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Critique d'album

Aerosmith


Done with Mirrors


(09/11/1985 - Columbia - Hard rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par Ted Templeman

1- Let the Music Do the Talking / 2- My Fist Your Face / 3- Shame on You / 4- The Reason a Dog / 5- Shela / 6- Gypsy Boots / 7- She's on Fire / 8- The Hop / 9- Darkness
Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Aerosmith Through the Looking Glass"
François, le 18/10/2025
( mots)

À partir de la baisse de régime de Draw the Line (1977), le départ de Joe Perry sur Night in the Ruts (1979), puis de Brad Whitford sur Rock in a Hard Place (1982), n’ont fait que confirmer l’éloignement de l’âge d’or d’Aerosmith : la formation culte du hard-rock américain des 70s n’était plus que l’ombre d’elle-même et sans être honteux, les albums de la période manquaient de relief.


Or, en 1985, le cercle vicieux semble enfin se briser : Joe Perry et Brad Whitford sont de retour et le groupe au complet célèbre immédiatement cette réunion avec l’album de la reformation, Down with Mirrors. Voilà qui constitue un événement à l’échelle du rock, mais inutile de tergiverser : le résultat est décevant, inabouti faute de temps et terni par un excès de pression.


La pochette constitue la première faute de goût à plusieurs titres : son ramage multicolore, l’absence de logo visible (quelle erreur pour un album de comeback !), mais surtout l’idée saugrenue d’une impression à l’envers seulement lisible à travers le reflet d’un miroir, en référence au titre.


Mais le gros problème vient de la musique du groupe, qui reste agréable mais n’est jamais, ou presque, mémorable : il s’agit d’un album de hard-rock sans prétention ni intérêt, qui aurait pu être écrit par n’importe quel groupe de village disposant de moyens conséquents. Il n’y a rien de vraiment déplaisant puisqu’il n’y a aucune prise de risque : l’ouverture se fait ainsi aux notes de "Let the Music Do the Talking", une composition issue du répertoire du Joe Perry Project et légèrement modifiée (avec d’autres paroles et un peu plus d’agressivité), qui reste un morceau de hard-blues-rock avec son lot attendu d’harmonica et de guitare slide. Ainsi, imaginer l’Aerosmith des années 1980 revient seulement à reprendre l’esthétique de 70s en la polissant un peu ("My Fist Your Face", "The Reason a Dog"), parfois de façon binaire ("Shame on You"), en affirmant les racines rock’n’roll moyennant quelques rares aménagement – l’introduction du garage rock sur "Gypsy Boots", par exemple, ou d’aspérités disco sur le mauvais "Shela" où seule la partie soliste relève le niveau.


Quelques rares bons points sont à mentionner, notamment l’excellent "She's on Fire", dont la guitare slide évoque le blues lancinant du Delta à la sauce Aerosmith (le résultat est bien plus remarquable que ne l’est le blues rock trop classique de "The Hop"). Le groupe nous entraîne dans des rues sombres et nocturnes sur le bien nommé "Darkness", un midtempo au piano et au rythme dansant, doté d’excellentes transitions accélérées laissant place au riff et au solo, même si la variation tonale et le son lourd des guitares sont très inscrits dans leur époque – et finissent par sonner datés dans la postérité.


S’il s’agit bien d’un comeback, Down with Mirrors est une déception sur le plan musical et un léger échec au niveau des ventes. Prêts à tout pour se refaire, les membres du groupe acceptent de collaborer avec les rappeurs de Run-DMC en 1986, pour travailler à une nouvelle version de "Walk This Way" : une faute de mauvais goût, voire une trahison, mais l’idée était excellente d’un point de vue marketing, puisqu’elle permet au combo de redécoller. Cette dynamique est confirmée dès l’album suivant, ouvrant une nouvelle montée en puissance dans les années 1990. Boston peut redevenir le centre du monde.


À écouter : "She's on Fire", "Darkness"

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