). Dommage que cela ne dure pas plus longtemps. Au final, The Brian Jonestown Massacre quitte la scène comme il est arrivé, avec des applaudissements généreux et sans dire un mot. En laissant quand même un arrière-goût de temps perdu.
Clutch met tout le monde d'accord
Raphaëlle
A peine arrivée, je suis happée par la leçon de rock que Clutch assène depuis la scène de l'industrie. Leur son fait l'effet d'une tornade qui vous embarque dans un tourbillon de solo, de frappes rageuses et de la grosse voix du chanteur. Sans connaître les titres ni affectionner particulièrement ce genre de rock, je suis obligée d'admettre que le concert a raison de mes réticences ("ça fait du bruiiiit"..). L'énergie de la foule est communicative, aidée en cela par le groove imparable du groupe. Me voilà convertie au stoner !
Erwan
Il y a de ces groupes qui savent vous faire remuer la tête. Dans son stoner orageux dopé au blues rock, Clutch a trouvé ce je-ne-sais-quoi qui en quelques accords met l’ensemble du public sous tension. Ce je-ne-sais-quoi qu’on appelle le groove. Sur la scène de l’industrie, plus petite mais aussi plus intime des scènes du festival, les Américains nous ont mis une sacrée claque.
Avant même d’entrer en scène, Clutch part gagnant. "We Need Some Money", de Chuck Brown, sert de bande-annonce à l’arrivée du groupe sur scène. Un morceau qui ne ressemble pas vraiment à ce que fait Clutch mais qui dans l’esprit n’est pas si éloigné que ça de l’ambiance que le groupe cherche à mettre en place. "Gravel Road" vient donc presque naturellement se greffer au rythme de Chuck Brown quand Neil Fallon commence à reprendre au bottleneck l’intro jouée à l'origine sur une acoustique. "Bonsoir" lâche-t-il de sa grosse voix pendant que Dan Maines (t-shirt Motorhead sur les épaules) et Tim Sult se mettent en place.
Fallon va ensuite lâcher sa guitare pour prendre sa pose de prédateur, jambe écartées, genoux fléchis, yeux exorbités et micro en main. "Immortal" est un peu plus expédié que "Gravel Road" mais on sent le leader de Clutch plus à l’aise au chant quand il n’a pas à gérer la guitare, même si les phases à deux guitares sont un des atouts du groupe. Un sentiment qui se confirme sur "Sucker For The Witch", dont le refrain sera repris par tout le public. "Sucker For The Witch" sera le point de départ de quelques minutes de folie pure, avec "The Face", "Noble Savage", "X-ray Vision" et "Firebirds". Quatre morceaux qui figurent au passage sur l’excellent dernier album du groupe dont le visuel domine la scène.
La grande force de Clutch est de savoir alterner les morceaux à 200 à l’heure et les compositions plus posées sur lesquelles justement le jeu à deux guitares est plus important. Clutch profite de titres comme "A Quick Death In Texas", "The Regulator", et "Electric Worry" pour dérouler son côté plus mélodieux et revenir un à farmer blues très gras. Neil Fallon, qui a déjà passé pas mal de temps à remercier la foule entre chaque morceau, quitte la scène d’un geste du bras. Et alors que les larsens des guitares s’éteignent petit à petit, le silence fait maintenant tout drôle. Clutch nous a bien brassé et laisse à sa sortie un vide que seul un sandwich et une bière pourront combler. A moins que Royal Republic ne vienne s’interposer…
Royal Republic, la claque imprévue
Erwan
Une fois l’incroyable prestation de Clutch terminée, et histoire de patienter jusqu’à l’annoncé fantastique dernier show des Last Shadow Puppets, vient en premier lieu le temps de se restaurer, puis celui de choisir entre Birdy Nam Nam et Royal Republic. Le groupe de rock suédois a le profil type de la bonne surprise de cette première journée et c’est donc devant la scène pression live que nous avalerons notre sandwich.
Flair infaillible ou simple coup de chance, on est tombé juste. Royal Republic va mettre le feu à la scène pression avec beaucoup de spontanéité et de fraîcheur. Les quatre compères, Adam Grahn en tête, dégagent une grande élégance mais se détachent de cette image assez proprette en balançant un rock n’ roll endiablé à la fois dansant et recherché qui, dans ce cadre et à ce moment de la soirée, est plus qu’efficace.
Royal Republic entre en scène sur "When I See You Dance With Another", titre court et efficace qui fait partie de la grande panoplie de titres issus de leur dernier album que le groupe va dérouler devant nous avec entre autres "Baby", "Weekend Men" et "Kung Fu Lovin’". Une setlist qui montre qu’après trois albums, Royal Republic est toujours en train de monter en puissance et a une grande confiance en son nouveau matériel. Le duo Grahn/Irengard est rodé à la perfection et les riffs fusent avec une précision chirurgicale. Côté public, on ne tarde pas à laisser tomber nos sandwichs et se déhancher en hurlant à tue-tête. Chaque refrain de Royal Republic a tout d’un tube et l’heure de concert se déroulera sans aucun temps mort.
On peut reprocher à Royal Republic un jeu de scène limité par le fait que chacun des membres a un rôle au chant, que ce soit pour les chœurs ou le chant principal, et donc un micro devant lui. Mais Adam Grahn compense le côté statique du show par beaucoup de second degré et une bonne interaction avec le public. L’énergie que déploie le groupe pour rendre ses morceaux percutants est appuyée par un jeu de lumière blanc très électrique. Royal Republic quitte la scène après un rappel mérité, et la promesse d’un retour à Paris en 2017. Une date à cocher d’avance sur son calendrier.
La déception Birdy Nam Nam
Raphaëlle
Voilà un groupe que j'attendais bien plus au tournant que Clutch et qui m'a laissée bien plus perplexe que le bon gros son des messieurs précités. Birdy Nam Nam est un groupe de 4 DJ français, assez connus pour leurs performances de turntablists (d'ailleurs champions du monde de DJ en équipe en 2002... Ne m'en demandez pas plus).
Leurs précédents albums tissaient une ambiance technoïde et industrielle, froide comme le métal, pleine de bruits robotisés. Quelle ne fut donc pas la surprise de la foule de voir débarquer trois et non pas quatre DJ, qui lancent des sons bien loin de leur univers d'origine. Il y a même une reprise de Skrillex!
Entendons-nous bien, je n'ai rien contre Skrillex, mais ce n'est pas du tout ce que j'étais venue voir ! Déçue, je file voir Rendez-vous sur la scène Ile de France.
Je reviens à temps pour entendre de loin "Parachute Ending" et la cultissime "Abesses", histoire de me réconcilier un peu avec Birdy Nam Nam.
Rendez-Vous, prometteur... A quelques détails près
Raphaëlle
Histoire de me remonter le moral avec un groupe qui convoque le fantôme de Joy Division, je file à la tente Ile de France pour écouter Rendez-vous.
Je suis tombée sous le charme de leur second EP, Distance, et particulièrement par le titre éponyme: impossible de résister à la noirceur de cette musique qui nous fait danser le cœur serré d'angoisse.
Je me rends donc à leur concert avec des attentes énormes... Qui se retrouvent brisées en mille morceaux à peine le rideau de la scène IDF passé (On pourrait s'interroger sur le choix de tendre des bâches en plastique autour d'une scène de 40m2, par environ 52°C, puisque cela transforme la pièce ainsi créé en véritable sauna). Rendez-Vous envoie sa musique avec conviction et la salle s'agite résolument malgré la chaleur étouffante.
Seulement, les chanteurs ne chantent pas: ils aboient, ils beuglent. Alors oui, évidemment, on n'est pas content, on n'est pas là pour chanter une berceuse ! Oui, certes, je comprends que quand on joue un post-punk aussi noir, on ait envie de hurler sa rage.
Le problème, c'est que le résultat forme un magma auquel je ne trouve pas de porte d'entrée: je m'attendais à une claque et je vois la bourrasque passer devant moi sans m'emporter. Peut-être est-ce dû à un réglage du son étonnant, ayant tendance à noyer la guitare. Ou peut-être est-ce plutôt dû à une absence de batterie pour muscler l'ensemble.
Il est plus probable que l'ensemble force trop le trait pour qu'on y sente la moindre sincérité. Quand on monte sur scène, on arrive bien mieux à son but quand on ne force pas ses effets. C'est donc une déception pour moi que ce Rendez-Vous manqué (ahah).
C'est garage.
The Last Shadow Puppets: le crash ultime
Erwan
L'hésitation fût longue entre Breakbot et les Last Shadow Puppets. Mais bon, dernier concert de la tournée, tournée qui marque aussi une longue pause pour le groupe, on se dit que l’événement sera là ce vendredi soir... Quelle erreur. Non pas que nous nous retrouvons face à un groupe qui livre une prestation moyenne face à un public pas forcément acquis. Les Last Shadow Puppets ont le public dans la poche dès le départ. En dix minutes, les arrangements mollassons et les absences de Turner auront raison du sentiment d'excitation qui précédait leur arrivée. Les applaudissements se font timides. Les regards commencent à se détourner de la scène pour regarder, interrogateurs, comment le voisin vit la situation. "On bouge à Breakbot ?". Oui, on bouge. Merci de nous avoir sortis de là les copains.
Raphaëlle
Pas le temps d'épiloguer, il faut filer à la Grande Scène pour ne pas rater l'entrée des Last Shadow Puppets. Sous un déluge de cordes, les deux compères entrent comme des stars pendant que retentit l'introduction "Calm Like You".
Instantanément, la différence entre les deux hommes sautent aux yeux. Kane fait preuve d'une virilité incongrue pour quelqu'un vêtu d'une sorte de peignoir imprimé léopard, mais il a le mérite de tenir debout. Il y a quelque chose de brut dans sa façon d'agripper sa guitare et de fixer la foule rassemblée devant lui.
Du côté de Turner, quelque chose se met à clocher très vite: il chante trop lentement. "Calm Like You" n'a d'intérêt que pour son texte débité aussi vite que les cordes nous emmènent dans des montagnes russes. Ce soir, Turner la débite comme au ralenti... Les soupçons se confirment lorsqu'ils entament "Aviation": Turner est totalement ivre. Sa voix est incertaine, pâteuse, incapable d'articuler les mots qu'il est sensé faire claquer. Il se promène sur scène en nous fichant la même angoisse que ce pote bourré dont on ne sait jamais s'il va vomir avant ou après avoir essayé de draguer la fille la moins célibataire de la soirée.
Le malaise dans la foule est total. On applaudit poliment en se demandant d'où sort le carnage auquel on est en train d'assister. Même les Libertines ont réussi à se présenter à peu près sobres l'an dernier ! Qu'ils boivent, qu'ils se défoncent, soit, mais là c'est tout simplement ridicule. Turner se roule par terre et danse de façon désordonnée, comme un pantin désarticulé en train de planer très loin au-dessus de St Cloud.Miles Kane mène la baraque avec fermeté tout en surveillant son pote du regard, mais le naufrage saute aux yeux.
C'est l'heure de se replier sur une valeur sûre pour ne pas avoir l'impression d'avoir raté son vendredi. Erwan va bouger ses fesses sur l'électro funk de Breakbot et je me dirige vers la pop planante de Flavien Berger.
Histoire de continuer à casser les pieds, les puppets attendent que j'ai le dos tourné pour jouer une reprise des "Cactus" de Dutronc. Des emmerdeurs jusqu'au bout.
Le massacre de "Calm Like You".
Breakbot nous sauve la mise
Erwan
15 minutes auront suffi aux Last Shadow Puppets pour nous convaincre que notre place était ailleurs. Sur des terres beaucoup moins tristes où la musique, si elle n’est pas rock, a le mérite de vraiment véhiculer quelque chose. L’envie de danser en l’occurrence. Devant Breakbot, toute la scène de l’industrie se déhanche à notre arrivée.
On parle beaucoup du charme d’Alex Turner (plus que de sa musique depuis quelque temps mais passons…) mais de ce côté-là, Breakbot n’a rien à lui envier. En maître de cérémonie, Thibaut Berland, prince du clavier aux longs cheveux lisses, arbore un magnifique costume blanc. Sa place est pourtant bien en retrait, perchée entre son bassiste et son batteur en haut d’une scène parée de rose et de bleu. Devant lui, l’élégant Irfane, voix de ses plus grands tubes avec lequel il forme pratiquement un duo, ainsi que la belle Yasmin, se passent les tours de chant pendant que son guitariste déchaîne les rythmiques funk.
Celui qui porte autant la casquette de DJ que de claviériste a bien changé de façon de voir les choses depuis sa première tournée. Aujourd’hui, un concert de Breakbot n’a plus rien d’un DJ set et les musiciens prennent une place tout aussi importante que les chanteurs dans le show. Au point que Thibaut Berland semble un peu à l’écart. Ce qui a l’air lui convenir aussi bien. Les tubes s’enchaînent, Breakbot en compte une flopée à son actif. Un album en 2012 a suffi au groupe pour devenir la figure de la disco-funk en France et leur nouvel album en 2016 a apporté sa cargaison de nouvelles pépites. Des nouvelles pépites comme "Get Lost" qui fonctionnent aussi bien que les autres morceaux sur scène.
Les trois musiciens de Breakbot sont loin d’être là pour faire de la figuration et la guitare enchaîne les phases de simple accompagnement avec de vraies déferlantes d’accords funky entrecoupés de solos, donnant à la prestation de Breakbot une dimension technique plus évidente. Les basses sonnent tout de suite plus authentiques et rétro lorsqu’elles sont jouées par un vrai bassiste, et cette dimension technique ressurgit sur Irfane et Yasmin qui se retrouvent eux dans l’écrin idéal pour dérouler leurs voix. De là naît devant nous une vraie complicité entre Yasmin et les différents musiciens, mais aussi entre le public et Thibaut Berland, que Irfane va pousser en pleine lumière à coup de petites blagues sans lui laisser vraiment le choix d’esquiver ("Rock en Seine, fais du bruit pour Breakbot ! Breakbot, fais du bruit pour Rock en Seine !"). La pièce majeure de Breakbot quitte donc finalement son perchoir pour rejoindre ses complices au centre de toute l’attention, un peu maladroit lorsqu’il s’adresse au public, touchant dans sa façon d’être timide avec pourtant autant de talent à montrer. "Baby I’m Yours" vient clore le show, promettant à tout le monde de parcourir le chemin qui le sépare de son domicile avec en tête le refrain d’Irfane. Merci Breakbot d’avoir sauvé notre soirée.
Flavien Berger nous emmène dans son monde
Raphaëlle
Alors, Flavien Berger, comment dire. C'est pop et poétique, il y a plein de synthés vintage sur scène, il passe de l'un à l'autre via son ordinateur, il meuble ses transitions en annonçant "Je vais faire une transition. Voilà, c'est fait" puis appuie sur un bouton, et nous voilà repartis collectivement dans un autre monde. On ferme les yeux allongés dans l'herbe et on se laisse transporter dans un ailleurs onirique. Voilà de quoi sauver la fin de la journée.
Par contre, ne me demandez pas la set list, je n'en ai pas la moindre idée.