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Critique d'album

Steven Wilson


The Overview


(14/03/2025 - Fiction - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par Steven Wilson

1- Objects outlive us / 2- The Overview
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (7 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.0/5 pour cet album
"Steven Wilson renoue avec ses premières amours floydiennes. Plaisant à défaut d'être transcendant."
Nicolas, le 27/05/2025
( mots)

Vous avez noté que nous ne nous sommes pas précipités pour chroniquer ce dernier Steven Wilson. Non pas qu’il soit mauvais, non pas que nous dénigrerions à l’intéressé une influence, une importance qu’il ne mériterait pas… ou disons que si certaines voix s’élèvent depuis peu à la rédaction d’Albumrock pour tirer ouvertement sur le chantre du rock progressif moderne, tous ici ne partagent pas une telle animosité. Toujours est-il que dans l’hypothèse où SW souhaiterait faire taire les critiques qui prolifèrent depuis quelques années à son encontre dans les sphères progressives, eut égard à certaines productions discographiques récentes loin d’être inattaquables, on va dire que The Overview ne constitue certainement pas la réponse la plus adéquate qui soit…


Pourtant certains écueils de ses récents (mé)faits ont ici été évités : point de recherche d’accessibilité à ton crin, point de volonté de flatter ses ouailles ou de leur mâcher le travail, The Overview renoue avec l’idée même du concept album et du rock progressif dans ce qu’il a de plus extrême. L’”overview effect” n’est autre que le changement cognitif qui s’opère dès lors que l’on observe la Terre depuis l’espace, idée tout de même farfelue (quoique pas plus débile que les marottes watersiennes) qui sert de lien à tout le disque au sein de deux morceaux longs chacun d’une vingtaine de minutes. Plus prog tu meurs, pourrait-on dire, à tout le moins d’un point de vue floydien, et ça tombe bien vu que pour la première fois depuis bien longtemps Wilson semble vouloir revenir à ses premières amours, celles qui ont fait les beaux jours de ses débuts en tant que Porcupine Tree avec des disques comme Voyage 34 et surtout The Sky Moves Sideways, réinterprétant la matrice glimouro-wrightinenne à l’aune de l’époque moderne - avec ici quelques saillies électroniques (le plutôt pas mal segment “Perspective” de “The Overview” en dépit de spoken words qui commencent à se faire un peu trop envahissants depuis le précédent The Harmony Codex). Jusqu’ici, le cahier des charges semble tenir la route, peut-être un peu trop, d’ailleurs. Premier écueil : The Overview est sans doute le premier disque de Wilson sur lequel il ne s’aventure pas hors de ses sentiers battus. Nous sommes ici en terrain connu voire archiconnu, entre psychédélisme planant radieux et plongées suffocantes dans de sombres abysses, et si les nouveaux venus pourront sans doute se pâmer devant certains tics de composition aussi singuliers que reconnaissables pour qui connait bien le lascar, les vieux briscards pourront eux s’étonner d’un air de déjà vu assez déconcertant pour qui s’est déjà gargarisé de la roborative discographie de l’arbre à porc-épic.


Plus gênant, et c’est le second écueil, The Overview ne transcende jamais, jamais, ses grands frères. Certes, on ne peut nier qu’il y a dans cet album des passages marquants, au premier rang desquels la passionnante digression instrumentale de “Objects Outlive Us” (intitulée “Cosmic Sons of Trails”), mais aussi quelques belles envolées pop dont SW a le secret (“Meanwhile” sur le même “Objects Outlive Us, ou “A Beautiful Infinity” sur “The Overview”). Mais rien qui ne nous stupéfie quand on a l’habitude du bonhomme. On préférera réécouter The Raven That Refused To Sing ou Grace For Drowning pour se régaler d’instrumentaux autrement plus impressionnants (tant techniquement qu’émotionnellement), mais aussi Lightbulb Sun ou Stupid Dream de Porcupine Tree pour se remettre à l’oreille des tubes ciselés avec autrement plus de talent, osons même dire de génie (n’en déplaise aux plus chagrins). Entendons-nous bien : il n’y a ici rien de raté, ni même rien de mauvais - quoique franchement, cette conclusion vangelissienne  sous Valium de “The Overview”, “Permanence”, c’est a minima aussi nul, nul, nul qu’inutile après la belle envolée finale de “Infinity Measured in Moments”. Il n’y a en revanche aucune matière nouvelle ni transcendante au regard de l’impressionnant curriculum vitae de Wilson, et si l’on pouvait s’agacer des errements mainstream maladroits de The Future Bites, au moins tentait-il d’explorer, ou disons de travailler un segment musical qu’il ne maîtrisait pas. Ici tout est maîtrisé, léché, chiadé, mais sans vision, sans allant, sans mordant. La critique semble s’être émue de The Overview en gratifiant le binoclard à mèche de ses plus belles flatteries depuis fort longtemps : aurait-elle donc la mémoire courte ? La nôtre demeure intacte, en tout cas, nous poussant à ne plus trop insister sur ce disque qui sera très vraisemblablement réévalué à la baisse dans les années à venir. Next - et ce peut être une future production wilsonnienne, d’ailleurs. Sans rancune, dude. 


A écouter : en diagonale et en musique de fond

Avis de première écoute
Note de 2.5/5
Si je peux me permettre (et en toute subjectivité), j'ai souvent l'impression avec Wilson de consulter une liste de citations. Le jeu consiste alors à se demander "Mais où ai-je entendu ça... avant ?" Parfois, les assemblages fonctionnent. Parfois, le puzzle semble de guingois. Je me demande si le bonhomme n'aurait pas intérêt à travailler dans le cadre d'un collectif où d'autres "esprits forts" pourraient venir en contradiction avec lui pour amener une réflexion plus aboutie. Le concept défendu ici ne mérite pas à mes yeux des développements "seventies" d'une telle longueur. Formellement, c'est plus que correct. Mais le fond est vraiment "léger". A réécouter. Sans aucune garantie d'être plus "fasciné".
Avis de première écoute
Note de 3/5
Un nouveau projet conceptuellement ambitieux qui rappelle certaines manières du Porcupine Tree des années 90, notamment le space rock de The Sky Moves Sideways et même le rock alternatif/la britpop tardive de Stupid Dream. Plaisant mais loin d'être mémorable, la faute à un concept un peu lourd qui peine à se traduire par des compositions émotionnellement engageantes et également, comme souvent avec Wilson, certaines citations (voire auto-citations) trop évidentes.
Avis de première écoute
Note de 4/5
Après un précédent album sans véritable direction (une première pour cet amateur d’œuvres pensées comme des voyages musicaux), Steven Wilson revient avec un concept fort (l'insignifiance de l'être humain au regard de l'univers) et un album ambitieux : 2 titres d'une vingtaine de minutes le constituent. Il ne tombe pas pour autant dans le cliché rock prog, puisque ces deux morceaux fleuves sont surprenamment très accessibles avec des mélodies pop qui se retiennent dès la première écoute. Tout n'est pas réussi et tout n'est pas du meilleur goût sur The Overview, mais globalement les qualités l'emportent largement et le disque tourne en boucle pour l'instant.
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Commentaires
Justin, le 21/05/2025 à 16:30
Mouais... Fan de PT depuis le début, j'ai adoré les débuts solo de SW jusqu'à l'album "to the bone", lequel m'a vraiment laissé penser qu'on en était au début de la fin de la créativité du musicien. Depuis lors, je vais de déception en déception. Ce dernier album marque peut être un retour aux sources, mais sans l'inspiration. Énormément de redites des albums précédents, que ce soit dans les thèmes, les arrangements... On a déjà entendu tout ça. Le concept de l'album en deux pistes aurait été intéressant si l'auteur avait eu une démarche rock prog symphonique, mais il n'en est rien. Pas de cohérence, pas de lien entre les morceaux, des ambiances sonores très diverses en font un album qu'on commence par écouter, qu'on finit par seulement entendre avant de passer à autre chose et d'éteindre avant qu'il ne s'achève. Le sieur Wilson tourne en rond. A sa décharge il a déjà énormément donné.