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Critique d'album

Bjorn Riis


fimbulvinter


(11/04/2025 - - Rock progressif - Genre : Autres)
Produit par

Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Spleen, guitare et Ragnarök"
Quentin, le 21/05/2025
( mots)

Le Gilmour norvégien, co-fondateur du groupe Airbag, fait son retour en 2025 avec un cinquième album solo. Après avoir traversé les affres de la séparation amoureuse et toutes les nuances du désespoir sur ses précédents albums, Bjorn Riis poursuit sur sa lancée avec un opus inspiré par ses propres expériences sur l’angoisse, la tristesse et l’anxiété. Et c’est peu dire qu’elles semblent nombreuses. Dans ce cadre idyllique, précisons de surcroit que Fimbulvinter est le nom dans la mythologie nordique du grand et long hiver de trois ans qui précède le Ragnarök. Décidément, ça n’a vraiment pas l’air de s’arranger pour Bjorn Riis qui semble d'ailleurs perdu dans ses tourments, prenant la pose façon penseur de Rodin sur la pochette…


Pour ce nouvel album le Norvégien nous emmène en territoire connu, oscillant entre pièces instrumentales offrant de belles montées en puissance émotionnelles et ballades délicates où règne en maître sa voix sensible et détachée. La touche scandinave annoncée par le titre de l’album ne se retrouve d’ailleurs que sur le court titre introductif "Illhug", le reste des compositions faisant la part belle aux influences classiques du musicien, entre l’onirisme de Pink Floyd et l’orientation plus metal-prog de Porcupine Tree.


Appuyé par quelques collaborateurs de longue date, Bjorn Riis s’attelle à jouer tous les instruments et nous gratifie de thèmes instrumentaux accrocheurs qui s’apprécient dès l’entame de "Gone" et sa ligne de basse qui amorce une tension continue et magnifiée par des explosions de riffs et des soli majestueux. Une très bonne entrée en matière qui laisse place à un second titre plus lent et claustrophobe marqué par la lourdeur de son riff contrebalancée par des passages plus aériens évoquant les plages atmosphériques d’Anathema. Le développement sombre et épique de fin de morceau et l’inévitable solo conclusif toutes notes déliées parachèvent de nous faire voyager au cœur de la déprime.


Comme à l’accoutumée, Bjorn Riis nuance ses envolées heavy de titres plus calmes, à l’instar de la ballade romantique "She" et ses effluves acoustiques émaillées d’une guitare lumineuse ou du conclusif "Fear of Abandonment" qui offre un énième crescendo mélancolique parfaitement exécuté. Si cette redondance stylistique (on pourrait interchanger sans grand mal les albums) n’éveillera pas l’intérêt de tous les auditeurs, l’ensemble confère un indéniable plaisir d’écoute. D’autant plus que le titre éponyme offre un véritable moment de bravoure musculeux et progressif qui dénote avec les précédentes réalisations du Norvégien et pourrait aisément figurer sur un disque estampillé Steven Wilson (période prog bien sûr). Les influences progressives sont fortes et la dernière section du titre avec l’irrésistible ascension des chœurs et synthétiseurs évoque immanquablement Genesis tandis que le solo nous ramène encore et toujours à David Gilmour. On ne va pas s’en plaindre.


Comparativement au dernier album d’Airbag, ce cinquième opus solo du multi-instrumentiste nous laisse ainsi moins sur notre faim même si son caractère relativement prévisible et peu aventureux présente indéniablement des limites. Au moins vous savez à quoi vous attendre.

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