Schizophrenic Rock
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Introduction
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- Brian Wilson, la tête pensante des Beach Boys
- Syd Barrett, l'âme tourmentée de Pink Floyd
- Peter Green, l'esprit créateur de Fleetwood Mac
- Alexander « Skip » Spence et Bob Mosley, le souffle paranoïaque de Moby Grape
- Roky Erickson, le cœur hanté du 13th Floor Elevators
- Arthur Lee, le génie déchiré de Love
- Jim Gordon, l'esprit-frappeur de Derek & The Dominos
- Sky Saxon, la déroutante conscience des Seeds
- Arthur Brown, le dieu infernal du Crazy World
Jim Gordon, l'esprit-frappeur de Derek & The Dominos
James Beck Gordon, dit « Jim » est un batteur américain né en juillet 1945. Débutant avec les Everly Brothers en 1963, il devient ensuite un musicien de studio apprécié pour la finesse et l'éclectisme de son jeu. Durant ces quelques années d'exercice dans les studios de Los Angeles, il participe notamment à l'enregistrement de plusieurs grands succès pour les Beach Boys et les Byrds, deux des groupes les plus influents de la Côte ouest-américaine. En 1969, stimulé par le contact avec le public et l'énergie de la scène, il accepte de suivre Delaney & Bonnie en tournée avec Eric Clapton. Puis, lorsque ce dernier propose à une partie du groupe de fonder autour de lui une nouvelle entité, Gordon accepte et participe ainsi à la création de Derek & The Dominos. Avec eux, il enregistre All Things Must Pass de George Harrison, puis s'attelle à la réalisation du premier album du groupe : le double Layla And Other Assorted Love Songs, contenant l'immortelle « Layla ». En 1970, Gordon rejoint Joe Cocker et Leon Russell sur la tournée Mad Dogs And Englishmen, dont est tiré un brillant double-album, capté sur la scène du Fillmore East à New York. Gordon poursuit dans le même temps une riche carrière de musicien de session, qui le voit jouer pour Donovan, Neil Diamond, CSN&Y, Traffic, Steely Dan, Linda Ronstadt, Van Dyke Parks, Randy Newman, Harry Nilsson, John Lennon, The Monkees, Dave Mason, et d'autres. À la fin des seventies, Gordon est soigné pour alcoolisme, mais c'est bien la schizophrénie qui le hante, le batteur se plaignant d'entendre des voix le poussant aux pires actes. Malheureusement, la maladie ne sera décelée qu'en 1984, dans le cadre de son procès pour meurtre. En juin de l'année précédente, dans un moment de folie, Gordon a assassiné sa mère de plusieurs coups de marteau. Malgré la responsabilité de la maladie, il est jugé coupable et condamné à seize ans de prison. Aujourd'hui, Jim Gordon est interné et traité en hôpital psychiatrique.