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Critique d'album

Masters Of Reality


The Archer


(28/03/2025 - Mascot Records - Desert Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- The Archer / 2- I Had A Dream / 3- Chicken Little / 4- Mr. Tap n' Go / 5- Barstow / 6- Sugar / 7- Powder Man / 8- It All Comes Back To You / 9- Bible Head
Note de 3.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Après 16 années de silence, le parrain du stoner atteint toujours sa cible"
Quentin, le 23/05/2025
( mots)

Seize longues années séparent le dernier album de Masters of Reality de son successeur baptisé The Archer. Une éternité pendant laquelle Chris Goss, parrain de la mouvance stoner, a fondé un autre groupe (Goon Moon), veillé à l’entretien de son ranch à Joshua Tree et poursuivi son travail comme infatigable stakhanoviste de la production.


Auteur d’une discographie très confidentielle, le New Yorkais n’a certainement jamais joui de la reconnaissance qu’il mériterait pourtant amplement grâce à son boulot colossal accompli depuis plus de 30 ans auprès de Kyuss, des Queens Of The Stone Age ou encore de Mark Lanegan (la liste est très longue…). Et si tout ce qui touche de près ou de loin au desert rock semble marqué au fer rouge par l’influence décisive de Josh Homme, il ne faudrait pas oublier tout ce que le rouquin doit à son compagnon de route, Chris Goss.


Le sexagénaire n’est pas seulement un producteur emblématique, c’est aussi le fondateur de Masters of Reality, groupe avec lequel il a sorti six albums studio avant de le mettre en sommeil en 2009 pour se consacrer à d’autres projets. Son retour inattendu en 2025 se fait en compagnie de son fidèle batteur Paul Leamy, du bassiste Paul Powell et du multi-instrumentiste Alain Johannes, avec une orientation beaucoup plus bluesy accompagnée d’une réflexion générale assez mystique, l’archer étant perçu par Goss comme le messager invisible du destin.


Si les amateurs de gros son apprécieront la référence à Black Sabbath, il ne faut donc pas s’attendre à voir débouler les rythmiques lourdes et les guitares abrasives. Chris Goss officie davantage sur les terres du blues-rock et du folk à forte teneur psychédélique avec un disque particulièrement doux et accessible, à l’instar de l’ouverture éponyme acoustique typée seventies qui baigne dans des effluves oniriques. The Archer nous donne à entendre des paysages rêveurs, en particulier "Barstow" dont l’atmosphère n’est pas sans évoquer les développements planants des Doors, ou "Powder" où le chant de Goss semble se réverbérer dans l’immensité de l’espace.


Cette douceur ambiante est contrebalancée par des morceaux plus électrisants à l’instar du sautillant et groovy "I Had a Dream" armé de sa ligne de basse festive et sa boucle d’accords tintée de petits gimmick de guitares bien pensés ou encore "Mr. Tap n’ Go'" doté d’une rythmique lourde qui lui confère un caractère martial et oppressant à la manière d’un QOTSA mal luné. Éclectique, ce nouvel album multiplie les détours, du glam funky de "Bible Head" (à la limite du reggae) à la noirceur virulente d’un "It All Comes Back to You" en passant par le blues lent et vénéneux de "Little Chicken" qui serpente entre nos esgourdes et s’illumine sur un solo fuzzy à souhait. Enfin, on reste sans voix devant la beauté sincère de "Sugar" et sa mélodie aérienne brillamment accrocheuse.


Après toutes ces années, le maître n’a rien perdu de sa superbe et livre l’un de ses plus beaux albums. Dommage qu’il ait fallu attendre si longtemps pour que The Archer nous touche en plein cœur.

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