Overhead
No time between
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1- Talk real / 2- The handsome machine / 3- In a hundred years / 4- Slow dive / 5- Uprising / 6- Second thought / 7- Tight and turned / 8- Here it comes again / 9- Head on / 10- Lifestyle radio star / 11- I don't want you / 12- Out of your sleep / 13- From flesh to purple sky
Pour être tout à fait honnête, je n'avais jamais prêté mon oreille à la musique d'Overhead. Déjà auteurs d'un album intitulé Silent Witness, j'avais vaguement entendu parler de leur pop aérienne et de leur influence baignée de trip-hop et de jazz. Bref, que de choses qui normalement ne m'attirent pas trop. Mais à l'écoute de ce petit dernier, sur une borne d'écoute de la Fnac, grosse surprise : Overhead, c'est bien, voire mieux !
Le premier morceau à pourtant de quoi dérouter du monde. Espèce de trip planant entre trip-hop et rock psychédélique, saupoudré de guitares très électriques, il confirme à peu près les dires du premier album. C'est avec le second titre que les choses sérieuses commencent, avec l'entrée en scène de la voix magnifique de Nicolas Leroux. L'accent jazzy est bien présent sur les couplets, mais les refrains nous ramènent plus vers les épopées lyriques d'un Jeff Buckley. Impression confirmée avec des titres magnifiques où la voix est partie prenante comme "Slow Dive" ou encore le trop court "I don't want you".
Avec un avantage nettement laissé au rock ("Uprising", "In a hundred years", ...) tout au long de cet album parsemé de merveilles, il semble donc que la musique d'Overhead ait connu une mutation. Avec des guitares tantôt agressives, allant jusqu'à rappeler les morceaux électrifiés des My Vitriol, tantôt planantes, créant un véritable piédestal pour la voix du jeune auteur-compositeur.
Sur "Tight and turned", le groupe y va de ses orchestrations, prouvant (s'il le fallait encore) leur talent de compositeurs. Comme pour finir en apothéose, on trouve un douzième titre, "Out of your sleep", aussi rageur que doux, avec un début à vous bercer puis une montée en puissance des guitares à vous achever un cardiaque. Avant de conclure en douceur sur un trip électro planant, bizarre mais loin d'être désagréable.
Si j'ai manqué le premier chapitre de l'histoire d'Overhead, je me réjouis tout de même d'être tombé sur cet album tant il est capable de combler même les oreilles les plus averties. Ce No time between est un petit chef d'?uvre de mélodies pop et d'ascension rock'n'roll qui ne peut pas laisser indifférent.