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Critique d'album

Gazpacho


Missa Atropos


(26/11/2010 - HWT Records - Néo prog moderne - Genre : Rock)
Produit par

1- Mass for atropos 1 / 2- Defense Mechanism / 3- I Was Never Here / 4- Snail / 5- River / 6- Mass for Atropos 2 - you're going to die up there / 7- Missa Atropos / 8- She's Awake / 9- Vera / 10- Will to Live / 11- Mass for atropos 3 / 12- Splendid Isolation / 13- An Audience
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Les Norvégiens composent une ode à la solitude, sombre et envoûtante"
Quentin, le 24/09/2025
( mots)

Difficile de succéder à deux albums majeurs comme Night et Tick tock, productions qui ont élevé Gazpacho en référence du rock progressif contemporain dans les pas de leurs mentors Marillion.


A chaque nouvel album les Norvégiens développent un concept singulier et Missa Atropos ne fait pas figure d'exception. Cet opus narre l'histoire d'un homme qui cherche à couper les liens qui l'unissent au monde et qui s'isole pour écrire une messe en l'honneur de la déesse grecque Atropos, la plus inflexible des Moires. Le misanthrope réfugié dans un phare y parviendra au bout de trois tentatives (qui servent d'interludes aériens entre les morceaux) avant d'aboutir à la version finale, synonyme d'une forme de plénitude solitaire.


Plus sombre et mélancolique que son prédécesseur, Missa Atropos est un album à la beauté froide qui possède une véritable unité de ton. Comme toujours, les différents morceaux possèdent une intensité mélodique de chaque instant qui maintient l'auditeur constamment captivé. Si les moments de bravoure se font moins nombreux que sur Tick Tock, ce sixième opus possède une atmosphère très immersive avec des contrastes toujours aussi réussis entre la délicatesse des passages aériens et la puissance lyrique des montées en puissance. Le titre introductif "Defense Mechanism" marie ainsi parfaitement toutes ces composantes qui font l'identité du groupe entre couplets à la tension latente, explosions de guitares et mélodie gracile avec un crescendo final implacable. Même canevas sonore envoûtant sur "River", sa rythmique tribale, son refrain triomphant puis son pont qui lui confère un second souffle détonant ou encore "Vera" qui brille par ses mélodieux enchevêtrements de lignes de guitare permettant à Jon-Arne Vilbo de signer l'une de ses plus belles prestations.


On retrouve encore une fois toute la science des compositions héritée de leurs illustres camarades de Marillion période Brave avec une atmosphère mélancolique planante et un chant sensible à souhait sur le titre éponyme central, qui embraye finalement sur un long riff à la lourdeur monolithique. Bénéficiant d’arrangements soignés, la funèbre danse des cordes confère à "Splendid Isolation" une tonalité désespérée, comme une forme d'aboutissement à la solitude tant désirée.


Enfin, comment ne pas s'attarder sur le chant souverain de Jan Henrik Ohme, une nouvelle fois remarquable, qui habille les différentes tourments du protagoniste principal retranscrits en autant de variations mélancoliques sur les courts mais prenants "She's Awake" ou "Will to Live". Le Norvégien insuffle toute l'amplitude émotionnelle sur les refrains fédérateurs de "Snail", distille finesse et légèreté onirique sur "I Was Never Here" et offre la douceur d'une conclusion apaisée sur "An Audience". Un nouveau tour de force.


Avec ce sixième album, Gazpacho frappe décidément toujours juste, sans erreur de parcours. Plus sombre, plus homogène que son prédécesseur qui lui reste supérieur, Missa Atropos coche néanmoins toutes les cases d'un grand album et n'a pas à rougir de la place qui lui est réservée entre Tick Tock et March of Ghosts.

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