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Critique d'album

Gabriel Palmieri


A Portrait of Existence


(25/04/2025 - Autoproduit - - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Introduction / 2- Beyond Heaven / 3- Groovin' Through Waves / 4- Timeless Universe / 5- Whispers Of Eternity / 6- Crystal Skies / 7- Infinite Reflections / 8- Bard On The Green / 9- A Portrait Of Existence / 10- The Last Moon
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un des plus beaux albums de guitare de l'année 2025"
Quentin, le 14/12/2025
( mots)

Un simple aperçu des titres les plus écoutés sur les plate-formes de streaming en 2025 suffit à dresser le constat que si la guitare a longtemps été au centre des compositions en vogue au sein de l'industrie musicale, elle ne s'adresse plus aujourd'hui qu'à des audiences resserrées, regroupées au sein de quelques de niches musicales dont vous, lecteur d'albumrock, faites certainement partie. Dans le même temps, il n'a probablement jamais été aussi facile de faire de la guitare et de partager sa musique autour de soi avec l'essor des réseaux sociaux et la démocratisation des moyens d'enregistrement à un niveau quasi-professionnel, le tout favorisant l'émergence d'une nouvelle génération de guitaristes qui ont pu s'auto-produire tout en gardant la maîtrise de leur direction artistique. Internet constitue ainsi aujourd’hui un terrain foisonnant pour l'expérimentation où les frontières du son sont redéfinies au-delà des schémas conventionnels (on pense au succès récent de l'Américain Mk.gee).


Parmi la jeune génération de guitaristes qui a émergé ces dernières années, Gabriel Palmieri apparaît dans l’hexagone comme une figure montante incontournable. Pratiquant un style de jeu que l'on pourrait qualifier de "fusion" étant donné ses emprunts diversifiés au rock ou au metal avec un très fort liant progressif, le Français délivre avec son premier album une partition autant marquée par sa virtuosité que par son désir de toujours placer la recherche de la musicalité au centre des compositions.


Pratiquant la guitare depuis plus de 30 ans, issu de la prestigieuse Music Academy International de Nancy et officiant déjà dans plusieurs groupes (trash metal avec Deficiency et reprises de classiques avec Lords of Rock), le mosellan n'est pas un cavaleur de manche de plus. A l'instar de son modèle, le maître Satriani, avec lequel il partage une passion pour l'enseignement et la transmission de son savoir, il s'attache à véhiculer beaucoup d'émotions à travers son jeu et à composer des thèmes mélodiques poignants et mémorables. Cette filiation est particulièrement remarquable sur l'aérien "Crystal Skies", où le Français fait littéralement chanter sa guitare avec des motifs mélodiques d'une grande pureté autour desquels se déploient progressivement des passages de shred plus complexes et aventureux.


La dimension très orchestrale du titre introductif témoigne également d'entrée de jeu de la place laissée aux autres instruments ainsi que du soin apporté aux arrangements qui permettent de faire respirer la musique et ne pas tomber dans l'écueil de certaines productions extrêmement techniques mais trop compressées et étouffantes. Les descentes de manche supersoniques sont toutefois bien présentes, à l'image du groove heavy de "Beyond Heaven", effarant de technicité et de feeling, qui enchaîne directement sur le phrasé chaloupé de "Groovin' Through Waves" et ses passages de guitares harmonisées et de claviers en cascade. Si ces titres brillent par leur accroche percutante, d'autres possèdent une construction plus alambiquée et progressive, à l'instar d' "Infinite Reflections" et de "Timeless Universe", ce dernier brillant particulièrement par son brassage d'influences, ses ruptures de rythme et ses passages de metal néo-classiques à la Yngwie Malmsteen.


Du clin d’œil esquissé à Ritchie Blackmore avec le titre médiéval acoustique "Bard On The Green" à l'hommage rendu à un ami développeur de jeux vidéos avec la conclusion épique "The Last Moon", chaque titre possède sa propre tonalité et donc sa propre personnalité, ce qui permet d'éviter la lassitude parfois ressentie à l'écoute de certains albums instrumentaux. Loin de n'être qu'un album de guitar-hero, A Portrait of Existence est donc avant tout une œuvre sensible particulièrement mise en valeur par son aspect narratif, en particulier sur le thème très accrocheur du titre éponyme composé par Gabriel Palmieri en homme à son grand-père. Le mélancolique "Whispers of Eternity" est également un titre d'exception, avec sa ligne de guitare élégiaque et ses plans stratosphériques qui rappellent les suites de Jean Sebastien Bach.


Accompagné d’un songbook pour guitare (bon courage pour reproduire ces partitions d'extra-terrestre), A Portrait of Existence porte en lui une dimension pédagogique assumée et cette démarche est d'autant plus respectable qu'il constitue un des plus beaux albums de guitare de l'année.

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