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Critique d'album

Witchcraft


Idag


(23/05/2025 - - Stoner/Doom - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de /5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Rétro - rock - grade"
François, le 02/07/2025
( mots)

Parmi les nombreux retours inattendus de la riche année 2025, celui de Witchcraft avait de quoi exciter les amateurs et susciter des attentes. La formation pionnière et phare de la scène revival suédoise n’est pas une anecdote dans l’histoire récente du rock et son long silence discographique avait laissé orphelins bien des mélomanes. Mais Magnus Pelander est un homme insaisissable, capable de revenir aux affaires sans prévenir. Cette insaisissabilité est encore plus prégnante dans les choix artistiques du musicien qui ont fait prendre au combo plusieurs variations esthétiques au cours de sa carrière. Après avoir parcouru les contrées sabbathiennes et doomesques sur ses deux premiers opus (Witchcraft – 2004 et Firewood – 2005), Witchcraft effectua une transition (The Alchemist – 2007) vers des sentiers plus mélodiques et sensiblement plus riches (Legend – 2012 et Nucleus 2016) qui, pour beaucoup, constituent son sommet. Or, en 2020, un tournant étonnant est réalisé avec l’album Black Metal : derrière ce nom provocateur se cachait en réalité un album folk assez anecdotique et déconcertant.


Puis le silence… Et un retour illustré d’une pochette flamboyante, sur laquelle un ersatz de Jeanne d’Arc aux couleurs mariales semble appeler une direction progressive ou Heavy mélodique (voir la proximité avec l’illustration du deuxième Visigoth) – soit un retour à l’esthétique des albums des 2010s.


Mais comme s’il s’agissait de faire un pied de nez aux amateurs ayant mal reçu Black Metal, Witchcraft les prend au mot en effectuant un vrai retour en arrière : avec Idag, le groupe retrouve ses premières amours doom et pachydermiques, servies par une production minimaliste et un chant partiellement en suédois afin d’enraciner encore plus son propos.


Ainsi, "Idag" dessine, de ses notes de guitare Heavy au son volontairement brouillon, le trajet d’un retour à la fin des 60s ou dans les 70s, sans grande variation si ce n’est une accélération plutôt bienvenue pour accueillir le solo. Le titre se démarque par sa longueur et sa pertinence dont sont dépourvus les trop classiques "Drommar av is", "Drommen om dod och forruttnelse", "Burning Cross" ou le Cream-esque "Irreligious Flamboyant Flame". Witchcraft ne fait preuve d’aucune inventivité, ni vis-à-vis de ce qui s’est fait dans l’histoire du hard-rock ou du Metal, ni – pire encore - du reste de la scène actuelle pourtant pléthorique – ce qui est difficilement acceptable pour un groupe de cette envergure. Heureusement, le mélancolique "Spirit" vient enfin relever un ensemble sans grand relief, même si l’approche demeure conventionnelle.


Bien qu’Idag soit très saturé, Pelander n’a pas complétement renié Black Metal. On retrouve la touche plus folk avec des élans bluesy (les réussis "Om du vill" – "Om du vill (Slight Return)"), avec une approche plus classicisante ("Glantan") ou sous la forme d’une chanson minimaliste conservant les parasites du jeu ("Christmas"). Là aussi, les compositions ne dépassent pas le stade de l’agréable.


Inutile de se perdre en circonvolution pour affirmer notre déception face à ce qui se révèle être un album à l’ambition ô combien limitée. Peut-être que certains puristes y trouveront leur compte – nous le leur souhaitons - mais pour les autres, cette démarche rétrograde restera une source d’interrogation.


À écouter : "Idag", "Om du vill", "Spirit"

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