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Critique d'album

Grobschnitt


Jumbo


(00/09/1975 - - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Jupp / 2- The Excursions Of Father Smith / 3- The Clown / 4- Dream and Reality / 5- Sunny Sunday's Sunset / 6- auf wiedersehn
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"De la musique à la symphonie solaire"
François, le 14/06/2025
( mots)

Avec "Solar Music", Grobschnitt avait trouvé la pièce parfaite pour transformer ses concerts en spectacles grandioses, mais le groupe restait confronté aux limites du premier album (qui peinait à trouver une direction esthétique stable) et aux errements de Ballermann (un peu trop grandguignolesque). Or, au milieu de la décennie, la mode est au rock progressif symphonique que toute une partie de la scène allemande (en dehors du Krautrock) commence à privilégier. Après Triumvirat, Eloy, Nektar ou Novalis, les combos de Heavy-prog’ comme Birth Control puis Jane initient leur transition, et Grobschnitt leur emboîte le pas, une fois leur nouveau bassiste recruté (Wolfgang Jäger dit Popo).


Mis au monde dans l’environnement professionnel du studio de Conny Plank, le troisième album du combo, Jumbo, est l’expression de cette évolution. Le groupe reste néanmoins potache, comme en témoigne la pochette ou les deux brèves pistes qui ouvrent et ferment l’opus – le bruitiste "Jupp" et le final publicitaire "Auf Wiedersehen". Mais la tournure des deux grandes suites qui composent l’essentiel de l’opus, est clairement celle du rock progressif symphonique.


La première d’entre elles, "The Excursion of Father Smith", est assez représentative du style de la scène allemande - Eloy, Novalis et plus encore Nektar : sa première partie est encore inscrite dans le space-rock par ses nappes et par l’attaque ronde à la basse ronde, mais elle connait des phases plus virevoltantes dans son développement. L’osmose entre la guitare et les claviers est encore plus remarquable sur la seconde suite, "Sunny Sunday's Sunset", dont l’introduction également cosmique est faite de guitares jumelles soyeuses. Le titre nous laisse longtemps planer avant de monter en puissance dans une explosion de six-cordes finale.


Entre temps, "The Clown" adopte un registre encore plus symphonique et plus musclé, non sans une certaine légèreté mélodique et un jeu de guitare très rock, et la ballade "Dream and Reality" donne dans le kitsch en empruntant quelques traits américains.


Preuve d’une ambition plus affirmée qu’auparavant, Jumbo connaîtra deux versions, une en allemand et l'autre en anglais (utilisée pour cette chronique) avec un accent heurté, dans l’espoir de percer sur les marchés étrangers, comme il était plus habituel de la faire dans la scène progressive italienne. Le tournant esthétique était aussi une bonne stratégie pour se voir ouvrir des portes, même si son potentiel ne s’actualisera que sur l’unanimement salué Rockpommel's Land en 1977.


À écouter : "Sunny Sunday's Sunset", "The Excursion of Father Smith"

Commentaires
DjangoNero, le 14/06/2025 à 11:44
J'ai la version allemande en LP, elle passe beaucoup mieux, à mon humble avis.