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Critique d'album

Aerosmith


Pump


(11/09/1989 - Geffen - Hard rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par Bruce Fairbairn

1- Young Lust / 2- F.I.N.E.* / 3- Love in an Elevator / 4- Monkey on My Back / 5- Janie's Got a Gun / 6- The Other Side / 7- My Girl / 8- Don't Get Mad, Get Even / 9- Voodoo Medicine Man / 10- What It Takes
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Des 70s au 80s - ou la queue de poisson"
François, le 21/10/2025
( mots)

De retour sur le devant de la scène depuis leur featuring avec Run-DMC en 1986 (donnant lieu au massacre de "Walk This Way") et le triomphe de Permanent Vacation (1987), Aerosmith est entré dans une seconde période faste, où le succès et l’inspiration entrent en osmose et semblent se nourrir l’un l’autre. Ainsi, quand vient le temps de s’écrire un successeur à leur dernier album, les musiciens sont productifs au point de composer bien plus de matière que nécessaire à un seul opus. Le groupe maintient le processus collectif qui présidait à l’élaboration de Permanent Vacation, faisant appel à l’aide des monstres du show-business Jim Vallance et Desmond Child, et invitent en plus le musicien canadien spécialisé dans la worldmusic, Randy Raine-Reusch, auteur de plusieurs intermèdes et de la véritable conclusion instrumentale de l’album, un hidden track roots bien agréable.


Sans anicroche, Aerosmith confirme l’évolution prise en 1987 : "Young Lust" se saisit du style des années 1970 par ses aspérités hard-boogie-rock digne de la période Toys in the Attic et Rocks, pour mieux le moderniser, quitte à aller dans une direction plus proprement 80s sur "F.I.N.E.*", où l'apport de Desmond Child est sensible. C’est un début d’album très énergique, similaire en cela à celui de Permanent Vacation, apte à rassurer le public tout en formulant la promesse que le meilleur reste à venir. Car le groupe s’avère encore plus solide dans la fusion des époques, qui n’est peut-être jamais aussi bien réalisée que sur "Water Song/Janie's Got a Gun", où après une belle introduction tamisée, les mélodies et les claviers typiquement 80s trouvent un équilibre avec la dimension rock. On le préférera en tout cas à "Going Down/Love in an Elevator", un tube aux faux airs de "Walk This Way", dont les touches kitsch sont trop nombreuses pour être honnêtes (notamment des "oohoh" à la limite du supportable).     


Fait appréciable, le groupe décide de fleurir les compositions de petites fantaisies :  le didjeridoo qui inaugure le blues du Delta "Don't Get Mad, Get Even", l’ambiance rituelle de "Hoodoo/Voodoo Medicine Man" rendant envoûtant ce titre très moderne, l’introduction folk surprenante de "Dulcimer Stomp/The Other Side", qui renoue avec la dimension hard-rock cuivré somme toute assez typique du groupe et qui fait un usage répétitif des chœurs plutôt malin – sans parler du solo très bluesy mais excessivement bien réalisé. Cela n’empêche pas la présence de morceaux plus conventionnels ("Monkey on My Back", le boogie Blues Brothers "My Girl"), voire signifiants (la ballade "What It Takes"), alors que le fond général des paroles de tourner souvent et sans originalité, autour du triptyque Sex & Drugs & rock’n’roll.


Finalement, Pump est un album qui brille de son orientation paradoxale : tout en confirmant l’évolution vers la nouvelle identité sonore du groupe, il regarde bien plus vers les 70s que les deux disques qui l’entourent.


À écouter : "Water Song/Janie's Got a Gun", "Dulcimer Stomp/The Other Side", "Hoodoo/Voodoo Medicine Man"

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